29 NOVEMBRE 1805

29 NOVEMBRE 1805 :
Les Austro-Russes occupent Austerlitz...
La veille Napoléon a reçu Haugwitz venu lui apporter l'offre de médiation de la Prusse restée neutre. Il l'envoie à Vienne discuter avec Talleyrand ce qui fera gagner du temps...
Napoléon reçoit Dolgorouki, envoyé dt tsar qui réclame l'évacuation de la rive guache du Rhin, et la réunion de la Belgique à la Hollande.
Dolgorouki dira au tsar Alexandre, que Napoléon tremblait de peur...

Hé, hé, sacré comique ce "Dolgorouki"...

Et quel bon comédien ce Napoléon.

Amicalement,
Eric LM

Louis Garros dans son Itinéraire au jour le jour, indique :
" l'envoyé du tsar voir sortir d'un fossé, selon ses propres expression rapportées par Langeron "une petite figure fort sale et très mal accoutrée ". Il est surpris en apprenant à qui il a affaire. " ...
Oui quel bon comédien ce Napoléon...

Samedi 30 novembre, 9 frimaire an XIV :
Napoléon a dormi dans sa voiture et très tôt il part visiter les positions du 17° léger établi sur une colline. Il fait fortifier ce qui sera à l'aile gauche, " le Santon" surnom donné par des vieux soldats d'Egypte...
Napoléon parcourt les plateaux entre Aujezd et Pratzen et Girikowitz.
A 16h30, il dicte dans sa voiture la fameuse proclamation, annonçant la bataille décisive;
Il est soucieux, se promène seul les mains derrière le dos.
Le soir il redevient serein et bavarde avec les Sapeurs de la Garde. la conversation roule sur l'Egypte. Le souper fini, il se retire dans sa voiture et s'endort sur le champ...
Il pleut et il grêle...

Dolgorouki dira au tsar Alexandre, que Napoléon tremblait de peur... (Route) ...

A noter au passage, mon Cher Route, que le Dolgorouki semble avoir confondu "peur" et "colère" !

L'entretien fut en effet de courte durée, et se termina par cette explosion de colère de l'Empereur :

"- Vous osez me parler de Bruxelles quand mes armées occupent Vienne ? Mais même si vous étiez sur les hauteurs de Montmartre, vous n'obtiendriez pas Bruxelles. Nous nous battrons, votre maître l'aura voulu, je m'en lave les mains!".

Majesté, après vérification, j'ai bien retranscrit " tremblait de peur " et ça concorde avec les mouvements de cavalerie que Napoléon faisait effectuer en simulant une fuite pour inciter Koutousov a occuper le Pratzen.
Dans Austerlitz d'Abel Gance cette scène est bien filmée, et il vrai qu'on y voit aussi l'Empereur en colère...

Le 1er décembre est un dimanche et vers 15 h. les Alliés ont pris position sur la Pratzen.
Davout, à marches forcées est annoncé.
Napoléon fait plusieurs reconnaissances et on le voit se frotter les mains...
il rentre à son bivouac situé dans une carrière abandonnée en arrière du tertre de Zuran.
A 17 h. il dîne avec ses aides de camp.
20 h 30 conférence avec les maréchaux , il donne quelques ordres et va s'étendre dans sa cabane et dort jusque 22 h.
22 h. escorté par le général Daumesnil et 20 Chasseurs, Napoléon effectue une sortie jusqu'aux étangs. Ils échappent à une patrouille de Cosaques. Napoléon va se reposer un instant au bivouac de Vandamme et reprend la direction de Zuran à travers champs. C'est là que se situe la fameuse scène des illuminations.
De retour à sa voiture, il se fait servir du thé par Constant, il est avec Berthier. Savary qui rentre de Tellnitz fait son rapport.
Napoléon dort trois heures;

Louis Garros, inéraire et Jean Massin, Almanach