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 Napoléon est-il né en Bretagne ?.....

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Jean-Baptiste
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Jean-Baptiste


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MessageSujet: Napoléon est-il né en Bretagne ?.....   Napoléon est-il né en Bretagne ?..... Icon_minitimeLun 2 Nov - 8:11

....... Napoléon est-il né en Bretagne ?..... Icon_sunny ....... .....Napoléon est-il né en Bretagne....

(Sources Jean Delalande).


Cette Question peut sembler un paradoxe et pourtant elle peut être posée par les historiens. Les rapports de Letizia avec le comte de Marbeuf permettent en tout cas de la soulever.

On peut sourire de Jean-Baptiste Pérès, ce plaisant bibliothécaire de la ville d’Agen qui a démontré fort éloquemment en 1835…Comme quoi Napoléon n’a jamais existé. Celui-ci n’aurait été qu’une Allégorie, le Soleil personnifié ! Il nous faut tout de même prendre plus au sérieux, ne fût-ce que quelques instants, la prétention de certains écrivains bretons qui revendiquent pour leur province l’honneur d’avoir vu naître le prodigieux conquérant…Letizia aurait mis au monde Napoléon dans un des châteaux que le gouverneur de la Corse, Marbeuf, son amant, possédait en Bretagne.

Le maréchal de camp comte de Marbeuf, né à Rennes en 1712, commandait le petit corps expéditionnaire qui débarqua en Corse en 1764, envoyé par Louis XV pour en occuper les principaux ports à la demande de la Sérénissime République de Gênes, souveraine de l’île, qui s’inquiétait des manifestations d’indépendance des patriotes Corses menés le fameux Paoli.[

Il devait rester dans l’île de Beauté pendant vingt-deux ans, jusqu’à sa mort. On l’appelait le Gouverneur, mais son titre exact était celui de commandant en chef et commissaire du roi. C’était le type même de l’homme de l’Ancien régime, un peu hautain, d’une extrême politesse, ayant belle allure, amateur décidé du beau sexe.

Il avait épousé en 1752 une riche veuve, plus âgée que lui, Eléonore de Goyon Baronne de Callac, dame et seigneur de Cadoudal, Kernuol et autres lieux, qui ne vint jamais en Corse, donna dans la dévotion et mourut dame du Saint-Sacrement à Paris en 1783, oubliée de son volage et fringuant époux. Celui-ci, à l’âge de soixante et onze ans, s’empressa de convoler avec une jeunesse de dix-huit printemps.

Dès son arrivée en Corse il lia des rapports avec Paoli établi à Corte, et c’est vraisemblablement dans cette petite ville qu’il eut pour la première fois l’occasion de rencontrer Letizia dont le mari était secrétaire du grand patriote corse. Elle était âgée d’une quinzaine d’années et jouissait de l’enviable réputation d’être la plus belle femme de l’île.

Elle avait « des traits réguliers et fins, une petite bouche dont le sourire était ravissant, des dents à l’émail éclatant, un nez rectiligne, des yeux noirs avec de longs cils, des sourcils joliment arqués, un grand front, des cheveux châtains, de petites oreilles bien faites ». Elle conserva très longtemps ce visage harmonieux…le comte Beugnot qui la rencontra en 1809 aux eaux à Aix-la-Chapelle exprimait ainsi son admiration…

« Madame Mère est une femme de cinquante à cinquante-cinq ans (en fait elle avait alors cinquante-neuf ans)…elle a toute la beauté dont une femme de son âge est susceptible, et si Raphaël l’eût sous la main lorsqu’il peignit ses admirables tableaux de la Sainte Famille, il n’eût pas cherché ailleurs cette figure de sainte Anne. Devant ces traits originairement si beaux, le respect que l’âge impose se mélange toujours de quelque amour. » Comme la plupart des femmes corses de son temps, elle n’avait aucune instruction.

C’est en 1764 que Letizia Ramolino, âgée de quatorze ans, avait épousé le séduisant Charles Bonaparte qui en avait dix-huit…un couple d’enfants. Charles était léger, imprévoyant, dépensier…au cours d’un séjour à Paris en 1774 il commanda douze costumes, il faisait des dettes, les vingt-cinq louis qu’il emprunta un jour au commandant d’Ajaccio, le maréchal de camp de Beaumanoir, seront remboursés par Bonaparte premier Consul.

