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....Un Autographe de Marie-Louise.... (Sources S.D'Huart).
Les Archives Nationales ont aquis le 8 Mai 1985 en vente publique à Londres le dossier de l'Ambassade extraordinaire du Maréchal Berthier, chargé par Napoléon 1er d'épouser par procuration à Vienne l'Archiduchesse Marie-Louise.
Parmi les documents, qui faisaient autrefois partie des archives Berthier au château de Grobois figure une pièce extraordianaire, le consentement autographe de Marie Louise à la demande en mariage de l'Empereur et 8 lettres inédites de Napoléon 1er.
""""" La volonté de mon Père a constamment été la mienne. Mon bonheur restera toujours le sien. C'est dans ses principes que Sa Majesté l'Empereur Napoléon ne peut que trouver le gage des sentiments que je vouerai toujours à mon Epoux. Heureuse si je puis contribuer à son bonheur et à celui d'une grande nation. Je donne avec la permission de mon Père mon consentement àmon union avec l'Empereur Napoléon 1er. """"""Cette déclaration émouvante prononcée solennellement le 8 Mars 1810 à la Hofburg devant la Cour d'Autriche inaugure un des plus prestigieux chapitres de l'existence de Napoléon 1er...son mariage avec la fille de l'Empereur François II.
Si le texte en est sûrement dicté ou inspiré par Metternich qui fut le grand artisan de cette union politique, il n'en est pas moins écrit entièrement de la main de la jeune Archiduchesse.
C'est le Maréchal Berthier, Prince de Neufchâtel qui fut choisi comme ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire pour demander officiellement la main de la jeune Princesse et l'épouser par procuration.
Ce fidèle ami, confident de ses pensées et de ses projets, qui avait connu les fastes de l'ancien Régime et de Versailles, saurait-il appliquer la consigne principale, l'ordonnancement des cérémonies et festivités, en s'inspirant du mariage du dauphin de France et de Marie-Antoinette, sans le calquer toutefois. En effet l'Empereur d'Autriche avait alors rang comme Empereur d'Allemagne sur le roi de France et d'autre part, il ne s'agissait pas du mariage d'un dauphin héritier du trône, mais de celui d'un souverain.
Depuis le 15 Décembre, date du sénatus consulte qui avait dissout le mariage contracté en 1796 entre Napoléon et Joséphine, les évènements s'étaient succédés, lettres et notes de chancelleries, signature du contrat de mariage à Vienne le 7 Février.
Napoléon lui-même suivait au jour le jour la cérémonie à Vienne, Braunau, Compiègne et Paris. Aux instructions officielles données à son ambassadeur extraordinaire, succèdent des lettres à son fidèle et cher Maréchal, qui comprendra son impatience et ne s'étonnera pas qu'il soit à 40 ans devenu amoureux de cette Princesse de 18 ans, dont il vient de recevoir un portrait, flatté sûrement comme tous les portraits de cour.
Le Prince de Neufchâtel est chargé de remettre une lettre à Marie-Louise, mais précise Napoléon,
"""" Faites la lui remettre par le page même, si cela ne contrarie pas l'étiquette du palais où vous êtes.""""""La séparation d'avec les dames d'honneur autrichiennes avait été décidée, et Berthier doit veiller à ce qu'elle ait lieu
""""" de manière que la Princesse traverse la France, n'étant entourée que de Français....vous ferez comprendre à Metternich que cela sera plus agréable à la nation. """""Napoléon s'occupe aussi du trousseau de l'Impératrice, des cadeaux qu'elle doit faire, de sa réception à Braunau, de son voyage à travers l'Allemagne. Impatient, amoureux, mais aussi prévenant, Napoléon s'inquiète le 5 Mars de la santé de l'Archiduchesse et de la reine de Naples qui affrontent ce long périple.
""""" Si l'Impératrice et l'Archiduchesse sont fatiguées, n'hésitez pas à changer l'itinéraire et reposez-vous quelques jours de plus, car je désire que toutes arrivent bien portantes. """""Les derniers jours son impatience grandit et perce dans un reproche teinté d'humour adressé le 26 Mars, veille de l'arrivée, à son ambassadeur....
""""" Vous avez eu la maladresse de ne pas m'envoyer de courrier de Strasbourg et de le garder jusqu'à Lunéville...Cela vous paraît tout simple à vous qui ne vous souvenez plus de l'ardeur de vos chères amours. """"Des lettres des 23 et 24 Mars qu'il adressa de Compiègne à Marie-Louise se dégage la même impatience quasi juvénile. Le zèle de Berthier à exécuter les ordres de son maître fit merveille, que ce soit pour les cérémonies de Vienne et de Braunau que pour l'arrivée en France.
Tout fut digne...." d'une grande nation " et l'organisation, réglée dans les moindres détails par Napoléon.
....FIN.