De tous temps et à travers toutes les époques, des complots ont été fomentés contre les Hommes qui ont eu pour mission de gouverner les peuples, que ce soit pour recadrer leurs destinées ou procéder à la création d'un nouvel édifice social.
Le grand Alexandre connut quatre conjurations successives au milieu de ses camps ; César, tant de fois menacé par le poignard, tomba sous celui de Brutus ...
Plus près de nous, Henri IV, maintes fois menacé lui aussi, succomba sous le couteau de Ravaillac.
De cette catégorie d'ennemis, Napoléon, en tant que Grand Homme des temps modernes, devait subir aussi cette loi de la fatalité.
Meurtrier de la liberté pour les Républicains, usurpateur de la couronne de Louis XVI pour les royalistes, Napoléon se trouvait être pour tous un obstacle, tant cette horde d'ennemis avait compris que le but qu'Il s'était fixé, leur ôtait incontestablement tout espoir de succès.
Ce but qu'il poursuivit sa vie durant, à rendre à la France puissante et heureuse, et ce, non seulement par la gloire des armes mais tout aussi parfaitement par le biais des sciences, des arts, du commerce ou encore de l'industrie.
Ce programme, complet s'il en est, ne manquât pas d'attiser jalousies mesquines, conduisant aux multiples complots dont fut l'objet notre Grand Homme.
Fort heureusement, la Providence qui veille sur chacun des hommes interdit que l'arme d'un quelconque fanatique n'atteigne le coeur de notre Héros.
Lorsqu'à Sainte-Hélène, l'Empereur évoquait les nombreux dangers qu'il avait courus, au milieu de ces divers complots, et toutes les conspirations qui avaient entouré son personnage aussi puissant, il disait ceci :
"Tous ces individus étaient des fanatiques, et, malheureusement, dans les têtes fanatisées, il n'y a pas d'organe par où puisse pénétrer la raison. Pour pouvoir déraciner le fanatisme, il faudrait pouvoir l'endormir. En résumé, il n'y a que le fanatisme militaire qui soit bon à quelque chose ; il en faut pour se faire tuer !..."