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 VILLENEUVE (de) Pierre,Charles,Jean-Baptiste.VICE-AMIRAL

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MessageSujet: VILLENEUVE (de) Pierre,Charles,Jean-Baptiste.VICE-AMIRAL   VILLENEUVE (de) Pierre,Charles,Jean-Baptiste.VICE-AMIRAL Icon_minitimeVen 5 Juin - 17:53

Pierre, Charles,Jean Baptiste,Sylvestre de Villeneuve est né à Valensole (Alpes) le 31 décembre 1763 et mort à Rennes le 22 avril 1806.
- Aspirant de marine en 1778, il sert dans l'escadre de l'Amiral de Grasse de 1781 à 1782.Il se distingue dans des combats devant St Christophe et aux Saintes.
- Lieutenant de vaisseau en 1786.
- Capitaine de vaisseau en 1793, il est destitué comme noble.
- Reintégré dans son grade en 1795, commande le vaisseau "le peuple souverain"
- Contre-Amiral en 1796, il est chargé de conduire une escadre de Toulon à Brest pour prendre part à l'expédition d'Irlande mais arrive trop tard à Lorient.
- Commande une escadre sous Brueys dans l'expédition d'Egypte (Aboukir) en arrière garde de la flotte.Réussi à s'échapper de la bataille pour rejoindre Malte où il sera fait prisonnier.
- Libéré sur parole,il commande en 1802 les forces navales aux iles du Vent, puis les forces navales à l'ile d'Aix en 1804. Il est nommé VIce-Amiral.
- Commande une flotte de dix huit vaisseaux et quatre corvettes pour la Martinique, il est rejoint par Magon avec deux vaisseaux et une frégate, pour préparer le débarquement en Angleterre,repart pour l'Europe où il doit opérer sa jonction avec l'escadre du Ferrol.Il va livrer un combat indécis contre Calder près du cap Finistèrre,pour enfin se réfugier à Cadix( Trafalgar) Battu par Nelson après avoir perdu dix sept vaisseaux, il est fait prisonnier et menacé de disgrâce.Remis en liberté sur Parole.
- Son nom figure sur le pilier Est de l'Arc de Triomphe

Le cas de l'Amiral Villeneuve est significatif de ce qu'était la marine à cette époque,de l'état d'esprit qui y régnait, des doutes sur ses capacités, de ses innombrables lacunes humaines autant que matérielles, et même si l'époque révolutionnaire a été le ferment de la décomposition de la belle marine de Louis XVI.

ABOUKIR:
Bien que la flotte de Nelson rôde en Méditerranée à la recherche de la flotte française, l'expédition d'Egypte est un succès grâce surtout à la bonne étoile de Napoléon.On ose imaginer le désastre si l'escadre et le convoi chargés de troupes de débarquement et de matériels eussent été interceptés par les anglais.Les instructions données à l'escadre de Brueys étaient de mouiller après le débarquement dans le port d'Alexandrie, où d'ailleurs les anglais avaient fait escale quelques jours auparavant, avant de repartir à la recherche des français.Les hésitations à entrer dans la rade compte tenu des incertitudes concernant la mobilité des navires et du tirant d'eau nécessaire à ceux de haut bord, feront que Brueys prendra la décision de ne pas tenter ce qu'il considère comme une aventure et préfèrera mouiller en rade d'Aboukir, prêt à intervenir en cas de nécessité de rembarquement des troupes.On laissera au lecteur le soin d'analyser les différents récits proposés de cette bataille,dont l'issue sera fatale à une marine qui n'est déjà plus que l'ombre d'elle même, de part l'impéritie de ses chefs plus que par la valeur des simples équipages de la flotte. Villeneuve, Decrès, Ganteaume soutiendront Brueys dans cette position d'attente contrairement à un Duchayla ou un Casabianca qui souhaitaient aller au devant de l'escadre anglaise en approche pour livrer combat. Villeneuve lui-même en charge de l'arrière garde ne jugera pas nécessaire de s'en mêler,aucun adversaire n'étant venu à sa rencontre. Il assistera en spectateur, sans bien comprendre ce qui se passe dans cette nuit noire fatidique. Dans son rapport, il ne songera pas à expliquer son inaction tant elle lui paraîssait naturelle: il attendait les ordres de Brueys qui n'arriveront jamais.Napoléon malgré son mécontentement à son égard lui montrera une certaine indulgence, mais reviendra sur son jugement à Sainte Hélène considérant au contraire que "si l'Amiral Villeneuve eût voulu prendre part au combat et ne pas rester oisif, les français pouvaient espérer la victoire"
En tout cas cette bataille n'est pas sans rappeler quelques similitudes avec une autre bataille de 1940, puisque Aboukir rime avec Mers-el-Kébir.l'histoire étant un éternel recommencement.
A suivre....
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MessageSujet: Vice Amiral Villeneuve   VILLENEUVE (de) Pierre,Charles,Jean-Baptiste.VICE-AMIRAL Icon_minitimeSam 6 Juin - 11:51

