Waterloo, les politiques attaque
La Région wallonne concocte un plan bis
MEUWISSEN,ERIC
jeudi 11 janvier 2007, 03:27
Kubla propose une solution radicale pour débloquer le dossier de réhabilitation du champ de bataille.
Moi je ne suis pas chaud à l'idée de tout remettre à zéro et de refaire un nouveau projet qui risque quand même d'être à nouveau attaqué par un irréductible », nous a déclaré Serge Kubla, l'ex-ministre du Tourisme à la base du grand projet de réhabilitation du champ de bataille.
« Je constate que Madame Brassinne, après s'être bien remplie les poches lorsque la Région wallonne lui a racheté sa propriété du pied de la butte, nous attaque au Conseil d'État avec notre argent. Je trouve cela écoeurant. » Et Serge Kubla de plaider pour une solution définitive et radicale. Une « solution panzer » qui passe par un décret. « Cela a été fait à l'époque pour le dossier de l'Eau d'Heure qui était aussi un site classé. »
Pour rappel, un décret déplacerait le débat démocratique au Parlement. Ce serait une manière de faire échapper le projet aux règles de procédure (enquête publique...) qui permettent aux gens de participer. Il y aurait aussi un changement de contrôleur. La Cour d'arbitrage au lieu du Conseil d'État.
Et le bourgmestre de Waterloo de mettre en garde : « I l faut faire attention à ne pas voir les crédits s'évaporer. Les travaux du contournement devaient débuter en mars. Les 20 millions d'euros pour réhabiliter le champ de bataille sont inscrits au budget 2007. Il faut tout faire pour qu'ils soient engagés cette année ».
« Une tenancière de bistrot qui se prend pour... »
« Je plaide pour une solution d'autant plus radicale que nous sommes face à une tenancière de bistrot qui se prend pour une aménageuse du champ de bataille et un Conseil d'État qui se targue de faire de l'histoire. »
Bref, Kubla entend faire bouger les choses par une loi. « Le décret me semble une bonne solution. Certes radicale, mais c'est la voix la plus solide. Je fais confiance aux deux ministres (Antoine et Lutgen) qui gèrent le dossier. Et je constate avec satisfaction que leur volonté de le faire aboutir reste intacte. Et le bourgmestre de Waterloo de lâcher : « Si on avait écouté les zozos, il n'y aurait jamais eu de Musée Gugenheim à Bilbao. Apparemment, dans ce pays quand on a un grand projet, on dérange l'esprit étroit de certains. » De son côté, Yves Vander Cruysen, le président de l'intercommunale Bataille de Waterloo 1815, ne peut que se désoler de l'ampleur de ce qu'il appelle « un gâchis ». « Je ne sais pas comment on va s'en sortir.
André Antoine, le ministre du Développement territorial, le sait. Il ne pense pas que la solution du décret s'impose. « Il y a d'autres solutions plus simples et plus rapides à mettre en oeuvre. On est en train de mettre au point une formule sécurisante qui nous évitera de devoir faire appel au décret. »
Où voir sur : http://www.lesoir.be/regions/brabant_wallon/2007/01/11/article_waterloo_le_champ_de_bataille.shtml