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 Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses

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Sergent LOMBART
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MessageSujet: Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses   Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses Icon_minitimeSam 21 Oct - 21:30

Rendons hommage à ces femmes.

Vivandières, cantinières et blanchisseuses

Par Robert Ouvrard


Au premier rang des femmes qui partagèrent la vie quotidienne des soldats de l'Empire, ces femmes robustes qui, rarement, inspiraient d'autre tendre sentiment que la reconnaissance: les cantinières et les vivandières.

Les vivandières (mais il y a aussi des vivandiers) s'occupent de la nourriture, qu'elles ont le droit de vendre, ainsi que des objets de première nécessité (papier lettre, lacets, boutons, eau-de-vie, vinaigre), à des prix raisonnables. Elles sont sélectionnées par le conseil d'administration du régiment. Elles reçoivent alors une "Patente de Vivandière", spécifiant qu'elles doivent obéir aux règlements militaires, toujours avoir avec elles les objets les plus nécessaires aux soldats, et les vendre un prix raisonnable. Cette patente comprend également leur signalement (origine, age, taille, couleur des chevaux et des yeux, forme du nez, etc.), la liste des animaux et véhicules en leur possession (généralement, elles possèdent, lorsqu'elles sont attachées à un bataillon ou un escadron, un cheval), enfin un numéro d'enregistrement.

Un décret de 1810, leur donne droit, en temps de guerre, aux soins gratuits dans les hôpitaux militaires, remboursement des frais étant effectués par leur corps d'origine.

Leur nombre a été fixé par un arrêté de l'An VIII, qui prescrit par ailleurs que ces femmes doivent être des citoyennes de bonnes manières, mariées à des soldats ou sous-officiers en activité de service, reconnues les plus actives, les plus utiles aux troupes, et "dont la conduite et les mœurs est des plus régulières".

Elles arborent, en guise de badge, un tonnelet, qui, autant que faire se peut, contient de l'eau-de-vie, à défaut de n'importe quel remontant. Pour servir, plusieurs petits gobelets, qu'elles essuient éventuellement avec leur tablier entre deux clients.

La cantinière est l'épouse du cantinier, marchand de comestibles. Tous deux suivent l'armée, s'établissant au besoin dans les places principales. Hélas pour elles, on a le plus souvent oublié le nom de ces femmes, au profit de celui des vivandières.

Quant à la blanchisseuse son rôle est limité au nettoyage des chemises, caleçons, mouchoirs, guêtre des soldats. Il y en a deux par bataillon, une par escadron. Elles sont patentées par le commandant de gendarmerie, tout comme leurs consœurs vivandières et cantinières.

Ces femmes furent la plupart du temps au milieu de l'action, sinon immédiatement derrière la Ligne. Ainsi à Austerlitz : les vivandières du 26e de ligne apportent de l'eau-de-vie aux soldats sur le champ de bataille sans, bien sûr, recevoir de rétribution. Beaucoup furent décorées, d'autres citées, certaines eurent la Légion d'honneur.

Quel était l'habillement de ces braves femmes ? En fait, il n'y a jamais eu d'uniforme pour les cantinières. Mais celles qui eurent l'autorisation de servir dans la Garde Impériale avait un semi-uniforme choisi par elles-mêmes avec un chapeau de cavalerie (le genre que les femmes portent pour les chasses à courre) et une redingote bleue de cavalerie de la Garde. En général, elles se conduisirent et s'habillèrent beaucoup plus sérieusement que les autres cantinières de la Ligne. Mais on peut trouver des illustrations montrant des cantinières de la Garde portant de simples vêtements civils, ou celle du 15e d'infanterie léger, portant une sorte de dolman rouge revers bleu clair des hussard et une plume rouge et verte sur son chapeau.

Les estampes, mensongères comme toute imagerie, se sont plues à nous montrer cantinières et vivandières sous un aspect pimpant peu conforme la réalité : ne voit-on pas sur ces images d'accortes créatures vêtues de robes de velours ou de satin, chaussées de bottes seyantes la hussarde et crânement coiffées du bonnet de police ? Je vous renvoie par exemple à l'accorte Marie de la Fille du Régiment, de Donizetti. La réalité est plus simple et moins brillante : ces femmes, pour lesquelles rien n'est prévu, portent ce qu'elles trouvent ou ce que leur fournissent les soldats en échange d'une rasade de tord-boyaux.