suite...

Trafalgar.
Cette défaite trouve encore son origine dans les périodes qui ont précédé ce jour où la marine française va subir un nouveau revers,qui verra cette fois et de façon définitive s'installer la Navy sans partage dans la maîtrise des mers.En modifiant ses plans d'origine, c'est Villeneuve que Napoléon charge du commandement de l'armée navale.De lui,selon l'empereur "dépendent les destinées du monde.Heureux Amiral qui aura la gloire d'attacher son nom à un évènement aussi mémorable et qui devra faire tout le mal possible à l'ennemi"
Villeneuve a bien une réusite à son actif en prenant le rocher du Diamant que Missiessy n'avait pas voulu enlever.Il va bien tenter aussi une expédition contre la barbade,facile,puisque les anglais n'ont, paraît-il, que deux vaisseaux à lui opposer.Mais en chemin il apprend que Nelson vient précisément d'arriver avec son escadre en méditerranée.Aussitôt Villeneuve entreprend la traversée en retour,accompagné des navires espagnols de l'Amiral Gravina sans attendre la jonction avec Ganteaume,avec Nelson qui part à ses trousses à quatre jours de distance. Napoléon,avec son sens stratégique,suppose avec raison que Villeneuve est bien sur le chemin du retour,qu'il fera sa jonction avec Allemand et ses cinq vaisseaux avec le soutien de cinq espagnols,et même que Ganteaume sortira de Brest pour aller à sa rencontre avec ses vingt deux vaisseaux.Ainsi cette armada composée d'une quarantaine de navires va enfin pouvoir se mesurer avec Nelson qui, lui, ne possède que vingt à trente unités.Il n'est alors plus question de l'opération qui consistait à entrer en Manche,contourner si besoin l'Irlande et l'Ecosse, pour déboucher "sur le Pas de Calais,"pour nous y rendre maître,ne fût-ce que pour quelques jours" Telles étaient au 16 juillet les directives envoyées par dépêche à Villeneuve.Désormais l'objectif est bien seulement de se porter à la rencontre de Nelson "les choses vont aller en s'arrangeant" écrit Napoléon qui en est persuadé,tout en sachant qu'il ne peut influer directement sur l'action des escadres qu'il confie à l'Amiral en lui laissant carte blanche sur les initiatives à prendre.Villeneuve met le cap sur Cadix,la bataille de Trafalgar est en train de se dessiner.Le lecteur trouvera dans les nombreux ouvrages parus les détails de cette bataille.
Le seul questionnement est celui en rapport avec les capacités de Villeneuve:Etait-il l'homme de la situation? d'après les sources concordantes,dont celles d'Auguste Thomazi, auteur de l'ouvrage sur les marins de Napoléon aux éditions Tallandier "Villeneuve n'était pas un vrai marin,il parlait trop souvent de ses oliviers et du bonheur tranquille de la Provence" disait de lui Lauriston et encore "Malgré ses vingt sept ans de service,rien de ce qui s'est passé ne justifie les décisions de l'Amiral:elles ne s'expliquent que par une aberration complète,une crainte morbide des responsabilités,un manque de caractère dont il n'y à d'autres exemples chez des hommes investis d'un si haut commandement"
Certes Nelson avait au moins toutes les audaces que ses homologues français n'avaient pas, sauf quelques amiraux de valeur disparus trop tôt dans des combats.Mais Napoléon n'avait pas d'autres choix à ce moment là, pris qu'il était aussi par les opérations terrestres, là où ses généraux montraient plus de valeur. Villeneuve a été pour lui " un misérable qu'il faut chasser ignomineusement,qui n'a même pas le caractère pour armer une frégate,sans enthousiasme,sans courage,qui sacrifierait tout pour sauver sa peau,homme sans résolution et sans courage moral qui n'a aucune habitude de la guerre et qui ne sait pas la faire"