Manquant toujours d’argent, il ne reculait pas devant les procédés déplaisants…en 1775, onze ans après son mariage, il n’hésita pas à attaquer la succession de son beau-père Ramolino parce que la dot de Letizia n’avait pas été entièrement payée et obtint un mise à l’encan sur le marché d’Ajaccio de meubles et effets qui furent « criés de neuf heures du matin à midi ».

Et c’était un grand coureur de filles. En 1765 Letizia accoucha d’un premier enfant, mort-né (Madame Mère, selon le titre officiel et mérité qu’elle reçut sous l’Empire, engendra treize descendants dont huit vécurent). Elle était à peine remise que son mari était déjà parti pour Rome en vue de préparer un ténébreux procès contre les Jésuites.

Il mena dans la ville Eternelle une existence si dissolue qu’un ami de la famille, l’abbé Celli, crut devoir en avertir le grand-père de Letizia, Piétra-Santa ….qui, outré, mit la jeune mariée au courant…Charles a fait des bêtises, il a rendu une femme enceinte et a été finalement obligé de s’enfuir au cours de la nuit sous peine d’être arrêté, après avoir emprunté cinquante écus à un nommé Battistoni….Cet argent lui permit de quitter aussitôt l’Italie…il débarqua à Bastia, reçut l’hospitalité d’un parent de Paoli, Marco Franceschi, et repartit le lendemain pour Ajaccio.

Neuf mois plus tard, une servante des Franceschi mourut en donnant le jour à un garçon…elle refusa obstinément de révéler le nom du père de l’enfant qui, en grandissant, ressembla trait pour trait à Charles.

Un historien, Paul Bartel, a eu connaissance de lettres écrites par des Corses habitant Rome à l’époque des frasques de Charles…elles sont accablantes…il aurait non seulement séduit une Italienne, mais les deux filles de celle-ci et même deux servantes….Cette énumération peut paraître exagérée, elle prouve toutefois qu’on croyait le jeune homme capable de semblables exploits.

En 1765, lorsque son mari partit pour l’Italie, Letizia quitta Corte et vint s’établir à Ajaccio, sa ville natale. On peut être certain que Marbeuf, ce militaire d’un certain âge en quête de jolies femmes, multiplia les occasions de revoir l’admirable créature.

Dans une petite ville, elles se présentèrent souvent et il est probable que Letizia accepta avec d’autant moins de réticence les hommages du représentant du Roi qu’ayant été si vite bafouée par son époux, elle nourrissait peut-être, dans ce pays de la vendetta, quelque légitime ressentiment.

On a vu dans les innombrables bienfaits répandus par le Gouverneur sur les Bonaparte la conséquence d’une reconnaissante intimité avec Letizia…certains cependant font observer que ces faveurs ne présentaient aucun caractère extraordinaire puisqu’elles s’adressaient à une famille ralliée une des premières à la cause française et qu’il était de bonne politique de traiter avec des égards particuliers. Quelles furent ces marques réitérées d’un intérêt qui n’a jamais faibli ?

Après l’écrasement du soulèvement Charles déclara… « J’ai été bon patriote et paoliste dans l’âme tant qu’a duré le gouvernement national, mais ce gouvernement n’est plus nous sommes devenus français…evviva el Re e il suo governo ! »…..Et il partit pour Pise où il soutint, en novembre 1769 une thèse de doctorat en droit. A son retour en Corse il se trouvait muni d’un beau diplôme mais sans la moindre situation…Marbeuf le fit nommer juge assesseur auprès de la juridiction d’Ajaccio aux appointements annuels de 900 livres.

.....A.....Suivre.....

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Jean-Baptiste Guindey, 1785-1813
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MessageSujet: Napoléon est-il né en Bretagne ?.....   Napoléon est-il né en Bretagne ?..... Icon_minitimeMar 3 Nov - 7:10

...... Napoléon est-il né en Bretagne ?..... Icon_sunny ....... Suite.....Napoléon est-il né en Bretagne....

(Sources Jean Delalande).