Et elles sont le plus souvent loin d'être ce que l'on appelle aujourd'hui des top model. Car il leur faut des muscles, pour porter leurs biens au travers des lignes ou maîtriser un cheval récalcitrant. Elles se lavent le visage lorsqu'elles le peuvent, c'est dire rarement, et à la hâte. Elles ont "de la voix", car il faut pouvoir se faire entendre au milieu de la mitraille, ou au milieu de vingt soldats enivrés et chantant à tue-tête.

"Cette vivandière avait environ trente, trente quatre ans. Sa mise était bizarre, mais propre ; son accoutrement consistait dans une jupe de toile peinte, une veste de drap gris, une ceinture de peau, des guêtres, un vieux feutre qui couvrait sa tête déjà enveloppé d'un mouchoir en marmotte. Sans être laide ni jolie, sa figure avait beaucoup d'expression" (Cadet de Gassicourt).

Il était assez dôle de voir ces dames vêtues de robes de velours ou de satin trouvées par des soldats qui les leur vendaient moyennant quelques verres d'eau de vie. Le reste de la toilette n'était pas en harmonie, car les bottes à la hussarde ou le bonnet de police la complétaient d'une manière assez grotesque.

"Supposez-les présentées ainsi vêtues, à califourchon sur un cheval flanqué de deux énormes paniers, et vous aurez une idée du coup d'œil bizarre que tout cela présentait" (Elzar Blaze).

Comment débutaient-elles dans ce rude métier ? En accéléré, voici le déroulement type de carrière de ces dames : elles commencent par suivre un soldat qui a su insuffler de l'amour dans un cœur pas encore endurci. Comme leurs hommes, elles cheminent d'abord à pied avec, pour le moral des autres, un baril d'eau-de-vie en sautoir. Au bout de quelques semaines, ou même de quelques jours pour les plus adroites, les voici confortablement installées sur un cheval "trouvé" ou acheté à un soldat. A gauche, à droite, par-devant, par-derrière, des amoncellements de barils, de cervelas, de saucisses, de fromages, habilement disposés. C'est le début d'un petit négoce qui ne prospèrera qu'à force d'énergie, de vigueur, d'endurance à la froidure, la pluie, la boue et la neige.

Leur tente devient bientôt, au camp, un "salon de compagnie", où l'on vient boire, fumer, causer ou jouer. Et les officiers ne sont pas les derniers à s'y rendre.

Autant de qualités qui font de ces pittoresques dames les dignes homologues des vieux grenadiers. Et elles ne sont pas chichiteuses pour un sou, nos cantinières. Enceintes plus souvent qu'à leur tour, elles accouchent au pied d'un arbre, sans vapeurs ni crises de nerfs. Avec ce régime, elles jouissaient d'une santé de fer et, ironise un témoin de l'époque, "je serais curieux d'entendre messieurs les médecins des dames de Paris raisonner là-dessus".

Parmi ces femmes, certaines, par leur caractère, leurs actions héroïques, ou tout simplement leur vie exemplaire, sont restées dans les mémoires. Rendons leur ici un hommage bien mérité.

La plus connue est sans doute la fameuse Marie Tête-de-Bois (c'est bien sûr un sobriquet) qui fera pas moins de 17 campagnes. Mariée en 1805 à un grenadier, elle en a eut un garçon. Tambour à l'âge de dix ans, ce gamin précoce recevra, cinq ans plus tard, un fusil d'honneur et à vingt ans un brevet de sous-lieutenant. Il mourra en 1814 sous les murs de Paris et sa mère, entre-temps devenue veuve, son mari ayant été tué à la bataille de Montmirail, sera blessée en allant chercher le cadavre de son fils. Guérie, on la retrouve en 1815, toujours cantinière, mais dans la Garde. Pour elle, comme pour l'Empire, la fin est proche : un biscayen troue le tonnelet qu'elle porte et lui perce le corps. Elle tombe, puis rampe vers le cadavre d'un soldat, pour s'en faire l'oreiller de son dernier somme. A ce moment, une balle perdue la frappe au visage et la défigure. Un grenadier, lui aussi mortellement blessé quelques pas de là, trouve dans un sursaut d'humour la force de lui dire : "Marie, vous n'êtes pas belle comme ça". Et dans un sourire de sang, elle répond : "C'est possible, mais je peux me vanter d'être fille, femme, mère et veuve de troupier". Puis elle expira.

