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..... Napoléon ne s'intéressait pas aux Assurances....( Sources Claude Pasteur).
Malheureusement, les tentatives de création de compagnies d'assurances ne trouvèrent guère sous le Premier Empire de terrain favorable
C'est en vain que Duvillard, l'ancien actuaire de la "Royale", tente d'intéresser le gouvernement à son projet d'une caisse d'économie et d'épargne.
Ces sortes d'entreprises ne sont point à la mode, en un temps où les guerres incessantes et l'arrêt des relations commerciales avec l'Angleterre ne constituent pas des circonstances favorables à l'économie. Quelques mutuelles locales contre la grêle et l'incendie se maintiennent discrètement et sans publicité. D'assurances-vie, point question.
Pourtant, en 1812, le grand mathématicien et physicien Laplace ne craignait pas d'écrire dans sa "Théorie analytique des probabilités"...ces lignes favorables à l'assurance-vie..... """" les Etablissements dans lesquels on peut ainsi placer ses capitaux et, par un léger sacrifice de ses revenus, assurer l'existence de sa famille pour un temps où l'on doit craindre de ne plus suffire à ses besoins, sont donc très avantageux aux moeurs, en favorisant le plus doux penchant de la nature. Le Gouvernement doit donc encourager ces établissements, et les respecter dans leurs vicissitudes."""
Mais en 1812, Napoléon, en pleine campagne de Russie, avait bien autre chose à faire qu'à lire Laplace.... On est toujours un peu surpris de découvrir le côté pratique des grands hommes....Napoléon, qui ne s'intéressait pas aux assurances, souhaitait néanmoins..."mettre de côté" sa cassettte personnelle.
C'était en 1815, avant de partir pour aller mourir à Sainte-Hélène, Napoléon, nous dit un Biographe....voulut confier une somme considérable, il appela Monsieur Laffitte.
Jacques Laffitte, le grand banquier qui allait devenir le fondateur de plusieurs compagnies d'assurance, se rendit donc à la Malmaison et y resta deux heures.....Napoléon ouvrit un tiroir, remis à l'illustre banquier huit cent mille francs en billets de banques, lui annonça qu'il avait déjà fait porter son précieux médailler dans sa voiture, et qu'il enverrait trois millions en or dans la nuit.
Monsieur Laffitte s'assit au bureau de l'Empereur, pris une plume et se disposa à écrire...."""Que faites-vous donc ? dit Napoléon""""...."""Sire, je vais faire une reconnaissance du dépôt que vous me confiez."""...."""Une reconnaissance, reprit l'Empereur, je n'en ai pas besoin."""..."""J'en suis sur, dit monsieur laffitte, mais je puis mourir.""""...."""Et moi, je puis être pris, répliqua vivement l'Empereur, on trouverait votre reconnaissance, vous seriez compromis, je n'en veux pas."""
Monsieur Laffitte ne signa donc pas de reconnaissance. Mais après la mort de Napoléon, les sommes déposées n'ayant pas suffi pour honorer tous les legs du testament de l'Empereur, le banquier y joignit sept cent mille francs,...ne voulant pas qu'un dépôt dont la restitution était cependant à tout instant exigible, eût été improductif...Napoléon avait bien placé sa confiance...et son argent.
les régimes passent, les assurances restent...Dans les années 1823, un homme nommé Fleury de Chaboulon devenait directeur de la nouvelle " Royale Incendie puis de la Royale vie. Qui était ce personnage qui faisait ainsi carrière dans les assurances ?...
L'ancien secrétaire particulier de Napoléon pendant les Cent-Jours, celui qui avait facilité son départ de l'Ile d'Elbe, et continué à servir sa cause avec ardeur, jusqu'à publier des " Mémoires " pour reprocher aux Français d'avoir abandonné leur Empereur.