Une ordonnance royale ayant assimilé à la noblesse de France les Corses qui pouvaient faire preuve de deux cents ans de patriciat, Charles eut recours à Marbeuf et en 1771… le Conseil supérieur rendit un arrêt reconnaissant la qualité de noble à Charles de Buonaparte qui, dès lors, ajouta la particule à son nom.

C’est à cette époque que le Gouverneur le fit siéger à la Commission des Douze, ce qui procura à celui-ci un supplément annuel de 500 livres. En 1774, il le désigna comme membre de la délégation envoyée en France au couronnement de Louis XVI….Puis Charles, toujours grâce à son protecteur, devint député de la noblesse aux Etats.

Le 2 novembre 1778, Letizia donna le jour à Louis, qui devait devenir roi de Hollande, Marbeuf fit l’honneur à la famille de tenir l’enfant sur les fonts baptismaux (il est vrai que les mauvaises langues se laissèrent aller à des insinuations).

En décembre, le Gouverneur intervint auprès de son neveu, l’évèque d’Autun, pour que Joseph et Napoléon furent admis au collège de cette ville. Letizia avait un frère utérin, Joseph Fech…le séminaire d’Aix lui ouvrit les portes. Quatre mois plus tard, Marbeuf faisait entrer Napoléon comme boursier à l’Ecole militaire de Brienne.

En 1784, Elisa, alors âgée de sept ans…la future princesse de Lucques et de Piombino…devenait pensionnaire de la Maison Royale de Saint-Cyr. Puis le Gouverneur obtint pour le fils aîné, Joseph, une bourse au collège de Metz où l’on préparait aux examens d’artillerie.

Sa sollicitude s’étendait à la réalisation des désirs commerciaux de Charles. Celui-ci reçut la concession d’une des trois pépinières de mûriers que l’administration avait décidé d’installer en Corse en vue de propager l’élevage du ver à soie…à la concession était attachée une subvention annuelle de 500 livres.

A la suite d’une intervention de Marbeuf, Charles obtint le fermage des biens légués aux Jésuites par un nommé Odone, parent très éloigné des Buonaparte…Charles avait vainement revendiqué la succession en brandissant contre les Jésuites un testament, vieux d’un siècle et demi, d’un Odone en faveur de sa fille qui était la mère de la trisaïeule de Charles !

Le mari de Letizia réclama la propriété de l’étang de Salines, près d’Ajaccio, elle lui fut accordée…cette bienveillance décision s’accompagnait d’une somme de 6000 livres destinées à faire assécher l’étang et à « reconnaître ses services ».

Paul Bartel fait observer que Letizia manquant de toute culture, le Gouverneur ne tirer de sa présence aucun agrément intellectuel… « De là n’est-on pas amené à supposer que c’était sa beauté et son charme que Marbeuf prisait le plus sur elle ?...Sans doute Letizia avait-elle d’abord exigé un commerce de pure amitié. Le jour arriva irrésistiblement où ses sens s’étant mis de la partie, Marbeuf parvint à la séduire et à s’en faire aimer. » Il faut avouer que les probabilités convergent vers ce dénouement…à cet égard les témoignages des contemporains sont troublants.

Le Comte Colchen, qui devint plus tard commissaire aux Relations extérieures, c'est-à-dire ministre des Affaires étrangères sous la Convention, servit en Corse à l’Intendance de 1778 à 1784…cet homme sérieux écrit dans ses Mémoires….. « Depuis deux ans Madame Buonaparte était l’objet de soins les plus empressés et l’on peut dire du culte de M. de Marbeuf….il en était éperdument amoureux. L’élégance de sa taille, l’éclat de son teint, la régularité et la délicatesse de ses traits la rendait d’une beauté parfaite. Elle accoucha le 2 septembre 1778 d’un fils que M. de marbeuf et Madame Boucheporn, femme de l’intendant, tinrent sur les fonts…..Il passe pour constant que M. de Marbeuf en était le père. Ce qui semble autoriser cette conjecture, c’est que Louis, qui a été depuis roi de Hollande, n’a dans la figure, ses manières et le caractère, aucun trait de ressemblance avec ses frères et sœurs, tandis qu’on lui en trouve avec M. de Marbeuf. »

Paul Bartel a publié deux lettres adressées à M. de Pradines, ancien sous intendant de l’île alors en France par son ami le capitaine Ristori, un Corse rallié. Dans la première, datée du 18 octobre 1778, le capitaine se plaint de n’avoir pas été reçu par le commandant en chef et commissaire du roi bien qu’il ait eu une lettre d’introduction, et explique pourquoi ce haut personnage était invisible….. « Le comte de Marbeuf est presque toujours avec Madame Buonaparte dans son appartement » (à lui).

