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 SOULT Jean de DIEU - Maréchal d'Empire

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FRIEDLAND
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FRIEDLAND


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MessageSujet: SOULT Jean de DIEU - Maréchal d'Empire   SOULT Jean de DIEU - Maréchal d'Empire Icon_minitimeMer 10 Jan - 21:32

Maréchal SOULT


SOULT Jean de DIEU - Maréchal d'Empire Marchalsoultjn5.th


Jean de Dieu SOULT, Duc de DALMATIE, (Maréchal en 1804).
(né à SAINT-AMANS-LA BASTIDE (TARN), au Château de SOULTBERG le 29 mars 1769 – mort le 26 novembre 1851 dans la même Commune)


SOULT, est destiné à reprendre l’étude de son père, Notaire, mais Il préfère s’engager à quatorze ans dans l’Armée Royale (Volontaire en 1785 au régiment de Royal-Infanterie) Après deux ans de service, il abandonne les armes, tente de se faire boulanger, mais se réengage rapidement.

En 1789, il adopte les idées Révolutionnaires : « Les lâches ennemis de nos libertés, disait SOULT en 1791 aux habitants de l’AVEYRON, ont juré de nous donner des chaînes et de rétablir le joug sous lequel nous gémissons. Vous vous opposerez à leurs criminelles entreprises. Il faut que nous soyons unis, que nous ne formions q’un même corps et une même âme, que nous opposions tous un rempart impénétrable à ces hommes insolents qui voudrait renverser « le système heureux de l’Egalité Sociale établi sur les droits de l’Humanité ».

Il gravit les échelons Militaires et il est fait Sous-Lieutenant en 1792 . En 1794, à 25 ans, il est remarqué lors de la bataille de FLEURUS et nommé Général de Brigade. Deux ans plus tard, il s’illustre à la bataille d’ALTENKIRCHEN (4 juin 1796).

SOULT fait la guerre dans la Région RHENANE, il est promu Général de Rigide en 1794.

En septembre 1799, devenu Général de Division à l’Armée d’HELVETIE, il prend part à la Victoire de ZURICH sous les ordres de MASSENA. Il suit ce dernier à l’Armée d’ITALIE et prend part à la défense de GENES, tandis que BONAPARTE franchit le Col du GRAND-SAINT BERNARD.

A la fin de l’année 1800, il est chargé par le PREMIER CONSUL de pacifier le PIEMONT. En 1802, SOULT est devenu Colonel Général de l’Infanterie Légère de la Garde Consulaire et « Ardent BONAPARTISTE ».

SOULT pressa BONAPARTE, PREMIER CONSUL, (comme beaucoup d’autres dans l’entourage de NAPOLEON), de convertir son Auréole de Gloire en une Couronne d’EMPEREUR : « Vous devez à votre propre Gloire de mettre le Sceau à vos Sublimes Institutions en plaçant majestueusement votre famille au faîte de l’édifice pour fixer à jamais les regards des citoyens vertueux, anéantir les espérances coupables. Acceptez pour la Nation et pour nous le plus beau titre de reconnaissance qui jamais a été offert et l’engagement que vous prendrez assurera aux Générations Futures le bonheur que nous devons déjà à vos bienfaits » déclara SOULT à BONAPARTE.

L’avènement de l’Empire (1804) apporte à SOULT « Titres et Gloire ». Il est nommé Maréchal le 19 mai et Grand Officier de la Légion d’Honneur.

Commandant du camp de SAINT-OMER, à BOULOGNE, il forme le IVème Corps de la Grande Armée, « imposant une discipline sévère à ses hommes ». C’est le début d’une réputation de Chef impitoyable qui lui vaut le surnom de «Bras de fer» par ses Soldats.

A cette époque il était toujours fort animé contre les Aristocrates, et dans sa proclamation du camp de SAINT-OMER (an XII), il appelait les Royalistes : « les restes dégoûtants de la VENDEE ».

Son Corps d’Armée joue un rôle essentiel lors de la Bataille d’AUSTERLITZ (2 décembre 1805), en s’emparant du plateau du PRATZEN. NAPOLEON lui en fait compliment, le qualifiant de «Premier Manœuvrier d’Europe».