Regula Engel-Egli, cantinière suisse, suit la Grande Armée pendant plusieurs campagnes. Elle mourut en 1853, à l'âge respectable de 92 ans ! Son mari, moins chanceux, était tombé sur le champ de bataille de Waterloo.

Catherine Balland, du 95e de ligne est représentée dans une peinture de la bataille de Chiclana de Lejeune, le 5 mai 1811, distribuant de l'alcool aux soldats. Elle reçu la légion d'honneur en 1813.

Madame Cazajus, cantinière au 57e de ligne, donna de l'alcool aux soldats durant les combats sous le feu ennemi pendant l'assaut à Lomitten, près de Friedland, le 5 Juin 1807. Elle reçoit de Napoléon une chaîne en or. Elle fut également citée à l'ordre du jour pour son action la bataille de Guttstadt : "Parmi les traits de bravoure et d'héroïsme, il en est un qui offre peu d'exemples puisqu'il appartient à un sexe que la nature a rendu timide dans les dangers ; c'est celui de la nommée Cazajus qui, malgré une grêle de balles, pénétra deux fois de suite jusqu'au ravin où nos troupes se battaient pour leur distribuer gratis deux barils d'eau-de-vie ; lorsqu'un soldat vint s'offrir pour y aller sa place, elle le refusa en disant que l'existence d'une femme était bien moins utile à la patrie que celle d'un brave militaire". Ce faisant, elle perpétuait la tradition des cantinières du 26e léger et du 4e de ligne qui avaient montré l'exemple à Austerlitz.

Mais il y en eu beaucoup d'autres, comme Marie Dauranne, blanchisseuse à la 51e demi-brigade de bataille et qui, au passage de la Piave, en 1797, sauve un soldat de la noyade, ce qui lui vaut un collier en or orné d'une couronne civique.

Voici Marie (son nom ne nous est pas parvenu), de Namur, épouse d'un maître d'armes fusillé en Espagne pour pillage puis remariée à un sergent de la Jeune Garde. Elle fait la campagne de Russie, y perdant tout ce qu'elle a, est plus tard blessée à la bataille de Lützen, en transportant des cartouches dans une main et de l'eau-de-vie avec l'autre. Elle terminera sa carrière à Waterloo, où les anglais la font prisonnière.

Catherine Rohmer, de Colmar, née en 1783, épouse du tambour-major du 62e, vivandière en Espagne, puis en Russie (elle est au passage de la Bérézina) et en France. Elle suit l'empereur (et son mari !) à l'île d'Elbe, puis sert de nouveau à Waterloo. Elle mit au monde huit enfants, dont quatre moururent au champ d'honneur.

Marie Pierrette, née en 1757 à Avignon, blanchisseuse au 58e de ligne.

Eugénie, surnommée la Mère Eugénie, du 10e de dragons, que l'on voit en Russie, en Allemagne, Waterloo.

La Mère la Joie, du 36e de ligne, elle, transforme, les jours de bataille, son humble fourgon en ambulance.

Épouse valeureuse, Catherine Béguin, du 14e léger, conduit son mari blessé, sur son dos, jusqu'à l'ambulance.

serg Lombart

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MessageSujet: Vivandières, Cantiniaires et Blanchisseuses suite   Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses Icon_minitimeSam 21 Oct - 21:33

Vivandières, cantinières et blanchisseuses (suite)

Par Robert Ouvrard

Et puis voici Thérèse, terriblement laide ("à faire peur") mais, affirme l'une de ses pratiques, peu de femmes ont eu la jambe aussi bien faite. Thérèse a été séduite l'age de quinze ans, à l'époque des guerres de la République, par un tambour. Soucieuse d'élévation sociale, elle le quitte pour les galons d'un capitaine. Abandonnée à Mons, elle reste, comme l'on dit alors, plusieurs années dans le domaine public. Sa relative inaction lui pesant, elle choisit de faire un bout de chemin en compagnie d'un soldat, un canonnier, de l'armée de Moreau. Qui la vend pour une bouteille d'eau-de-vie à un maître d'armes renommé et spadassin fameux - qui, logiquement, est tué en duel. Thérèse séduit alors un brigadier. Mais le bonhomme boit tout le bénéfice de la cantine et, ivre, bat la pauvre femme. Qui le quitte pour un modeste soldat du modeste train d'artillerie. Arrive, un jour, un nommé Fromageot. Il jette son dévolu sur Thérèse : "Il veut que je le suive, c'est tout simple". Mais le soldat du train s'interpose. Les deux hommes sortent. En garde ! Une deux ! Le voilà mort et, conclut Thérèse simplement, "Ma foi, je suivis Fromageot".