L’autre lettre est du 27 septembre 1779, on y trouve ce curieux passage….. « Madame Buonaparte était en promenade avec le comte de Marbeuf, près de la chapelle dite des Grecs, quand elle accoucha d’un enfant mâle et mort. M. de marbeuf, dans la plus grande colère, appela alors un paysan qui passait par hasard et l’envoya à Ajaccio pour une chaise à porteurs, dans laquelle on mit alors Madame Buonaparte et l’enfant qui furent aussitôt transportés à l’hôpital ».

On peut se demander comment Charles le mari, avait laissé s’établir une intimité aussi voyante….on peut trouver une explication dans son appétit pour le gain, dans sa soif des honneurs, et puis son insatiable libertinage lui ôtait évidemment le pouvoir de récriminer.

Frédéric Masson écarte d’un trait de plume toute liaison entre Letizia et Marbeuf…comment d’après lui, une femme si jeune aurait-elle pu devenir la maîtresse d’un barbon ?.....L’éminent historien oublie que le prétendu vieillard était fort vert, au cours de son second mariage, célébré alors qu’il avait soixante et onze ans, il procréa deux enfants fort bien portants, il avait d’ailleurs de qui tenir…on citait comme une des curiosités de la ville de Rennes, en 1636, une dame de Marbeuf qui avait gratifié de trente trois enfants son époux, président à mortier au Parlement de Bretagne.

La question de sa naissance tracassait Napoléon. En 1790 il écrit à son frère qui se trouvait à Ajaccio… « Il est urgent que tu ôtes le portrait de Marbeuf du salon » et il ajoutait ce post-sriptum …. « Enlève aussi le portrait de maman ».

Il est probable que par une indiscrétion Napoléon venait d’apprendre la liaison de sa mère avec feu le Gouverneur. Monge, qui en Italie, en 1796, s’était lié d’amitié avec Bonaparte (signalons que c’est à cette époque que celui-ci supprima l’u de son nom pour le franciser), reçut les confidences du général sur le bateau qui les ramenait en France après l’expédition d’Egypte. Le grand mathématicien s’exprime ainsi dans ses mémoires.

« Bonaparte se montra, ce soir-là, préoccupé…et il aborda la question scabreuse de sa naissance. Faisant allusion à la liaison connue de sa mère avec M.de Marbeuf, gouverneur de la Corse, et à la protection de celui-ci sur ses enfants, il expliqua combien il aurait désiré connaître avec certitude son vrai père »…… « La raison qu’il donnait était sa curiosité de savoir qui lui avait légué son aptitude militaire, mais probablement il songeait déjà au cancer héréditaire, dont la préoccupation le suivit toujours et auquel une erreur de Madame Mère l’aurait fait échapper (son père était mort en 1785 d’un squirre ou cancer de l’estomac)….Traitant le problème comme une question scientifique, il fit des rapprochements de temps sur le départ du gouverneur et sur sa naissance et arriva à conclure qu’il était bien le fils de Charles. »

On s’était demandé si Napoléon était né en 1768 ou en 1769. Lorsqu’il épousa Joséphine en 1796, le général Bonaparte pressé par le temps et n’ayant pas d’acte de baptême fournit celui de son frère aîné Joseph Nabulione, né le 7 janvier 1768 à Corte (le scribe du ministère de la Guerre lisant mal le latin écrivit d’ailleurs 5 février au lieu de 7 janvier). Joséphine voulant se rajeunir avait présenté un extrait baptistaire qui était celui de sa sœur, sa cadette de trois ans.

