Maréchal GOUVION-SAINT-CYR Laurent, Marquis de GOUVION-SAINT-CYR, Maréchal (1812) (Toul, 1764 - Hyères, 1830) GOUVION-SAINT-CYR, dont les
qualités militaires sont indéniables car il n’a pas perdu une bataille et il se distingue parmi les Maréchaux Napoléoniens pour sa fermeté et son indépendance de caractère.
GOUVION-SAINT-CYR, fils d’un tanneur, n’a que trois ans quand sa mère quitte le domicile. Après un voyage de deux ans en Italie, il devient maître de dessin, à TOUL puis à PARIS.
En 1792, il décide de s’engager dans l’Armée Républicaine. C’est là qu’il ajoute SAINT-CYR à son nom, pour se distinguer de ses cousins. Il se bat dans l’Armée de la Moselle.
Il est intelligent, instruit, capable, il a un excellent coup d’œil; GOUVION-SAINT-CYR gravit rapidement les échelons militaires. Le 16 juin 1794, il est déjà Général de Division, un record de rapidité. Il commande une division à l’Armée de Rhin-et-Moselle et se distingue au siège de MAYENCE. En 1798, il reçoit le commandement provisoire de l’Armée de ROME, qui envahit les Etats pontificaux et crée la République Romaine. GOUVION-SAINT-CYR ramène la discipline dans le rang des Officiers, qui viennent de destituer MASSENA.
Il est rappelé le 26 juillet 1798. Il sert dans l’Armée d’ITALIE et participe, sous JOUBERT, à la bataille de NOVI, le 15 août 1799. Après la bataille, il parvient à faire la jonction avec le reste de l’armée.
Quand MASSENA vient remplacer JOUBERT, tué à NOVI, GOUVION-SAINT-CYR obtient d’être affecté à l’Armée d’Italie et bat les Armées Autrichiennes.
Pour ses exploits en ITALIE, BONAPARTE lui décerne le Brevet de Premier Lieutenant de l’Armée et un Sabre d’Honneur.
Affecté à l’Armée d’ALLEMAGNE sous MOREAU, il s’empare de FRIBOURG et participe à la bataille de HOHENLINDEN, le 3 décembre 1800.
En 1801, il est chargé de seconder Lucien BONAPARTE en ESPAGNE.
Deux ans plus tard, il est lieutenant de l’Armée d’occupation à NAPLES, sous MURAT. Toutefois, il se révèle un peu trop indépendant sur le plan politique au goût de ses supérieurs. En 1804, il ne sera pas fait Maréchal, mais devient Colonel-Général des Cuirassiers.
En 1805, il sert dans l’armée qui doit soumettre le Royaume de NAPLES, dont Joseph est le nouveau Roi.
Il commande un corps d’armée durant la campagne de POLOGNE de 1807. Il est fait comte de l’Empire en mai 1808. Toujours en 1808, on lui confie le commandement du VIIème corps, avec carte blanche pour opérer en Catalogne. GOUVION-SAINT-CYR aligne victoire sur victoire. Malgré le manque d’artillerie et de munitions, il parvient à prendre le fort de ROSES le 4 décembre 1808 et Tacticien Remarquable, GOUVION-SAINT-CYR remporte encore plusieurs victoires et débloque BARCELONE. Il reçoit alors l'ordre d’assiéger simultanément GERONE, TARRAGONE et TORTOSA, ordre qu’il estime irréalisables, il est remplacé par AUGEREAU et quitte son poste prématurément avant l’arrivée de ce dernier. Cette nouvelle marque d’indépendance lui vaut les Arrêts et une nouvelle Quarantaine.
En 1811, NAPOLEON le rappelle au Conseil d’Etat et lui confie le Commandement du VIème corps de la Grande Armée.
GOUVION-SAINT-CYR remporte des batailles ; il défait notamment WITTGENSTEIN à POLOSTK,
le 7 août 1812 et reçoit le bâton de maréchal. En mars 1813, malade, il rentre à PARIS. Commandant un corps d’armée, il participe à la bataille de DRESDE (26-27 août 1813). NAPOLEON lui confie la défense de la ville, mais à court de vivres et de munitions, il capitule le 11 novembre 1813. Il est prisonnier jusqu’en juin 1814.
Quand il revient en FRANCE, LOUIS XVIII est sur le trône et l’a nommé Pair de FRANCE. N’ayant guère eu à se louer de l’EMPEREUR, il ne se rallie pas à lui durant les Cent-Jours, lors de son retour de l’île d’ELBE et GOUVION-SAINT-CYR, à ORLEANS, fait porter la cocarde blanche à ses hommes.
A son retour LOUIS XVIII le fait ministre de la Guerre (juillet-septembre 1815). Il aura le portefeuille de la Marine puis celui de la Guerre de 1817 à 1819, réorganisera l’armée de façon remarquable et laissera son nom à la loi sur le recrutement. Il a été fait Marquis en 1817.
Le nom de GOUVION-SAINT-CYR est gravé sur l’arc de triomphe de l’Etoile.