Pour d'autres, l'accès à la condition modeste de cantinière se fait au prix d'un cheminement sordide et pitoyable. Un Genevois, nommé ou surnommé Petit- Louis, musicien dans la Grande Armée, conte la triste aventure d'une jeune Allemande. Nous sommes en 1806, au siège de Magdebourg. L'assiégeant crève de faim, et lorsque les corvées reviennent de leur maraude quotidienne, chacun guette le butin rapporté. Un jour, l'un des maraudeurs, qui s'appelle Maubert, rentre au camp le sac vide. Pas le moindre poulet, la plus petite pomme de terre. Rien. Rien, sauf une jolie jeune fille de dix-huit ans que Maubert a préservée de la brutalité des soldats en se faisant passer pour officier. La surprise passée, la zizanie s'installe chez les français. Un soldat, Hantz, s'emporte contre son camarade : "il fallait nous rapporter des vivres et non pas nous amener cette fille, qui est jolie il est vrai, mais qui nous mangera une partie du peu que nous avons eu tant de mal nous procurer". Les deux hommes en viennent aux mains, et comme ils s'insultent en allemand, la jeune fille ne perd pas une bribe de la dispute. Elle s'avance vers le nommé Hantz en pleurant : "Monsieur, ne me renvoyez pas au milieu de tous ces soldats ; je me rendrai utile autant que je le pourrai ; je laverai vos chemises". Et la malheureuse continue d'égrener ses supplications. En vain. Soudain, Hantz a une inspiration. Abjecte et, disons le, typiquement masculine: "D'accord, mais la condition qu'elle appartiendra pour ce soir seulement toute l'escouade". Et il précise : "Au nombre de douze". Chacun pique du nez dans sa gamelle, remplie d'une mauvaise soupe `faite de farine d'orge. Pourtant, la jeune fille, à jeun depuis deux jours et sur le point de défaillir, consent à l'ignoble marché: "La gymnastique [sic], raconte Petit-Louis, commença par la droite, par Hantz et Maubert". Quand arrive son tour, le jeune musicien ne consomme pas car, avoue-t-il, il ne connaît nullement ce genre d'exercice, et confesse qu'il aurait préféré une tasse de lait chaud. Faute d'autre choix, l'allemande devient la propriété de son "inventeur", et comme, par ailleurs, elle a tout ce qu'il faut pour exercer la fonction, elle devient une excellente cantinière. A partir de ce moment, termine Petit-Louis, malgré ce contact d'épiderme presque équivoque, les musiciens la respectèrent, et n'en parlèrent qu'avec cette considération qui faisait la part de la circonstance exceptionnelle dans laquelle elle s'était trouvée et qui l'avait forcée à consentir au triste marché.

Près de ces rudes cantinières, on rencontre aussi, dans la Grande Armée des femmes "honnêtes" (le mot étant à prendre dans son acception petite-bourgeoise) qui ne suivent les troupes que pour ne pas être séparées d'un mari - ou d'un amant affectionné.

Il y a celles qui cheminent aux cotés d'un grand chef et qui, de ce fait, partagent le confort, souvent relatif, dont bénéficient ces grands dignitaires.

Ici, il faut bien sûr évoquer celle que les troupiers ont immortalisée sous le sobriquet égrillard de "la poule à Masséna", épouse d'un officier de dragons, que le maréchal emmène partout avec lui. En 1811, au Portugal, les soldats, navrés, constatent que leur maréchal "folichonne avec sa maîtresse", ne s'apercevant du chemin parcouru et du besoin que la troupe a de faire halte que lorsque "son héroïne était pour quelque cause naturelle oblige de s'arrêter". Et l'on rapporte que Masséna, pendant ce temps, jouait le rôle du mari jaloux, veillant lui-même à ce qu'aucun indiscret n'approchât de sa belle. Un spectacle qui désole un vieux capitaine qui ne voit plus dans le maréchal qu'un "vieux renard, tout juste bon prendre les poules".