Tout était à peu près faux dans cet acte de mariage…l’âge du marié, celui de la mariée et le témoin de Bonaparte n’avait pas l’âge requis. Il est exagéré de tirer argument de ce document pour prétendre que Napoléon est né en 1768….c’est bien en 1769, le 15 Août, qu’il vit le jour à Ajaccio, et l’on montre encore, au rez-de-chaussée de la « Casa Buonaparte », le canapé vert sur lequel, au retour de la grand messe, Letizia, qui n’eut pas le temps de monter dans sa chambre, mis son fils au monde.

Pourtant d’après certains écrivains bretons, notamment L. Le Guennec, R. Georgelin, les choses ne se sont pas passées ainsi. Une tradition solidement établie en Bretagne veut que Letizia, le sein lourd de ses coupables amours, ait été conduite par le comte de Marbeuf sur le continent soit venue cacher sa grossesse au château de Callac et ait secrètement accouché de Napoléon au manoir de Penanvern.

Le château de Callac, imposante construction aux nombreuses et belles tours, est situé dans le Morbihan, près de Plumelec, à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Vannes…il appartenait à la comtesse de Marbeuf. Non seulement Letizia y aurait séjourné mais, plus tard, Napoléon élève à l’école de Brienne, y aurait passé ses vacances en septembre 1780 et en septembre 1781…on montre l’emplacement de la chambre à la Mansart qu’il occupait sous les combles et l’on fait admirer, dans une grande pièce au premier étage, une fenêtre Louis XVI…….percée à l’instigation de cet enfant de douze ans qui avait fait observer qu’elle permettait d’avoir une belle vue sur la campagne.

Le propriétaire, M. de la Bellière, avec qui nous nous étions mis en rapport pour savoir s’il possédait des documents, a bien voulu nous signaler qu’il n’existait pas d’archives à Callac.

....... A...Suivre..... Napoléon est-il né en Bretagne ?..... Salut

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Jean-Baptiste Guindey, 1785-1813
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MessageSujet: Napoléon est-il né en Bretagne ?.....   Napoléon est-il né en Bretagne ?..... Icon_minitimeMer 4 Nov - 7:53

...... Napoléon est-il né en Bretagne ?..... Icon_sunny ...... ...Suite et Fin.... .....Napoléon est-il né en Bretagne....

(Sources Jean Delalande).

Il est possible que les prétendus séjours du futur Empereur soient attribuables aux propos tenus par une dame de la Buharey, né en 1805, qui fut élevée au château….elle déclarait positivement que Buonaparte y avait séjourné, amené par Marbeuf, et ajoutait, le rouge au front, étant profondément légitimiste…. « C’est une honte pour Callac et je ne devrais pas raconter tout cela ! »

Penanverh, ce manoir mélancolique perdu dans une solitude de bois et de landes, où Letizia aurait accouché, se trouve dans le Finistère, à deux kilomètres du bourg de Sainte-Sève , lui-même à cinq kilomètres au sud-ouest de Morlais. Il était depuis le XVIIIè siècle dans la famille Marbeuf, ayant été apporté en dot par cette Louise de Louët de Coetjunval que dans ses lettres la marquise de Sévigné appelle « la bonne Marbeuf ». De hautes murailles entouraient la massive propriété…c’était une retraite discrète. De nos jours le manoir n’est plus qu’une ferme, une aile tombée en ruine a dû être abattue et laisse voir des cheminées béantes suspendues dans le vide, la petite chapelle domestique offre au ciel un toit défoncé, les vieux murs croulent sous le lierre.

Comment et à quelle époque s’est répandue cette croyance à la naissance clandestine en Bretagne ?....Le retour des cendres de Napoléon, de Sainte-Hélène aux Invalides, en 1840, avait suscité un mouvement général de popularité en faveur de l’Empereur, qui avait tant souffert de la perfide Albion à la générosité de laquelle il s’était librement confié. On oublia les guerres, les morts, les mutilés, les dévastations, l’occupation étrangère, pour ne plus se rappeler que les victoires, l’incroyable randonnée à travers l’Europe, la gloire ! Profitant de l’immense prestige qui s’attachait au nom du grand homme, son neveu, le prince Louis Napoléon, avait réussi à se faire élire à la présidence de la République en décembre 1848.

