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 VILLARET de JOYEUSE Louis Thomas.Vice Amiral

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MessageSujet: VILLARET de JOYEUSE Louis Thomas.Vice Amiral   VILLARET de JOYEUSE Louis Thomas.Vice Amiral Icon_minitimeSam 9 Mai - 18:56

Louis-Thomas Villaret de Joyeuse naît à Auch le 29 mai 1747 sur la foi des registres paroissiaux.Il meurt à Venise le 24 juillet 1812.Il n'est pas utile ici de développer les incertitudes liées:
A sa date de naissance différente sur son dossier d'officier de marine.Au lieu réel de sa maison natale d'Auch.A son prénom d'emprunt "Louis" et de son nom Villaret (ou Villeret) A ses titres de noblesse supposés (de Joyeuse) A son changement d'orientation de gendarme de la garde vers le corps de marine consécutif à un duel qui aurait mal tourné pour son adversaire, fait supposé,probable, mais non avéré.A son passage du statut d'officier bleu au statut d'officier rouge réservé à la noblesse en titre.Sans tenir compte de deux années, 1763 et 1764 dont ne connaît rien de lui.
- Sa carrière débute à 18 ans en qualité de volontaire sur la flûte " Nourrice"
- de 1765 à 1770,il navigue sur "l'Eléphant" puis sur le "Fidèle Jean Baptiste" et enfin sur le "Pahram"
- de 1770 à 1773,il passe en toute supposition ses examens pour l'aptitude au commandement de navire marchand.
-Un concours de circonstance le fait embarquer sur la "Fortune" de la Royale, en 1773 comme quatrième officier.Il gagne Pondichéry pour y débarquer des troupes,revient en Ile de France à bord du "Coromandel" puis comme second à bord de "l'Atalante" et de la " Pintade" en 1778.
- Le 3 novembre 1778 il est promu lieutenant de frégate,prend le commandement de la "Dauphine"
- Le 22 août 1780 il obtient le brevet de capitaine de brulôt.
- Jusqu'au 26 octobre il navigue sur le "Brillant"
- Le 27 octobre 1781 il prend le commandement du brulôt "Pulvériseur" se joint à l'escadre de Suffren au combat de Négapatnam.Il subit son premier baptême du feu bien qu'en retrait.Pas une victoire, pas une défaîte non plus mais la preuve des limites de la flotte française où certains commandants demandent à être débarqués:manque de cohésion,de discipline,le mal chronique de la marine.C'est la chance de Villaret: Suffren le remarque et lui offre commandant de la "Bellone" et ensuite de la "Naîade".
- Le 12 avril 1783,au cours d'une sortie solitaire pour aller au devant de la division Peynier,il est pris en chasse par le "Sceptre" anglais armé de 64 canons qui attend sa reddition.Villaret avec ses 18 canons ouvre le feu.Lutte inégale, Villeret se résout à amener son pavillon.Pris en remorque, il est fait prisonnier.
- Libéré le 15 juillet 1783,il reçoit la croix de st Louis habituellement réservé aux "rouges"
- Il va mener une vie de garnison.1789: la révolution bouleverse la France.Déliquescence de la marine,exode des nobles, mutineries,désertions,émeutes dans les ports et arsenaux; les bâtiments ne sont plus entretenus,ils pourrissent à quai.
-Villaret participe néanmoins à l'expédition de st Domingue à bord de la "Prudente" où il est un des rares à maintenir la discipline à bord.
- le 1er janvier 1792,il est promu capitaine de vaisseau et prend le commandement du "Trajan".Villaret de Joyeuse compose avec le nouveau régime,devient Villaret tout court.Il fait part à Dalbarade de son inquiétude sur l'état de la marine.L'excellente tenue de son bâtiment fait que contre toute attente, il est nommé le 16 décembre 1793 Contre-Amiral et prend le commandement de la flotte de Brest.La convention décide de supprimer l'infanterie et l'artillerie de marine pour la confier à l'armée de terre.Un comble pour Villaret.
- Jeanbon st André, qui sera son mentor et sa mauvaise conscience,représentant de la convention est chargé d'enquêter sur les mutineries: prise de certaines mesures disciplinaires qui vont aboutir jusqu'à l'installation à Brest même du "rasoir national" place de Liberté,face au chateau.Villaret lance un nouvel appel le 14 février 1784 pour rappeler l'état d'insuffisance qui règne dans le grand port militaire.