Mais il y a les autres, petites épouses des obscurs, qui ne peuvent, elles, compter que sur la débrouillardise de leur homme pour ne pas sombrer dans une misère dégradante. En effet, nombreux sont les "commissionnés" (bottiers, tailleurs, musiciens) qui, n'étant pas à proprement parler des militaires, mais relèvent simplement de l'administration de la guerre, et, donc, échappent aux règlements concernant les femmes. Et beaucoup sont en ménage.

Ces femmes, en temps de campagne, restent dans les dépôts avancés, mais, sitôt la paix faite, s'empressent de rejoindre leurs maris qui, en général, leur a déjà préparé leur logement. Cela ne va pas toujours sans de multiples aventures, parfois tragiques, surtout lorsqu'il s'agira de l'Espagne.

Voici donc Lucile, femme de Philippe-René Girault, musicien d'état-major. Girault s'était marié à l'occasion d'une permission avec une fille de La Rochelle. En 1806, les deux époux se lancent sur les routes, alors qu'ils ont déjà charge d'âme, celle d'une petite fille. Pour suivre confortablement l'armée, ils ont fait l'acquisition d'un cabriolet et d'un cheval.

La petite famille traverse la France sans encombre en direction de l'Italie - Turin, puis Alexandrie, où le couple loue un petit appartement: la vie d'un musicien d'état-major offre de ces agréments qui feraient pâlir d'envie un troupier, voire un officier subalterne. Hélas, cet environnement douillet n'est cependant pas suffisant pour préserver la santé de l'enfant, qui meurt de la petite vérole.

Les Girault repartent. Ils font un séjour agréable à Vérone, puis gagnent Augsbourg, en Bavire, via le Tyrol qu'ils traversent sous la neige et sans s'arrêter un seul jour. A Halle, le cheval, prenant peur, renverse la carriole dans laquelle Mme Girault voyage présentement seule, bien qu'elle soit enceinte. Plus tard prés de Donauwörth, nouvelle chute, dans le Danube cette fois.. Un voltigeur sauve la naufragée qui s'est réfugiée sur le toit de la voiture. Averti de l'accident, Girault, très inquiet, accourt sur les lieux et trouve son épouse dorlotée par les militaires. Un peu éméchée aussi car, pour la échauffer, les soldats lui ont administré une boisson un peu forte.

Le lendemain, ce courageux petit bout de femme repart pour Stettin où elle arrive le 13 juin 1807 ... juste à temps pour mettre au monde un beau bébé. Et dans cette ville où s'entassent douze mille soldats, les Girault, bien servis par le sort, ont la chance de pouvoir être logés seuls. Mais voilà: le lendemain, ordre est donné au régiment de faire route. Girault supplie son colonel pour qu'il lui permette de rester au chevet de sa femme. L'officier, qui n'est point mauvais homme, mais qui est sans-doute ce jour-là de méchante humeur, refuse.

Girault réussit pourtant à attendrir l'épouse d'un personnage important dans les armes de l'Empire, le maître cordonnier. Cette femme accepte de veiller sur la mère et sur l'enfant. Rasséréné, Girault suit les troupes. Après la paix de Tilsitt, le devoir l'appelle en Poméranie suédoise où viennent de débuter les opérations du siège de Stralsund. Dès que la cité se rend, le musicien fait venir sa femme et l'installe avec lui chez une demoiselle célibataire. Ils restent là un mois avant de repartir pour Brême - où l'enfant est enfin baptisé - et le Danemark.

Cette vie errante finit cependant par lasser le couple, et Girault, inquiet pour la santé de sa femme et celle de son petit garçon, s'ouvre de ses préoccupations au secrétaire de son colonel: "Pourquoi, lui dit ce dernier, n'emmenez-vous pas votre femme au camp et ne lui feriez-vous pas tenir cantine ? Vous ne seriez pas séparés et vous gagneriez de l'argent". Et, avec générosité, il propose à Girault de mettre de l'argent à sa disposition pour les premiers achats.