C’est vers cette date que se forma la légende. Le mécanisme fut vraisemblablement le suivant….quelque châtelain breton, au courant des relations entre Letizia et Marbeuf, fit observer que celui-ci ayant comme résidences les châteaux de Callac et de Penanvern, il n’était pas impossible que la mère de Napoléon les eût visités. L’idée était séduisante, le propos fut répété et finalement, l’imagination celte aidant, il devint évident que Létizia était venue.

Charles Chassé, historien de talent, a procédé, tel un détective à une minutieuse enquête et démontré que toute l’affaire avait été propagée par des familles de la région de Sainte-Sève, voisine de Penanvern, notamment les Crechquérault, les Saint-Prix, et par une romancière bretonne à l’imagination vagabonde, la comtesse Elvire de Cerny…préfaçant un livre de celle-ci, l’abbé Duine, personnalité bien connue en Bretagne, a fait cette curieuse révélation « M.de Cerny ne pensait nullement qu’une plume de fer fût de nature à orner le casque d’un gentilhomme et il pria sa femme de ne plus écrire »…..évidemment en vain.

Voici quelques-uns des témoignages recueillis par Charles Chassé. Une dame appartenant à la noblesse bretonne, qui désire garder l’anonymat, lui a confié « qu’autrefois des parents à elle…qui vivaient à la fin du règne de Louis-Philippe….entendirent déclarer par les châtelains de la commune de Sainte-Sève, dont les de Crechquérault (l’un d’eux était alors Maire), que Madame Bonaparte avait fait un séjour assez prolongé au château de Penanvern, appartenant à M. de Marbeuf, et l’on disait que Napoléon y était né et, comme preuve de passage et de sa durée, on citait deux paysannes nommées Letizia, dont Madame Bonaparte avait été la marraine »….jusqu’alors ce prénom était « parfaitement inconnu dans la région ».

Un abbé Macé, qui fut recteur de Sainte-Sève de 1828 à 1847, dit un jour à un M. de Saint-Prix, qui chaque année rendait visite à ses beaux-parents… « Venez me voir à la sacristie et je vous montrerai quelque chose de curieux…l’acte de baptême de Napoléon ! »…. M. de Saint-Prix ne donna suite à cette invitation qu’au cours d’un voyage ultérieur à Sainte-Sève, mais lorsqu’il se présenta à la sacristie on lui apprit que l’abbé Macé avait définitivement quitté le pays, il demanda alors à voir le registre des baptêmes et constata avec surprise que des pages avaient été arrachées.

Voici une déclaration que Charles Chassé tient d’un parent éloigné des Marbeuf…..La marquise de Saint-Prix, qui vivait avant le Second Empire, a affirmé à maintes reprises avoir feuilleté le registre des naissances à la sacristie de Sainte-Sève et y avoir trouvé inscrite la naissance d’un enfant mâle de Laetitia à Penanvern. « Sa fille voulut vérifier le fait en feuilleta, elle aussi, ce même registre, mais pendant ou après le Second Empire une ou plusieurs feuilles avaient été arrachées et elle ne retrouva rien concernant Laetitia. Ce qui est certain en tout cas, c’est la naissance à Penanvern d’un enfant mâle de Laetitia….la difficulté est d’en apprécier la date. »

La romancière Elvire Cerny, dont la mère était une Crechquérault de Sainte-Sève, n’était pas moins nette. Elle connaissait bien le manoir de Penanvern. Dans sa jeunesse elle y avait été reçue par ses amies, les filles du propriétaire de l’époque, M. de Valori, et elle était formelle…on y montrait la chambre où Madame Bonaparte avait accouché, le berceau de Napoléon, les vases qui avaient contenu l’eau du baptême, un grand plat à barbe dont on se servait pour faire la toilette du nourrisson.

Elle expliquait qu’elle avait vu plusieurs fois l’acte de baptême et que Napoléon III, dès son avènement, avait envoyé un agent de sa police secrète pour arracher du registre paroissial la page compromettante….il est infiniment probable que ce sbire couleur de muraille est sorti tout entier du cerveau de Mme de Cerny, de même que les renseignements détaillés qui précèdent.

« Lorsqu’elle me fit ces récits écrit une de mes amies, elle avait peut-être quatre vingt ans…c’était une femme intelligente, originale, très bas bleu, mais d’une imagination fertile qui l’entraînait parfois à nous servir ses impressions personnelles comme d’absolues vérités ».

