Fiche présentée par M. Jean-Pierre BIBET
Sources : M. Jean-Pierre BIBET – Archives nationales.
Dossier de la Légion d’honneur cote L0675037
Dictionnaire Révérend.
Blason dressé par Jean-Pierre BIBET
Département de l’Yonne
Arrondissement d’Avallon
Canton de L’Isle-sur-Serein
Commune :
ANNOUXD'AVOUT (
Louis-Nicolas)
alias DAVOUT(1770-1823)
DUC D’AUERSTAEDT
PRINCE D’ECKMÜHL
Volontaire de 1791
Chef de bataillon
3e Bataillon de l’YonneMARECHAL DE FRANCEGrand’Croix de la Légion d’honneur
Règlement d’armoiries : «
D’or à deux lions léopardés et adossés de gueules, tenant une lance polonaise, l’un au premier canton, l’autre au dernier, au chef des ducs de l’Empire ; de gueules semé d’étoiles d’argent. »
Né le 10 mai 1770, à Annoux (Yonne)
Fils du légitime mariage de Jean-François D'AVOUT, lieutenant au régiment Royal Champagne Cavalerie, et de Françoise Adélaïde Minard de Villars.
Marié à Adélaïde de Seguenot (nommée par décret du 13 ventôse an XIII (4 mars 1805), dame pour accompagner dans la Maison de Madame Mère, mais elle n’apparaît pas dans la liste de l’Almanach impérial)
Divorcé en janvier 1794.
Marié à Paris, en secondes noces à Louise Aimée Julie Leclerc, 9 novembre 1801.
Décédé à Paris, le 1er juin 1823.
Etat des services :SEUL MARECHAL DE FRANCE INVAINCU et l'un des meilleurs lieutenants de L'Empereur.Etudes à l’école militaire d’Auxerre.
Cadet gentilhomme avec rang de sous-lieutenant à l’Ecole Militaire de Paris, 27 septembre 1785.
Sous-lieutenant au régiment Royal Champagne Cavalerie, du 2 février 1788 au 15 septembre 1791.
Démissionne du régiment Royal Champagne Cavalerie, 15 septembre 1791.
Chef de bataillon au 3e bataillon de l’Yonne, 22 septembre 1791.
Elu lieutenant-colonel au 3e bataillon de l’Yonne, 22 septembre 1791.
Chef de brigade en mars 1793.
Chef d’une demi-brigade composée du 3e bataillon de l’Yonne, du 3e bataillon de l’Aube et du 2e bataillon du 104e régiment d’infanterie, 1er mai 1793.
Chef de bataillon, 13 juin 1793.
Adjudant-général, 8 juillet 1793.
Général de brigade, 25 juillet 1793.
Général de division et refuse le grade, 30 juillet 1793.
Démissionne et se retire chez lui, à Ravières, 29 août 1793, en raison du décret excluant les ci-devant nobles de l’Armée.
Supprime sa particule et demande à rentrer au service, 11 septembre 1794.
Général de brigade de cavalerie, remis en activité, 24 septembre 1794.
Commande la brigade Ambert à la 6e division en remplacement de celui-ci, en septembre 1795.
Commande une brigade de la division Duhesme au passage du Rhin, à Diersheim, 20 avril 1797.
Commande le 14e régiment de dragons, brigade de réserve, division Dumas, 23 juin 1798.
Commande le 18e régiment de dragons, 29 juin 1798.
Commande la cavalerie de la division Desaix à la place de Mineur, 11 juillet 1798.
Employé au Quartier Général de l’armée d’Orient (1799)
Général de division, 5 juillet 1800.
Commandant la cavalerie de l’armée d’Italie, en juillet 1800.
Inspecteur général de cavalerie, 24 juillet 1801.
Commandant des grenadiers à pied de la Garde des Consuls, 6 frimaire an X (27 novembre 1801)
Commandant en chef le camp de Bruges, 29 août 1803.
Maréchal de l’empire par décret du 29 floréal an XII (19 mai 1804)
Colonel-général des chasseurs à pied de la Garde impériale.
Commandant en chef du 3e corps d’armée de la Grande Armée, par décret impérial du 23 septembre 1805.
Gouverneur général du grand-duché de Varsovie, par décret impérial du 15 juillet 1807.
Commandant en chef de l’armée du Rhin, par décret impérial du 12 octobre 1808.
Commandant en chef du 3e corps de l’armée d’Allemagne, par décret impérial du 8 avril 1809.
Commande les 2e, 3e et 4e corps de l’armée d’Allemagne, la réserve de cavalerie et les troupes alliées le 7 novembre 1809. Commande toute l’armée d’Allemagne, 1er janvier 1810 en qualité de gouverneur général des départements hanséatiques, son quartier général étant établi à Hambourg.
Commandant en chef du corps d’observation de l’Elbe, par décret impérial du 19 avril 1811.
Commandant en chef du 1er corps de la Grande Armée, par décret impérial du 1er avril 1812.