-Un convoi de ravitaillement salvateur (pour cause de disette) part des amériques vers Brest.Villaret est chargé d'aller à sa rencontre,en protection,d'attirer la navy qui rôde en haute mer,avec des ordres stricts de ne pas rechercher le combat frontal mais celle-ci, bien entendu, fait tout pour empêcher le convoi de passer.La bataille,inévitable,sera furieuse. Elle ne peut être décrite en quelques mots.On notera simplement l'esprit de cohésion qui règne dans la Navy où chaque navire est solidaire de l'autre,à l'inverse des Français.Mais l'hallali espéré par Howe n'aura pas lieu: le convoi passera et les Anglais sortis vainqueurs seront très affaiblis et renonceront à poursuivre.Le 1er juin 1794, le bilan est lourd côté Français,les pertes sont sept fois plus élevées que chez les Anglais.La légende du "Vengeur" va naître.Au vu du communiqué de presse erroné des anglais,Barère, à la convention va déclencher l'enthousiasme des députés,nommer Renaudin,son commandant, Contre-Amiral.En vérité le Vengeur a sombré sans que Villaret sur ordre de Jeanbon st André lui porte secours, et que Renaudin a été le premier à quitter son navire, contraire à l'éthique dans la marine.Ni Villaret, ni personne d'autre, ne prennent conscience de l'étendue des dégâts. Jeanbon st André et Villeret se feront des éloges mutuels,grossissant les pertes adverses,sauf que dans son rapport Villeret va accabler ses subordonnés.Acte de soumission auprès de quelqu'un dont la protection lui est sans doute nécessaire? L'historien anglais H.E.Jenkins apporte peut-être la réponse"Villaret n'avait d'autres choix que de ramener le convoi ou de revenir à Paris pour y être guillotiné"
Toujours est-il que 24 septembre 1794,Villaret est nommé Vice-Amiral.
]A suivre...
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MessageSujet: Re: VILLARET de JOYEUSE Louis Thomas.Vice Amiral   VILLARET de JOYEUSE Louis Thomas.Vice Amiral Icon_minitimeDim 10 Mai - 11:47

SUITE..
- En novembre Dalbarade lui ordonne de sortir en méditérranée pour s'assurer de son contrôle.Villaret n'y est pas favorable connaissant l'état de ses bâteaux: il va en perdre cinq et un sixième, étrave ouverte,est ramené à bon port.Nouveau désastre,sans combattre.Dans son rapport,il va encore se plaindre d'avoir "des capitaines en dessous du médiocre et un code pénal insuffisant"
- Le 2 avril 1795,au large de Bordeaux et avec le concours de Vence il peut attaquer Cornwallis.Il ne le fait pas.La "Virginie" part à l'attaque,seule, contre un vaisseau et deux frégates anglaises, elle est broyée.Villaret s'est contenté de canonner,au loin, sans conviction.
- Le 22 juin les Anglais débarquent 6000 émigrés à Quiberon...Villaret va perdre trois bateaux,bat en retraite à Lorient,Cornwallis va l'empêcher d'en sortir assurant le blocus du port.Hoche va encercler les débarqués qui seront fusillés après capitulation.Parmi eux une centaine d'officiers de marine.
-Villaret est discrédité par Hoche auprès du Directoire dans le projet de débarquement d'Irlande.La réputation d'un homme qui n'a subi somme toute que des défaites est ancrée parmi les nouveaux et bouillonnant jeunes généraux.
Villaret mis à l'écart n'a plus de commandement.Il se lance alors curieusement en politique.Il est le 11 avril 1797 élu député du Morbihan.Ses interventions au conseil des cinq-cents sont uniquement consacrées au domaine maritime.
- Le coup d'état du 18 fructidor an V et la loi du 19 invalident les élections.Considéré comme jacobin et proscrit Villaret est condamné à la déportation en Guyane.Il se constitue prisonnier,il est alors interné sur l'ile d'Oléron en quasi liberté surveillée.
- 18 brumaire(9 novembre 1799) Bonaparte est au pouvoir.Prescription levée, Villaret demande à reprendre du service.En 1801 à Brest il est chargé de réunir ,préparer et conduire la flotte qui va intervenir à st Domingue où Toussaint l'Ouverture,général de couleur,fait sécession à la tête de 20000 hommes.Tâche difficile,la belle marine de Louis XVI a perdu la moitié de ses bâtiments.Il faut réunir tant bien que mal une quarantaine de navires venant de partout et y compris en faisant appel à trois espagnols et trois hollandais pour transporter 34000 hommes.La paix relative avec l'Angleterre facilite l'expédition.Elle laisse faire,inquiète elle-même de voir ses propres colonies entrer en dissidence.En France il ne reste plus de marine: elle est projetée à 7000 kilomètres de là.Le débarquement a lieu le 29 janvier 1802,la reddition de l'ile va suivre,Villaret peut rentrer.Bilan catastrophique néanmoins: 24000 hommes vont périr de la fièvre jaune,7000 vont rejoindre les hôpitaux.