Ces propos, notre Elvire les répétait à qui voulait les entendre, notamment aux membres du clergé qui, par profession et par bonté, ont une légitime tendance à croire ce qu’on leur dit. Ce fut le cas de l’abbé Livinec, curé de Plougasnou dans le Finistère, qui les a scrupuleusement rapportés.

L’accouchement clandestin eut de farouches partisans dans la ville de Morlaix qui n’est qu’à quelques kilomètres de Penanvern…Le barde imprimeur Lajat soutenait que napoléon III avait envoyé non pas un agent secret, mais un officier pour détruire l’acte de baptême (un officier pourtant eût été bien voyant !). Le folkloriste Dagnet, professeur au collège, brandissait comme un argument massue la lacération du registre de Sainte-Sève.

Louis Le Guennec, qui jouit comme érudit d’une grande réputation dans le Morbihan, tout en se montrant favorable à la naissance en Bretagne, envisageait une autre hypothèse…. « Rien ne démontre que la naissance du fruit des amours du comte de Marbeuf et de Letizia Ramolina ait été consignée sur le registre baptistaire, l’épouse coupable a pu, tôt après, regagner la Corse, se réconcilier sans peine avec son époux qui, lui non plus, n’était pas exempt de reproches, et reprendre la vie commune, nantie d’un poupon dont la paternité était un problème insoluble. »

On se demande quel aurait été l’enfant de la famille Buonaparte qui eût pu être ramené en Bretagne ?...Le Guennec répond… « Ce serait ce Nabulione que son acte de baptême établi le 21 juillet 1771 dit être né le 15 Août 1769, ce qui ne l’empêcha pas, quand il épousa Joséphine, de se déclarer lui-même né 5 Janvier 1768….. »

En fait, le grand argument de l’accouchement en Bretagne est tiré de la lacération du registre des baptêmes de la paroisse de Sainte-Sève, dont dépend Penanvern…il est évident que des pages ont été arrachées. La lacération se trouve à la fin de l’année 1770 (rappelons que Napoléon est né en août 1769 et pour certains historiens hétérodoxes en janvier 1768). La dernière inscription de 1770…. porte la date du 21 décembre…alors apparaissent les traces de destruction, puis, sur le feuillet suivant, on trouve le compte rendu d’une délibération du Conseil municipal de Sainte-Sève en 1793.

Les feuillets manquants ont donc été arrachés entre le fin de 1770 et 1793….mais, ainsi que l’a démontré Charles Chassé, qui a eu la bonne idée d’aller à Morlaix consulter le double du registre, il s’agissait de feuillets blancs….des gens ont eut besoin, sans doute à l’époque de la Révolution, et se sont approprié les feuillets inemployés….ce qui, selon M.Bourde de la Rogerie, archiviste du Finistère, venu se rendre compte à Sainte-Sève, était alors d’un usage fréquent.

Un autre écrivain breton, R.Georgelin, envisage une naissance de Napoléon à Penanvern en 1768… « Des historiens, écrit-il, ont montré que Bonaparte était bien né en 1768. » Il a, lui aussi, consulté le registre de Sainte-Sève et a fait cette constatation….. « En ce qui concerne l’année 1768 les douze pages du registre ont été paraphées par le sénéchal du Roi et elles sont toujours là, bien couvertes d’une même et fine écriture », mais si la naissance n’a pas été consignée sur le registre baptistaire, …. « cela signifie aucunement qu’elle n’a pas eu lieu ».

Tout de même, si Letizia était venue en Bretagne, on l’aurait su, le voyage est long, le séjour étant donné la grossesse eût duré un certain temps, une absence prolongée hors de Corse ne pouvait passer inaperçue. Nous savons qu’elle ne s’est rendue qu’une fois en France avant la Révolution, en 1782…son mari la conduisit aux eaux de Bourbonne-les-Bains pour qu’elle se remit des couches de son douzième enfant, et nous connaissons son itinéraire….Paris, Versailles, Brienne où elle alla embrasser Nabulione, Boubonne…au cours de cette même année Marbeuf ne quitta pas la Corse.

Que Conclure ?.....