Commande l’arrière-garde de la Grande Armée du 26 octobre au 3 novembre 1812.
Commandant du 2e corps de la Grande Armée en Allemagne, par décret impérial du 12 mars 1813.
Commandant de la 32e division militaire avec sous ses ordres le 1er corps de Vandamme,
Commandant du 13e corps de la Grande Armée, par décret impérial du 1er juillet 1813.
Mis en non-activité à son retour en France en 1814.
Ministre de la guerre aux Cent Jours, en mars 1815.
Gouverneur de Paris et commandant supérieur de la garde nationale et des fédérés, en avril 1815.
Démissionne le 6 juillet 1815.
Nommé général en chef de l’armée de la Loire, le 6 juillet 1815.
Démissionne de nouveau le 27 juillet 1815,à l’annonce d’une épuration.
Rappelé en activité par Louis XVIII, le 27 août 1817.Campagnes militaires : En garnison à Hesdin au 19e régiment de cavalerie en 1791.
A l’armée du Nord, sous les ordres de O’Moran en 1791, fait preuve de « talents et d’une froide intrépidité »
A l’armée de Belgique, combat sur la Roër, à Neerwinden, 18 mars 1793.
A l’armée de Vendée et à l’armée des Côtes de La Rochelle en 1793.
A l’armée de la Moselle, 25 septembre 1794.
Fait partie de la division Lebrun au siège de Luxembourg, 16 octobre 1794.
A l’armée du Nord, en 1795.
A l’armée du Rhin et de la Moselle, sous Desaix, 7 juin 1795, s’empare de Mannheim.
A l’armée d’Angleterre, 18 janvier 1798.
A l’armée d’Orient, 14 avril 1798.
Embarqué sur mer avec Desaix, 3 mars 1800.
Prisonnier de guerre par la flotte anglaise en avril 1800 et retenu un mois à Livourne par l’amiral Keith.
A l’armée d’Italie, au début de juillet 1800.
Rentre en France, 1er juillet 1801.
A l’armée des Côtes de l’Océan, en juin 1805.
En Autriche, en 1805.
Sert en Prusse (1806)
Employé en Pologne (1807)
Combat en Autriche (1809)
En Russie (1812)
Occupe Minsk, 8 juillet 1812, Borisow, 9 juillet 1812.
Bat Bagration à Mohilew, 23 juillet 1812. Attaque Smolensk, 17 août 1812, bataille organisée par Napoléon contre son avis, et qui n’est qu’une demi-victoire. Quitte Moscou, 9 octobre 1812.
S’oppose au projet de Murat sur l’itinéraire de retour, itinéraire que préfère l’Empereur, le même qu’à l’aller, à travers une région très dévastée et c’est une des causes de la catastrophe.
Il sert à Malojaroslawetz, 24 octobre 1812. Combat à Kolotskoï, 31 octobre 1812, à Wiasna, 3 novembre 1812.
Napoléon lui retire le commandement de l’arrière-garde, 3 novembre 1812, jugeant l’avance trop lente, faisant courir à l’armée le risque d’être coupée en deux.
Rejoint le reste de la Grande Armée et donne au combat de Krasnoë, 17 novembre 1812.
Combat en Saxe (1813). Défend Dresde, du 9 au 19 mars 1813. Pour sauver l’Armée, il fit sauter le vieux pont provoquant le désespoir et la colère du roi de Saxe et des habitants de la ville.
De nouveau à Hambourg, il s’y établit en décembre 1813. Soutien victorieusement le long siège de la ville. Défend Hambourg comme un lion, qu’il n’évacue seulement que le 27 mai 1814 sur l’ordre formel du nouveau souverain Louis XVIII, après une occupation de l’Allemagne qui aura durée presque 5 ans.
Chargé par l'Empereur de la défense de Paris, en 1815.
Actions : Adopte les principes de la Révolution.
Mis aux arrêts pour un toast très engagé, et, à la suite d’une mutinerie, il est emprisonné à la citadelle d’Arras.
Cherche à arrêter Dumouriez et fait tirer sur lui, 4 avril 1793.