C'est en vain que Decrès défendra son camarade auprès de Napoléon avec des arguments en demi-teinte " je ne crois pas en lui de la lâcheté,mais une tête perdue" écrira t'il.Pourtant Napoléon croyait en ses marins comme il croyait en ses soldats,mais n'a t'on pas dit des premiers que s'il étaient bon marins de "croisière" ils étaient de piètres militaires.
Decrès,ministre de la marine et marin lui-même le ressent quand il écrit à l'Empereur cet aveu d'impuissance "sa Majesté croit qu'avec une telle agrégation(les espagnols entre autres) on puisse entreprendre des choses très difficiles avec les éléments dont est composée la marine, l'inexpérience de ses chefs, leur inhabitude au commandement et enfin que votre majesté connaît comme moi-même...cette connaissance du métier de la mer n'obtient aucune confiance et ne produit aucun résultat..ma situation devient trop pénible..je vous sert mal et vous deviens nuisible pour la gloire de vos armes"
Certes, mais il faut se rappeler l'état de dénuement de la flotte anglaise d'avant conflit, bien en dessous de la marine française,confrontéé elle aussi aux mêmes problèmes de discipline,de formation,de recrutement...mais qui grâce à un sursaut légendaire dont elle est coutumière a su, à l'instar d'un Nelson, rebâtir sa marine.
Villeneuve, aux yeux de ses comtemporains comme à ceux des historiens sera non seulement le vaincu de Trafalgar mais l'homme qui a fait manquer l'invasion de l'Angleterre.Prisonnier des anglais,il est relâché pour être débarqué à Morlaix en avril 1806,veut se rendre à Paris, en empêché avec injonction de se retirer directement chez lui en Provence.Dans la chambre d'un hôtel de Rennes,désespéré,il va se suicider d'un coup de couteau après avoir écrit à sa femme " je suis au terme où la vie est un opprobe et la mort un devoir..Ah,je n'étais pas né pour un pareil sort,je ne l'ai pas cherché,j'y ai été entrâiné malgré moi,adieu,adieu.."
Sa mort sera encore un sujet à énigme.Villeneuve avait programmé et mis en scène son suicide, avec le souci d'atteindre son coeur par un coup bien ciblé du couteau dont il s'est servi,après avoir étudié l'anatomie humaine pour mieux localiser l'endroit où frapper.L'autopsie du corps révèlera au moins six plaies dans sa cage thoracique ce qui évidemment à tort ou à raison va accréditer la thèse de l'assasinat, avec certains témoignages troublants mais infondés.Là encore le débat est ouvert:

http://www.histoire-empire.org/marine/la_mort_de_villeneuve.htm


Le DUGUAY TROUIN à Trafalgar.
Un destin pas comme les autres pour un vaisseau qui ne voulait pas mourir.

Après 149 ans d'existence,le 1er décembre 1949,date anniversaire d'Austerlitz l'un des fleurons de la marine de 74 canons va être pétardé par la Royale Navy...par nécessité et à contrecoeur.
Au cours d'une cérémonie officielle de haute tenue où un seul représentant de la France ait daigné être présent.... En l'occurence l'Amiral Adam,IMPLACABLE, qui affichait un sourire narquois dont ne sait s'il signifiait un désarroi ou une satisfaction.
Il est vrai que la marine française a préféré fêter le bicentenaire de Trafalgar en envoyant parader ses unités en Angleterre.
http://ifm.free.fr/htmlpages/pdf/2008/481-08histoireduduguay-trouin.pdf
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