SOULT participe ensuite à la Campagne de PRUSSE et de POLOGNE, et s’illustre notamment à IENA (14 octobre 1806) et à EYLAU (8 février 1807). Le 16 juin 1807, il prend la ville de KOENIGSBERG.

En 1808, il accompagne NAPOLEON en ESPAGNE.

Fait Duc de DALMATIE, il commande le IIème Corps de la Grande Armée. D’abord Victorieux, il s’avance jusqu’au PORTUGAL. Il y impose l’Ordre et laisse parler de lui "comme du futur Roi du PORTUGAL". *

Mais le Général WELLINGTON brise ses espoirs en le battant à OPORTO. Le Maréchal SOULT prend sa revanche à OCANA, le 19 novembre 1809.

SOULT est ensuite nommé Major Général de Joseph, restauré sur le trône ESPAGNOL, il parvient à soumettre l’ANDALOUSIE en 1810 et devient le Gouverneur de cette province. En 1812, il est forcé à la retraite par les victoires de WELLINGTON.

En 1813, après un bref passage en ALLEMAGNE, SOULT est à nouveau renvoyé en ESPAGNE pour contrer WELLINGTON. Il ne peut arrêter le Général ANGLAIS, dont les forces sont quatre fois supérieures aux siennes, et doit repasser les PYRENEES. Ses succès sont balancés par les défaites, mais il réussit à ramener en FRANCE les débris de l'Armée d'ESPAGNE et à retarder l'avance des ANGLO-ESPAGNOLS.

SOULT est de nouveau battu à ORTHEZ le 27 février 1814, il résiste avec acharnement, freinant l’avance de WELLINGTON par tous les moyens. A TOULOUSE, en avril, il soutient le siège à 25 000 hommes contre 100 000.

Après l’abdication de l’EMPEREUR, sous LOUIS XVIII **, Soult devient Ministre de la Guerre du 3 décembre 1814 au 11 mars 1815.

NAPOLEON, de retour de l’île d’ELBE ***, lui pardonne ses proclamations ANTI-BONAPARTISTES et le nomme Pair de FRANCE , puis Major Général de l’Armée, pourtant SOULT avait qualifié l’EMPEREUR d’«usurpateur» et d’«aventurier».

Après la défaite de WATERLOO ****, SOULT se retire dans son Château de SOULTBERG, « parmi une très belle collection de tableaux de Maîtres ESPAGNOLS », fruit de ses pillages. Ses protestations n’ont en effet pas infléchi le ROI, mais il sera pardonné en 1819 et rétabli dans ses titres l’année suivante.

De nouveau Pair de FRANCE sous Charles X, il joue son plus grand rôle politique sous Louis-Philippe. Il est d’abord Ministre de la Guerre (1830-1834), cumulant la Présidence du Conseil des Ministres (1832-1834). En avril 1838, il est l’ambassadeur de la France pour le couronnement de la Reine Victoria en Angleterre, puis Ministre des Affaires Etrangères (1839-1840 : vite interrompue par l’arrivée au pouvoir de son adversaire, Thiers), Président du Conseil et Ministre de la Guerre (1840-1845) et enfin Président du Conseil et Ministre « sans portefeuille » (1845-1847).

En 1847, le vieux Maréchal se retire définitivement, avec « le Glorieux Titre de Maréchal Général » et trépassa en 1851, chargé d’Honneurs et de millions volés, à l’âge de quatre-vingt-deux ans.

Le nom de SOULT est inscrit sur l'Arc de Triomphe de l'Étoile, côté ouest.


----------


* THIEBAULT raconte ainsi le flétrissant épisode de la vie de « son excellence SOULT » : la fâcheuse tournure que semblait prendre les affaires de l’EMPEREUR en difficultés en ESPAGNE, inspira a SOULT l’idée d’en profiter pour se faire « Roi du PORTUGAL ».

