Fiche présentée par M. Jean-Pierre BIBET – APN
Sources : Dictionnaire Biographique et Historique des Généraux et Amiraux Français. Tome 1
Archives nationales (CARAN) Dossier de la Légion d’honneur côte : LH/119/2
DARQUIER (DE) (Joseph-David)
(1757 – 1844)
COMTE
Général de brigade
Officier de la Légion d’honneur
Né le 7 juin 1757, à Antibes (Alpes-Maritimes)
Fils légitime d’Alexandre de Darquier, ancien officier d’infanterie au régiment de Bourbon, et de Geneviève du Poivre.
Domicilié : 4, Rue des Bois, à Belleville (Seine)
Décédé le 31 octobre 1844, à Belleville (Seine)
Héritier unique : Son fils adoptif : Alexandre d’Ilo de Darquier, demeurant 4 Rue des Bois, à Belleville (Seine)
Etat des services connus :Entré au service dans la maison militaire du roi.
Sous-lieutenant de cavalerie au 1er régiment de cavalerie (Colonel-Général), en décembre 1779.
Lieutenant au régiment d’infanterie du Beaujolais, en 1791.
Capitaine au 7è régiment, en 1792.
Aide de camp du général, prince de Hesse, en juillet 1792.
Adjudant-général Lieutenant-colonel, en septembre 1792.
Adjudant-général, en décembre 1793
Colonel, 2 février 1793.
Général de brigade, 9 juillet 1793.
Employé dans la 13è division militaire, en 1801, sous les ordres du général Bernadotte.
Commandant en chef de la colonie de Saint-Domingue, en 1808, après la mort du général Ferrand.
Revint en France, en 1810.
Employé dans la 29è division militaire, en Toscane, de 1811 jusqu’en 1814.
Admis à la retraite en 1816, après 21 ans et 4 mois de service.
Campagnes :1791 à 1796 : Employé aux armées des Alpes et d’Italie ;
Il commanda à Broglio, l’avant-garde de l’aile droite de l’armée française ; et, se trouvant dominé de tous côtés, il eut à repousser des attaques continuelles ; se maintint cependant dans sa position, et parvint même à en enlever une à l’ennemi.
A la bataille de Saorgio, 7 mai 1794, ce fut sa brigade commandée par lui qui s’empara de Marte, puis des redoutes de Lauthion, dans lesquelles on prit 12 pièces de canon. Un officier-général et 200 officiers ou soldats des ennemis y furent faits prisonniers de guerre.
De 1801 jusqu’en 1809 : Embarqué sur mer avec l’armée d’expédition de Saint-Domingue, sous les ordres du général Leclerc.
Arrivé dans cette colonie, il s’y distingua en plusieurs occasions.
Ayant été atteint de la fièvre jaune, et n’étant pas encore guéri de cette terrible maladie, il se porta volontairement au haut du Cap, pour prendre part au combat qui y fut livré, 24 septembre 1802.
Son zèle et son courage lui tenant lieu de forces, il chargea l’ennemi avec l’état-major-général français, et prit ainsi part à la victoire qui fut le résultat de cette affaire.
Dans la même année, il commanda au môle Saint-Nicolas, le défendit avec succès et remporta sur l’ennemi des avantages signalés. Par une manœuvre hardie, et malgré la résistance d’un ennemi trois fois supérieur en nombre, il s’empara, à 8 lieues de ce môle, du port et du fort de Jean-Rabel, ainsi que de plusieurs canons qui s’y trouvaient. Les Noirs ayant plusieurs fois tenté de reprendre Jean-Rabel, il repoussa constamment leurs attaques. Il eut, en 1804, le commandement de la 1ère division de l’Est (partie espagnole de l’île), sous les ordres du général en chef Ferrand, qu’il seconda puissamment dans la défense de la colonie et le maintient du bon ordre.
Une armée de 20.000 Noirs, en 1805, ayant fait le siège de Santo-Domingo, le général Barquier concourut à la défense de cette place, et en repoussa l’ennemi.
En 1808, en qualité de commandant en chef de l’île de Saint-Domingue, il se trouva bientôt dans une position la plus critique. N’ayant que peu de troupes, dénué de vivres, sans aucun secours de la France, abandonné à lui-même au milieu d’une vaste et effrayante insurrection, resserré par terre et par mer dans la place de Santo-Domingo, il y eut à lutter, pendant un siège de 8 mois, contre la famine, la mortalité, la trahison et les attaques d’un ennemi que pourtant il battit en différentes occasions ; mais enfin, après avoir bravé tous les dangers et surmontés les obstacles de tous genres qui chaque jour s’accroissaient et se multipliaient, réduit enfin à la dernière extrémité, et après une délibération du conseil de guerre, il fit avec les Anglais une capitulation honorable ; remit la place aux troupes britanniques, 7 juillet 1809.
Blessures :Blessé deux fois au cours de l’année 1794, en Italie, dont une blessure reçue à Saorgio, 7 mai 1794.
Grièvement blessé dans une sortie de Santos-Domingo, en 1805.
Décorations :Chevalier de la Légion d’honneur, par décret du 24 avril 1810.
Officier de la Légion d’honneur, par décret du 8 mai 1835.
Chevalier de Saint-Louis, en 1814.