Toute autre que Madame Girault, devant une proposition aussi farfelue, se fût récriée d'indignation. Mme Girault, elle, accepte, moins par emballement pour la fonction que pour avoir la certitude de n'être plus séparée de son musicien de mari. Avec l'argent prêté par le secrétaire, elle effectue les premiers achats destinés sa pratique, de quoi manger, beurre, fromage, et, surtout boire : vin, eau-de-vie, rhum, et bière. Et les affaires prospèrent ! Pour un peu, les Girault créeraient un comptoir. Mais ils doivent repartir. Destination : le Hanovre et la Westphalie où le roi Jérôme, peu soucieux de s'encombrer des vaillants mais turbulents troupiers de son frère, refuse de les recevoir dans sa ville de Cassel. Mme Girault est enceinte une nouvelle fois. Sagement, son mari décide de l'envoyer à Poitiers où, précise-t-il, elle fut bien reçue dans sa famille. Le 9 février 1807, elle met au monde un autre petit Girault qu'elle prénomme Philippe-Georges-Benjamin.

Le musicien lui-même commence se lasser de cette errance sans fin, sinon sans but. La deuxième campagne d'Autriche, au cours de laquelle il aide à panser les blessés d'Essling et ceux de Wagram, marque la fin de sa carrière, ne disons pas de soldat, mais de musicien des armées, et en 1810, il décroche définitivement: il obtient un poste de maître de psalette la cathédrale de Poitiers. Dès lors, pour lui, la vie s'écoulera paisiblement jusqu' son terme, le 3 mars 1851.

Autre témoignage, celui là d'un brigadier des boulangers (!) de la 3e division du Ier corps d'armée, parti pour la Russie avec son épouse, et qui rend compte à sa sœur, qui garde les enfants à Sarrebourg : "Nous avons marché depuis cent cinquante jours sans nous arrêter pour arriver à Moscou. Je vous envoie 1200 francs que ma femme a gagnés, et je vous en enverrai d'autres. Vous direz à nos filles qu'elles soient bien sages et prient bien Dieu pour papa et maman. Si vous voyiez comme j'ai deux beaux chevaux, cela vous ferai plaisir ; tu diras à maman que ma femme a un beau manchon pour elle". Nul ne sait s'il revinrent de là-bas...

Pour finir, une chanson, dont la date et la provenance sont incertaines, mais on peut supposer quelle fut créée sous l'Empire. Son titre, naturellement : La cantinière.

La cantinière aux beaux bras est le plaisir des jeunes soldats
Les jeunes soldats sont militaires pour embrasser la cantinière
Refrain:
Gauche, droit, sabre au côté ! La cantinière se laisse baiser (2 X)
Et en avant et en avant la cantinière ! La cantinière du régiment (2 X)
La cantinière aux belles dents est le plaisir des jeunes sergents ...
La cantinière aux jolis pieds est le plaisir des officiers ...

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MessageSujet: Re: Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses   Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses Icon_minitimeSam 21 Oct - 21:51

merci de ce texte sergent
Au plaisir de vous lire,
Nyckten
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MessageSujet: Re: Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses   Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses Icon_minitimeSam 21 Oct - 22:16

Serviteur Wink

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MessageSujet: Re: Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses   Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses Icon_minitimeMer 25 Oct - 23:48

salut

Sujet maintes fois abordé, mais inépuisable.

Merci, Sergent Lombard, pour nous rappeler ces dévouements.

Amitiés.

LB
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MessageSujet: VIVE LES VIVANDIERES   Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses Icon_minitimeJeu 26 Oct - 10:28

Grand merci Sergent LOMBARD, ça c'est du patrimoine !
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MessageSujet: Re: Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses   Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses Icon_minitimeDim 19 Nov - 20:42

http://www.histoire-empire.org/articles/cantiniere/femmes_aux_armees_de_napoleon.htm

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MessageSujet: Re: Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses   Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses Icon_minitimeDim 19 Nov - 20:46