En conséquence, SOULT profita d’un pouvoir qui lui était confié à d’autres fins, de l’argent qui ne lui appartenait pas, pour faire jouer à la populace d’OPORTO le rôle des gens qui demanderaient un « ROI ». Les débardeurs PORTUGAIS hurlaient : « Vive Nicolas ! » sous une pluie de piécettes, lancées du balcon de « l’aspirant monarque SOULT » qui s'essayait à jouer les « MURAT et les BERNADOTTE ».

SOULT ne s’en tint pas là, ajoute THIEBAULT : « un Capitaine de Dragon fut envoyé par le Maréchal SOULT à bord de la croisière ANGLAISE et de là conduit à LONDRES dans le « but » d’obtenir à force de concessions que les ANGLAIS se montrassent favorable à l’exécution de ce projet, non moins absurde que criminel et cet Officier des Dragons, à la suite de cette mission, ayant fini par être débarqué en FRANCE, fut immédiatement arrêté, « accusé par le Maréchal SOULT lui même » de connivence avec les ANGLAIS, traduit devant un Conseil de Guerre et fusillé dans les fossés de VINCENNES ».

Les agissements de SOULT au Portugal ne pouvait être niés. Une circulaire sans ambiguïté du Général RICARD, Chef d’Etat Major, avait indiqué à tous les Chefs de Corps les intentions formelles du Maréchal SOULT et le Général MARBOT raconte qu’un très grand nombre d’Officiers FRANÇAIS, qui se trouvaient alors à OPPORTO, assistèrent à des réceptions dans lesquelles « les PORTUGAIS donnaient au Maréchal SOULT les titres de ROI et de MAJESTE, que celui-ci acceptait avec beaucoup de dignité ».

NAPOLEON mis au courant écrivit à SOULT une lettre très dure dans laquelle il écrivait : « Mon COUSIN, j’ai été mécontent de votre conduite … Vous avez sapé le fondement de votre autorité, car il serait difficile de dire si, après la circulaire émanée de VOUS, un FRANÇAIS qui eût cessé de vous obéir eût été coupable ». Toutefois, l’EMPEREUR oublia la faute commise et pardonna …

----------


** Pendant la campagne de FRANCE, SOULT commandait l’Armée du Sud qui fut battue à TOULOUSE. Le Duc d’ANGOULEME, qui se trouvait « à la suite des troupes ANGLAISES d’invasion », lança alors une proclamation à l’Armée FRANCAISE où il disait ceci : « j’arrive, je suis en France, je viens briser vos fers ; je viens déployer le drapeau blanc , le drapeau sans tâche que vos frères suivaient avec tant de transports.

SOULT qui ignorait complètement le Duc d’ANGOULEME, « ne fit pas alors à ce Prince l’Honneur de la prendre au sérieux », dit VAULABELLE. « Il ne vit dans le nom mis au bas de l’adresse à l’Armée qu’une sorte de signature fantastique sous laquelle se cachait le nom du Général ANGLAIS ».

SOULT répliqua donc par cette proclamation : « SOLDATS, le Général qui commande l’Armée contre laquelle nous nous battons tous les jours a eu l’impudeur de nous provoquer et de provoquer nos compatriotes à la Révolte et à la Sédition … On a osé insulter à l’Honneur National … On a eu l’infamie d’exciter les FRANÇAIS à trahir leurs serments et à être parjures envers l’EMPEREUR. Cette offense ne peut être vengée que dans le Sang ! Aux Armes ! Que tout le midi de l’EMPIRE retentisse de ce cri ! … "HAINE IMPLACABLE AUX TRAITRES ET AUX ENNEMIS DU NOM FRANÇAIS, ETC" … ».

Quelques semaines plus tard, (après l’abdication de l’ EMPEREUR), aux TUILERIES, SOULT faisait sa cour, l’échine basse au Duc d’ANGOULEME et était nommé Gouverneur de la BRETAGNE.

SOULT se montra ROYALISTE aussi fervent qu’il avait été ardent REPUBLICAIN et IMPERIALISTE empressé ... ce même Maréchal SOULT qui en 1804, avait fait élever par souscription à BOULOGNE, une Statue Colossale de NAPOLEON, prit alors l’initiative d’ériger à QUIBERON un Monument expiatoire « aux restes dégoûtants de la Vendée » à ces émigrés qui, sous l’uniforme étranger, avaient tenté sur cette côte « un débarquement malheureux ».