Vraisemblablement Letizia a eu des bontés pour le commandant en chef et commissaire du Roi….sa jeunesse et sa candeur éblouie en face de ce grand seigneur, maître tout puissant de l’île, habile à conquérir les places fortes et le cœur des dames, seront comptées comme de gracieuses circonstances atténuantes, d’ailleurs la conduite de son époux qui la trompa assidûment au lendemain du mariage devrait être considérée comme une excuse possible.

Marbeuf a-t-il été le père de Napoléon ?....On a pu prétendre que Louis né en 1778 était son fils, c’était l’époque où le gouverneur brûlait de passion pour Letizia et ne la quittait pas, mais la date de naissance de Napoléon indique qu’il a été conçu en novembre 1768 en dehors de toute ingérence française.

En effet depuis six mois les Corses et les troupes de Louis XV se battaient, on était en pleine guerre d’indépendance, Letizia et Charles qui avaient suivi Paoli, vivaient isolés, dans les montagnes du centre de l’île, à Corte, bastion de la résistance qui se prolongea jusqu’en mai 1769.

La postérité peut continuer à croire en toute sérénité que Napoléon est bien le fils de Charles Bonaparte….il est venu au monde le 15 août 1769, jour de la fête de l’Assomption et premier anniversaire de l’annexion, dans le gai tumulte des cloches et des salves d’honneur de l’artillerie française, par une magnifique journée de soleil et d’azur….à l’heure magistrale de midi.
…….FIN….. .... Napoléon est-il né en Bretagne ?..... Salut

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Napoléon est-il né en Bretagne ?..... Empty
MessageSujet: Maboleon du Léon   Napoléon est-il né en Bretagne ?..... Icon_minitimeMer 4 Nov - 11:39

Donc Napoléon n'est pas né à Ajaccio..et pas en 1769..on ne connait même pas cet autre usurpateur qui a remplacé l'exhumé de 1840 et qui occupe frauduleusement sa place dans le tombeau des Invalides...Et puis il n'est pas le fils de Charles,mais de Marbeuf le breton,à qui il resssemble comme deux gouttes d'eau,d'après d'authentiques fotomatons de l'époque..la faute à Laetizia,plus belle que fûtée,plus légère que bonne épouse..Et pourquoi avoir maquillé son prénom véritable,Maboléon,qui est d'origine bien bretonne,du vieux terroir du pays Léon,pour lui attribuer cet autre prénom bizarre d'origine corse dit-on...allons jusqu'au bout du raisonnement et affirmons péremptoirement que Maboléon jusqu'en 1793 ne pense qu'à sa terre natale,en ébauche une histoire où il revendique le droit à l'insurrection contre la domination française,se prend d'admiration pour Jean Cottereau,dit Jean le Chouan (et non pas Paoli) et rêve de devenir le patron de son Ile de Bretagne (et non de Corse) façon Kamelot.
Enfin,ouf, nos manuels scolaires seront revisités sérieusement par de vrais historiens ceux là, qui ne feront pas avaler à nos scolaires le mythe entretenu par les bonnes règles officielles imprescriptibles.Et nous, hystériques de l'histoire historique, après avoir été abusés,trompés,nous pourrons revisiter notre passé en fonction de l'humeur du temps.Face book,dieu du web vient à notre secours.
Hervé le Borgne dans son livre dont on loue le sérieux de ses recherches historiques jette un pavé dans la marre.Et nous éclablousse.Avant lui, Edmond Houtin s'y était déjà attelé,allant dans le même sens.On qualifiait pourtant son ouvrage d'aimables plaisanteries. Et puis d'autres aussi,comme Alain le Ner,Emile Gueguen,..J.Delalande..Comme d'utres affirmeront,provocateurs,que Napoléon n'était ni corse,ni breton, ni génois, ni français,rajoutant non merci!
Placés dans la catégorie des nouveaux possibilistes allons courage,disons révisionnistes, ces nouveaux détenteurs de vérités toujours possibles à défaut d'être avérées, jettent le trouble.
Ou alors messieurs les politiques ventripotents et messieurs les historiens incohérents c'est que vous nous avez trahis,trompé par vos inventions officielles versées au temple de l'éducation nationale.Vous finirez non pas à réaffirmer désespérément notre identité,mais à faire en sorte de nous la faire perdre,déboussolés que nous sommes.
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