LUNDI 20 MARS
Si vous connaissez cette route de Pont-sur-Yonne, il y a Montereau a une encablure et on voir de la route les hauterus de SURVILLE où Napoléon pointa lui-même une pièce lors de la bataille de février 1814...
Arrivé à Fossard, où il y avait un relais de poste, l' Empereur trouve alignés le long de la route des cavaliers emmitouflés. C'est le 13° Dragons de l'armée du Duc de Berry. Leurs officiers sont partis tandis que leurs hommes préférent rallier...
Seul le colonel Moncey, le fils du maréchal copain de Bergisel, qui commande le 3° Hussards et qui aime Napoléon, " mais croit que son devoir est de suivre le Roi " monte sur Beauvais...
Son régiment qui aime son colonel et qui " croit que son devoir est de suivre son colonel ", tourne bride,
et en criant " Vive l'Empereur ! " et monte vers le Nord...
Dans la nuit, Napoléon, en route vers Melun, où il croit trouver l'armée du duc de Berry, voyant ses troupes échelonnées sans officiers, décide de rentrer à Fontainebleau et bifurque sur Moret-sur-Loing, où il s'arrête cinq heures pour recevoir les rapports des grand-gardes envoyées en avant.
L'arrêt à Moret se fait à l'auberge " La Belle Image " tenue par Mme Clément la femme du maire.
La mairie est toute bariolée et pavoisée de tricolore. Et comme c'était dimanche, tout le monde a bien bu et chante en attendant le convoi.
Sans tambour ni trompette, l'Empereur débarque et demande à se reposer quelques instants.
Il ne dormira que d'un oeil.
On lui envoie des courriers tous les 1/4 d'heures.
Jusqu'à Drouot, qui surprenant un gamin l'oeil collé au trou de la serrure, d'un coup de pied bien placé, envoie l'indiscret au pied de l'escalier.
Le vacarme réveille l'Empereur...