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*** Ministre de la Guerre sous LOUIS XVIII et persécuteur de ses Anciens Camarades les Demi-Soldes , SOULT lança, à la nouvelle du débarquement de NAPOLEON de l’Ile d’ELBE, une proclamation à l’Armée, où il disait :

« SOLDATS, BONAPARTE cet homme qui naguère abdiqua aux yeux de toute l’EUROPE un pouvoir usurpé, dont il avait fait un si fatal usage,... BONAPARTE est descendu sur le sol FRANÇAIS qu’il ne devait plus revoir.

- Que veut-il ? … La Guerre Civile … !
- Que cherche-t-il ? … Des Traîtres … !
- Les trouveraient-il parmi les SOLDATS qu’il a trompés et sacrifiés tant de fois ?
- Au sein de ces familles que son nom remplit d’effroi ? …

... "BONAPARTE nous méprise assez pour croire que nous pourrons abandonner notre souverain légitime et bien-aimé pour partager le sort d’un Homme qui n’est plus qu’un Aventurier. BONAPARTE le croit, l’insensé et son acte de démence achève de la faire connaître. SOLDATS, l’Armée FRANCAISE est la plus BRAVE de l’EUROPE, elle est aussi la plus FIDELE".

« Rallions-nous autour de la Bannière du Lys, à la voix du père du peuple, de ce digne héritier des vertus du grand HENRI IV. Il vous a tracé lui-même les devoirs que vous aviez à remplir. Il est à votre tête, ce Prince modèle des Chevaliers FRANÇAIS dont l’heureux retour dans notre Patrie a déjà chassé BONAPARTE l’USURPATEUR et qui aujourd’hui, va par sa présence détruire son seul et dernier ESPOIR » (extrait du MONITEUR du 8 mars 1815).


Et …

Le 1er juin 1815, SOULT proclamait : « Un nouveau serment unissant la FRANCE et l’EMPEREUR ; ainsi les destinées s’accomplissent et tous les efforts d’une politique impie ne peuvent plus séparer les intérêts d’un "Grand Peuple" du "Héros" que les plus brillantes "Victoires ont fait admirer de l’univers !" ...

... Les engagements que la violence nous avait arrachés sont détruits par la fuite des BOURBONS du territoire FRANÇAIS, par l’appel qu’ils ont fait aux Armées Etrangères pour remonter sur ce trône qu’ils ont abandonné, par le vœu unanime de la Nation qui, en reprenant le libre exercice de ses droits, a solennellement désavoué tout ce qui a été dit sans sa participation »


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**** SOULT a-t-il trahi NAPOLEON à WATERLOO comme il fut accusé par les Ultras d’avoir trahi LOUIS XVIII pendant la Marche Triomphale de l’AILGLE , de Clocher en Clocher ? :

- Si le désastre résulta d’ordres mal transmis, faut-il accuser simplement l’inaptitude de SOULT aux fonctions de Chef d’Etat Major où BERTHIER avait excellé ?

- SOULT donna-t-il le coup de pouce au Destin ? C’est l’avis de THIEBAULT : « BOURMONT, Major-Général, écrit-il n’eût pas mieux fait que SOULT ! » …

... et WELLINGTON ne confiait-il pas au Comte de VALENCE qu’en 1815, SOULT avait Vingt-cinq Millions déposés à la Banque d’ANGLETERRE ? « C’est un chiffre approchant celui-ci, remarque THIEBAULT, que M.TONNELIER (Payeur Général des Armées FRANCAISE en ESPAGNE ) estimait, d’après le calcul des approvisionnements, la somme que le Maréchal SOULT avait dû retirer de ses bénéfices sur la vie de ses SOLDATS en Espagne ».

Au retour de LOUIS XVIII, SOULT essaya de se justifier dans un mémoire où il déclarait : « l’Armée sait bien que je n’eus jamais qu’à me plaindre de cet homme (NAPOLEON) et que nul ne détesta plus farouchement sa tyrannie ».




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