Fiche présentée par M. Jean-Pierre BIBET – APN
Sources : Dictionnaire Biographique et Historique des Généraux et Amiraux Français. Tome 1
Issu d’une famille provençale noble.BARRAS (DE) (
Paul-François-Jean-Nicolas)
(
1755 - 1829)
VICOMTE
Général de divisionHomme politique et conventionnel
Membre du Directoire
Lieutenant-général Né le 30 juin 1755, à Fox-Amphoux (Var)
Propriétaire du domaine de Grosbois.
Décédé oublié le 29 janvier 1829, accablé d’infirmités, à Chaillot, près de Paris (Seine)
Inhumé dans le cimetière du Père Lachaise (28è division), à Paris.
La sépulture existe encore de nos jours.
Etat des services connus :Il commença sa carrière militaire en qualité de sous-lieutenant au régiment du Languedoc, dans lequel il restera jusqu’en 1775.
Capitaine, en 1788.
Général de division, général en chef de l’armée de l’Intérieur, 5 octobre 1795.
Lieutenant-général, en 1814, au retour des Bourbons sur le trône de France.
Campagnes :1776 à 1788 : Employé aux Indes.
Ayant fait à cette époque un voyage à l’Ile-de-France, dont un de ses parents était gouverneur, il entra au régiment de Pondichéry et fut envoyé avec ce régiment à la côte de Coromandel.
Le vaisseau sur lequel il se trouvait fut assailli par une tempête et donna contre des écueils. L’équipage n’abandonnait pas au désespoir, lorsque Barras conseilla de construire un radeau, au moyen duquel on aborda dans une île peuplée de sauvages. Au bout d’un mois on y fut secouru, et ses compagnons ainsi que lui furent conduits à Pondichéry. Lorsque la ville de Pondichéry se fut rendue, il servit sur l’escadre de Suffren, et au cap de Bonne-Espérance.
De retour en France, il prit part à l’attaque de la Bastille, 14 juillet 1789, ainsi qu’à l’attaque du château des Tuileries, 10 août 1792.
Autres fonctions :Elu député de la convention nationale par le département du Var, en 1792.
Envoyé en mission dans le Midi, avec les représentants Fréron et Ricord, il se rendit à Toulon, et concourut les plus grands dangers, auxquels il n’échappa qu’en combattant, à Pignan, contre des individus qui avaient arrêté sa voiture ; s’embarqua à Saint-Tropez, et se rendit à Nice. Il suivit ensuite toutes les opérations du siège de Toulon ; et cette ville ayant été reprise, 21 décembre 1793, il y exerça une vengeance terrible.
En 1794, il devint un des principaux acteurs de la révolution du 28 juillet (10 Thermidor), fut nommé commandant de la force armée parisienne, s’empara de Robespierre, et se démit le lendemain de ce commandement.
Il fut élu membre du comité de sûreté générale, 7 novembre 1794, dont il devint président, 8 février 1795.
Il avait été désigné pour être un des représentants du peuple destinés à se rendre aux Indes-Orientales, 25 février 1795, mais ces commissaires ne partirent point.
Lors de la révolte du faubourg Saint-Antoine, il fit déclarer Paris en état de siège, et nommer pour commander les troupes parisiennes, 4 avril 1795, lui adjoignant le général Pichegru.
Il fut chargé de surveiller les opérations militaires qui eurent pour objet l’approvisionnement de la capitale.
Général en chef de l’armée de l’Intérieur, il fit toutes les dispositions militaires qui amenèrent à l’affaire du 13 vendémiaire, dont ensuite il attribua le succès au général Bonaparte, auquel il lui fit donner le commandement en second de l’armée de l’Intérieur.
Le coup d’Etat du 18 brumaire (9 novembre 1799) l’ayant rendu à la vie privée, il se réfugia alors à Bruxelles, obtint en 1805, la permission de rentrer en France et d’habiter le midi de la France.
Il fut ensuite exilé à Rome, et ne revint en France qu’en 1814.