- Villaret arrive à Brest le 21 mai où il apprend que Bonaparte l'a nommé Capitaine général de la Martinique et dépendances( ste Lucie et Tobago) il embarque dans l'escadre de Villeneuve.Première mesure qu'il prend:rétablir l'esclavage,volonté du 1er Consul(l'Angleterre d'ailleurs fait de même dans ses colonies)Administrateur,il réorganise militairement la Martinique,renfloue les caisses,fait déporter les meneurs.
- Les hostilités reprennent avec l'Angleterre,Villaret informe Decrès que Hood tenterait de bloquer la Martinique.Dès le 4 mai Napoléon 1er projette de lui venir en aide.Le temps passe, diverses interventions sont menées faites de succès provisoires ou d'échecs successifs.Loin de là il y a Austerlitz bien sûr, mais aussi Trafalgar.En 1806 Napoléon ne veut pas voir l'ile de Joséphine tomber aux mains des anglais, mais ne peut envisager que d'envoyer de maigres renforts.Villaret lance un appel désespéré le 4 janvier 1809.Cette fois l'escadre de l'Amiral Cochrane s'apprête à débarquer 16000 hommes.Villaret ne dispose que de 3500 gardes nationaux et cinq bataillons d'infanterie.Là encore on ne peut résumer en quelques lignes ce qui va conduire à la chûte de l'ile.Sauf à rappeler les erreurs commises par Villeret et ses adjoints pour diverses raisons.La garnison est faite prisonnière et ramenée à Quiberon avec Villaret sur les navires de Cochrane, pour échange comme il est coutume.Napoléon est furieux,il refuse...sauf pour Villaret et son état major.La garnison repartira pour l'Angleterre et ne sera libérée qu'à la chûte de l'Empire en 1814.
-Villaret entre à nouveau en disgrâce le 27 mai 1809,prié de se retirer à Rouen mais chargé de fournir un rapport circontancié des évènements.Un conseil d'enquête est constitué en vue d'une traduction en conseil de guerre.Et rien ne se passe jusqu'en 1811.Decrès,ancien marin lui aussi,va intercéder auprès de l'Empereur avec des arguments tels que " faveur d'exception pour un Amiral blanchi sous les armes,décoré par l'Empereur lui-même des insignes de la légion d'honneur etc..." Napoléon cède et nomme Villaret le 29 août 1811 gouverneur de "notre bonne ville de Venise" dont il veut faire un chantier de constructions navales.Comme dans bien d'autres arsenaux, il veut reconstruire une marine de guerre qui en a bien besoin.Villaret déjà malade va s'occuper à tenter d'organiser l'arsenal; on ne lui connait seulement que le lancement du "Rivoli" et encore après une sortie malheureuse de ce dernier, il écrira "je suis à Venise depuis sept mois, malade... je suis au bout du monde"
- le 24 juillet 1812,au soir,atteint d'un oedème Thomas Louis Villaret de Joyeuse s'éteint.Il sera enterré dans le cimetière de la ville, toujours existant, mais faute de place, la municipalité a réuni des restes dans un ossuaire.Dont ceux,peut être, de Villaret..
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
On ne lui connaît aucun titre d'Empire,pas même de titre de noblesse.Son nom figure sur le pilier nord de l'Arc de Triomphe,comme à l'ordre de st Louis ou la maison de la légion d'honneur.
Personnage sur lequel il est difficile de porter un jugement sans tenir compte de l'époque et de son contexte.Il est aussi difficile,voire prétentieux ici, de faire la synthèse d'un homme à facettes multiples, ni royaliste,ni républicain, que l'on peut affubler de tout les adjectifs pour le noircir ou l'encenser,suivant une approche personnelle, et sans avoir au préalable pris connaissance du livre de Henri Ortholan,docteur en histoire et entre autre conservateur du musée de l'armée, qui a publié un livre aux éditions Giovanangeli retraçant de façon très précise le parcours de cet homme dans ces périodes troubles et sanguinaires de notre histoire.Un livre excellent au demeurant à conseiller à tous les amateurs d'histoire: l'Amiral Villaret-Joyeuse,des Antilles à Venise.
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rémy Godbert
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MessageSujet: Villaret de Joyeuse Louis-Thomas   VILLARET de JOYEUSE Louis Thomas.Vice Amiral Icon_minitimeVen 18 Déc - 20:42

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