Parmi ces femmes, certaines, par leur caractère, leurs actions héroïques, ou tout simplement leur vie exemplaire, sont restées dans les mémoires. Rendons leur ici un hommage bien mérité.
La plus connue est sans doute la fameuse Marie Tête-de-Bois (c'est bien sûr un sobriquet) qui fera pas moins de 17 campagnes. Mariée en 1805 à un grenadier, elle en a eut un garçon. Tambour à l'âge de dix ans, ce gamin précoce recevra, cinq ans plus tard, un fusil d'honneur et à vingt ans un brevet de sous-lieutenant. Il mourra en 1814 sous les murs de Paris et sa mère, entre-temps devenue veuve, son mari ayant été tué à la bataille de Montmirail, sera blessée en allant chercher le cadavre de son fils. Guérie, on la retrouve en 1815, toujours cantinière, mais dans la Garde. Pour elle, comme pour l'Empire, la fin est proche : un biscayen troue le tonnelet qu'elle porte et lui perce le corps. Elle tombe, puis rampe vers le cadavre d'un soldat, pour s'en faire l'oreiller de son dernier somme. A ce moment, une balle perdue la frappe au visage et la défigure. Un grenadier, lui aussi mortellement blessé quelques pas de là, trouve dans un sursaut d'humour la force de lui dire: "Marie, vous n'êtes pas belle comme ça". Et dans un sourire de sang, elle répond : "C'est possible, mais je peux me vanter d'être fille, femme, mère et veuve de troupier." Puis elle expira.
Autre sources :
Marie « Tête de bois ». D’une laideur épouvantable (son visage ressemblait dit-on à ces têtes d’idoles païennes sculptées dans le bois, d’où son surnom). Marie épouse un grenadier et le suit à travers de multiples campagnes. Elle astique son fusil plus souvent que ses verres et n’hésite pas à faire le coup de feu avec les soldats. Un fils lui naît à Marengo. Tambour à l’âge de 10 ans, il reçoit cinq ans plus tard un fusil d’honneur du Premier Consul en personne. Cinq ans après, il est sous lieutenant. En février 1814, Marie voit mourir son époux à la bataille de Montmirail. Quelques jours plus tard, elle est gravement blessée sous les murs de Paris auprès du cadavre de son fils. Pertes cruelles auxquelles s’ajoute bientôt celle de son Empereur exilé à l’île d’Elbe. Dés le retour de Napoléon aux Tuileries, Marie guérie de ses blessures, court à Paris et reprend du service comme cantinière de la Garde. Elle rejoint l’armée à Lille et 18 juin 1815 se retrouve à Waterloo. Sa grande expérience des batailles lui fait voir que les choses tournent mal. Au soir, vers 8 heures, elle se trouve avec la Garde, soignant les blessés et distribuant son eau de vie.

Elle tombe frappée par un biscaïen, qui troue son baril, lui ouvrant le ventre. Un peu plus tard une balle la frappe au visage, la défigurant un peu plus. Elle se traîne alors en criant « Vive l’Empereur » Parmi les morts, un grenadier blessé la regarde et lui dit « Marie, vous n’êtes pas belle comme ça ». Essayant de sourire la pauvre femme lui répond…. « C’est possible mais, j’ai l’honneur de pouvoir me vanter d’être fille, mère et veuve de troupier »…Marie expire, elle a 50 ans et compte à son actif 17 campagnes.

salut
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Sergent LOMBART

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MessageSujet: Re: Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses   Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses Icon_minitimeDim 19 Nov - 20:54

Nos mères, nos femmes, nos filles,

N'ont pas la place qu'elles méritent dans notre histoire, certes nous avons "la Pucelle, Charlotte Corday, Jeanne Hachette et bien d'autres", mais toutes les sans-grades salut

Honneur et respect aux femmes qui ont fait notre histoire

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MessageSujet: Re: Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses   Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses Icon_minitimeDim 19 Nov - 22:30

Je suisq bien d'accord ! Les femmes n'ont pas toujours la place qu'elles méritent dans les livres d'histoire. Heureusement, certains parmi nous, leur rendent l'hommage qui leur est dû.
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MessageSujet: Re: Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses   Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses Icon_minitimeDim 19 Nov - 23:20

Merci au Sergent Lombard et au Tambour-Major Sénot pour les récits émouvants de ces courageuses femmes de la Grande Armée ...

D'autres encore restent célèbres par leur bravoure durant le combat.

Je pense notamment à Catherine Béguin qui porta un blessé sur son dos, pendant huit kilomètres, pour le conduire à une ambulance ; précisons qu'il s'agissait quand même de son mari.

La vivandière Casajus, du 57ème de ligne, sera citée à l'ordre du jour pour avoir, lors de la bataille de Guttstadt, pénétré par deux fois dans un ravin où les troupes se battaient, et ce malgré une pluie de mitraille, car elle voulait distribuer gratuitement deux barils d'eau de vie aux soldats afin de les encourager...

