A l’occasion d’une visite de musées parisiens, j’ai réussi à décider ma Douce d’aller passer un moment aux Invalides
L’espace dédié à l’Empire étant ouvert depuis la nuit des musées (le 16 mai), le WE de l’Ascension était parfait pour ça.
Arrivée donc métro Invalides vers 9h30, temps magnifique et superbe vue d’emblée sur ce magnifique bâtiment et son accueuil de canons. A l’entrée, 2 GA manifestement pas encore très réveillés et très peu de touristes.
Direction les caisses pour prendre nos billets et on se retrouve devant une foule impressionnante qui grâce aux 2 caissiers s’est résorbée excessivement rapidement -pas plus de 5 minutes d’attente. (Petit détail qui peut avoir son importance, le musée accepte les chèques vacances et rend même la monnaie dessus).
Nos sésames en poche, direction le pavillon moderne et l’espace qui nous intéressait.
Et là, impression étrange.
Je savais cet espace ré ouvert après de longs travaux et je ne m’attendais pas à ce que j’y ai trouvé.
Lumière glauque(je peux comprendre les lumières douces dans un musée pour préserver les collections, mais là il s'agissait plutôt d'une impression de "pas fini"), parfois inexistante, fils pendant du plafond, escabeaux et caisses à outils traînant dans tous les coins et surtout une stéréo branchée sur je ne sais quelle station braillant de la « musique » à pleins poumons –qui a fini par s’éteindre au bout d’une demi-heure après avoir fait remarqué à son principal (unique ?) auditeur la présence de visiteurs et l’anachronisme de ces notes dans un tel lieu.
La collection ? Là aussi déception. Les vitrines ne sont pas ou mal finies, les verreries ont encore les côtes de tailles inscrites, les objets exposés ne sont pas détaillés, et les descriptions des vitrines sont incomplètes : 12 objets décrits et seulement 6 présents dans la vitrines, ou l’inverse, voire pas de description du tout...
Point négatif, les vitrines sont placées face aux fenêtres et les reflets rendent certains objets tout bonnement invisibles !!
Après avoir malgré tout admiré longuement et avec avidité ces chefs-d’oeuvre pour la première fois ailleurs que sur papier glacé, direction la boutique. Personnel absolument charmant (charmantE en fait serait le mot exact) et énorme choix de lectures.
Petit passage au travers de la superbe collection de figurines, puis direction le Dôme.
Là, une petite foule, relativement calme et silencieuse, regardant ce majestueux tombeau à nos pieds et commentant en russe, japonais, américain, italien et d'autres parlés inconnus de mes oreilles.
On descend rejoindre l’Empereur et la lecture de la phrase au dessus de la porte accédant à l’escalier m’a provoqué quelques frissons je dois bien l’avouer…
Des gerbes ont été déposées il y a peu aux pieds du sarcophage et l’alcôve respire une odeur de roses qui donne à ce moment quelque chose de palpable…
Détails mosaïque sur le sol du DômeDétail porte d'accès au TombeauStatue de l'Empereur au-dessus du tombeau de l'AiglonRetour à l’extérieur avec la tête chargée de jolis souvenirs, de très belles choses, de tout plein d’émotions mais aussi de l’impression d’avoir été forcé de regarder toutes ces belles choses dans de bien mauvaises conditions.
Peut-être aurait-il été judicieux de n’ouvrir qu’une fois les travaux VRAIMENT finis plutôt que d’offrir aux visiteurs la visite d’un chantier au lieu d’un musée…
Je posterai dans la partie Uniformes quelques photos prises sur place.
A oui, juste une petite note vraiment pas contente aux touristes –pour la plupart français- qui prennent les canons de la Cours d’Honneur pour des bancs ou des couchettes…
Certains lieux imposent un respect que beaucoup d’entre nous semblent avoir oublié. C’est bien dommage…
Quoi qu'il en soit, un bien bel endroit, où il faudra revenir d'ici quelques temps pour vraiment en profiter.
Amicalement,
Frédéric