Et il y en eût tant d'autres encore, moins célèbres, mais au courage toujours indéfectible.




salut
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MessageSujet: Re: Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses   Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses Icon_minitimeLun 20 Nov - 20:29

Le livre de Robert Ouvrard est :

« Histoire de la dragonne »…

Thérèse FIGUEUR dite "Sans-Gène"

Au édition Cosmopole.

Bonne lecture.

Moi j'ai aimer ***** (étoiles)
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MessageSujet: Re: Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses   Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses Icon_minitimeLun 20 Nov - 20:48

Merci Cher Gendarme de cette précision !

J'en profite pour signaler que les textes cités viennent de mon site http://www.histoire-empire.org où les APN étaient jadis hébergés !

Amicalement à tous et à toutes
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MessageSujet: Re: Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses   Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses Icon_minitimeLun 20 Nov - 20:53

salut Bonsoir histoire-empire,

Juste deux petits pour faire bref :
1 : Je trouve votre site web vraiment remarquable...
2 : Je vous souhaite la bienvenue sur le forum des APN.

Très amicalement,
Eric LM

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MessageSujet: Re: Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses   Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses Icon_minitimeLun 20 Nov - 21:39

Bien le bonjour, mon cher Robert. Il estvrai que votre site, comme le dit Eric est remarquable et riche de renseignements. J'en profite également pourvous remercier d' avoir hébergé les APN sur votre site, au début. Je dois dirte que jnotre association a beaucoup de chance de vous compter parmi ses membres, vous faites un sacré travail. cheers Wink salut
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MessageSujet: Re: Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses   Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses Icon_minitimeVen 16 Jan - 13:15

Avez vous de l'iconographie sur les Vivandières ( source primaire si possible )
cheval au galop


Dernière édition par Lasalle60 le Dim 18 Jan - 15:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses   Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses Icon_minitimeVen 16 Jan - 13:28

salut

Je vous poste ce que j'ai ce soir.

Amitiés.

LB
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MessageSujet: Re: Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses   Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses Icon_minitimeVen 16 Jan - 13:29

Voyez ce lien :
https://i.servimg.com/u/f71/09/01/50/69/cantin10.jpg
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MessageSujet: Re: Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses   Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses Icon_minitimeVen 16 Jan - 19:44

salut

Voici ce que j'ai dans mes archives ; j'ai ajouté deux vues que j'aime bien, malgré le fait qu'elles soient postérieures.

(pas d'époque, mais je l'aime bien !)




(1813, Dresde)
Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses Vivandire1813dresde1brf3

(vers 1830?)











Amitiés.

LB
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Lasalle60

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MessageSujet: Re: Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses   Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses Icon_minitimeSam 17 Jan - 8:58

Merci LB cheers
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Patrice Raynaud




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MessageSujet: Re: Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses   Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses Icon_minitimeSam 17 Jan - 10:01

Tous mes Voeux pour 2009 Lasalle salut
Parmi les planches en noir et blanc , j'ai reconnu certains dessinateurs allemands de l'époque, mais j'aime bien le tableau des enfants au garde à vous devant Napoléon , ce serait un bon sujet de scenette.
De qui est cette toile ?
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Lasalle60

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MessageSujet: Re: Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses   Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses Icon_minitimeSam 17 Jan - 10:17

Une très bonne Année 2009 à toi et aux tiens mon cher Patrice , excuse moi de ce silence , mais ma vie et un peu compliquée en ce moment Mad
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Patrice Raynaud




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MessageSujet: Re: Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses   Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses Icon_minitimeSam 17 Jan - 11:32

Raison de plus de te renouveller mes voeux flower
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oudot

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MessageSujet: cantinières et blanchisseuses   Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses Icon_minitimeDim 29 Mar - 14:29

Bonjour, Sergent Lombard
J'avoue, à ma plus grande honte, que je viens pas souvent sur le site.
Je viens de lire vos textes sur les cantinières et blanchisseuses.
Personnellement, j'ai réalisé un trentaine ce cantinières du second Empire en figurines de papier.Elles ont eu un certains succès lors d'une exposition, car les femmes, celles la en particulier sont très peun voire pas du tout représentées.
Elles existent cependant en figurines plates en étain.
J'essaierai d'en montrer quelques unes sur le site
Cordialement
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MessageSujet: Re: Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses   Vivandières, Cantinières et Blanchisseuses Icon_minitime

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