Est fait prisonnier à la capitulation de Mannheim, 18 septembre 1795. Libéré sur parole et échangé. Sert à nouveau sous Ambert, attaque Kehl, combat à Haslach, 14 juillet 1796. Défend Kehl, en novembre 1796. S’empare à Offenbourg, du faubourg de Klinlgin qui contient la correspondance de Pichegru, 21 avril 1797. Est présenté par Desaix à Bonaparte, l22 mars 1798. Attaché au Grand Quartier et embarqué pour l’Egypte, 19 mai 1798. Combat à la bataille des Pyramides, 21 juillet 1798. Tombe malade au Caire ; rejoint Desaix à Girgeh, 29 décembre 1798. Bat Mourad Bey six fois du 3 janvier 1799 au 18 mai 1799. Assiège Aboukir, du 25 juillet 1799 au 2 août 1799 et s’empare de la ville, à la prise du fort. Revenu à Toulon, 6 mai 1800. Charge à Molino, 17 décembre 1800, Combat à Pozzolo, 25 décembre 1800, Charge au passage du Mincio, à Valeggio, 26 décembre 1800. A l’armée des Côtes de l’Océan, commande le corps de droite, 20 juin 1805. Passe le Rhin à Mannheim, 26 septembre 1805, entre à Speyer, 4 novembre 1805. Commandant l’aile droite, il prend une part décisive à Austerlitz, 2 décembre 1805. Bat le roi de Prusse et le duc de Brunswick, à Auerstaedt (situé à 10 km à l’ouest de Naumbourg, en Saxe, 14 octobre 1806. Reçoit de l’Empereur l’ordre de rentrer le premier à Berlin, 25 octobre 1806. S’empare de Custrin, Posen, 10 novembre 1806, Varsovie ; est vainqueur à Nasielsk, à Golymin, 26 décembre 1806, à Ziegelhoff, 8 janvier 1807 et à Eylau où il commande l’aile droite, 8 février 1807. Prend Königsberg. Victorieux à Than, 19 avril 1809 et à Shierling, 21 avril 1809. Sert sous Napoléon, à Eckmühl, le 22 avril 1809, à Ratisbonne, le 23 avril 1809, à Wagram, 6 juillet 1809 où il commande l’aile droite de l’armée. Prend la parole au nom de l’armée au transfert de Lannes au Panthéon. Rend visite en 1810 à Dom Laporte, son ancien maître du collège Jacques Amyot, il reconnaît le concierge Philippart alors bien vieux. A partir de 1810, ne quittant pratiquement plus l’Europe du Nord et de l’Est, il devient une sorte d’archi-douanier de l’Empire dans les départements hanséatiques, veillant avec sévérité au strict respect des règles du blocus continental. Intervient contre Bourrienne qui trafique et exige conformément aux ordres de l’Empereur, que soient brûlées les marchandises anglaises entrées en contrebande. Occupe Stade (ouest de Hambourg), en avril 1813. Occupe Hambourg, 30 mai 1813. Est vainqueur à Lauenburg. Remet sur pied, aux Cent-Jours, une armée de 120.000 hommes avec tout ce qu’il peut trouver et l’équipe. A la suite de la défaite de Waterloo, Davout demande à Napoléon, 22 juin 1815, de quitter la capitale après que ce dernier aura été contraint d’abdiquer par la Chambre ; les adieux sont glaciaux. Sa déposition au procès du Maréchal Ney est interrompue par le Général Bellard. Perd sa qualité de pair de France, est exilé à Louviers, 27 juillet 1815, privé de traitement et surveillé par la police. Accusé d’avoir fait tirer sur le drapeau blanc, il lui est interdit à son retour en France de rester à Paris. Ne se rallie pas à la Restauration. Rentre dans ses terres au château de Savigny-sur-Orge.
Blessures :- Au passage du Rhin, 20 avril 1797.
- A Auerstaedt, 14 octobre 1806.
- Blessé par un boulet à la bataille de la Moscowa, 7 septembre 1812.
Décorations :- Membre de la Légion d’honneur (Chevalier), 11 décembre 1803.
- Grand officier et chef de la 6e cohorte de la Légion d’honneur, 14 juin 1804.
- Grand-aigle de la Légion d’honneur, 2 février 1805.
- Chevalier de la Couronne de fer
- Chevalier de Saint-Louis, 10 février 1819.
- Grand-croix du Christ du Portugal, 28 février 1806.
- Grand-croix de Saint-Henri de Saxe, 16 avril 1808.
- Grand dignitaire du duché de Varsovie, 17 avril 1809.
- Grand-croix de Saint-Etienne de Hongrie, 4 avril 1810.
- Grand-croix de l’Eléphant du Danemark.
Tires :
- Fait duc d’Auerstaedt, 2 juillet 1808 par lettres patentes du 8 juillet 1808,
- Fait prince d’Eckmühl, 15 août 1809, au palais de Schönbrunn, en Autriche.
Dotations :
Traitement annuel de 24000 francs en tant que commandant des grenadiers à pied de la Garde des Consuls, 6 frimaire an X (27 novembre 1801) Le château de Brühl (Augustusburg), à 12 km de Cologne, érigé en principauté d’Eckmühl, estimé à 200.000 francs, une dotation sur les salines de Nauheim, 40.000 francs en Westphalie, 60.000 francs en Hanovre, 300.000 francs en Hanau, 200.000 francs sur le Monte Napoléon, 17.647 francs sur le Grand Livre, 293.201francs en Pologne, 300.000 francs en capital pour l’achat d’un hôtel particulier et 100.000 francs, en 1811 sur le Domaine extraordinaire.
Le nom de DAVOUT est gravé sur le côté Est de l’Arc de Triomphe de l’Etoile.
Pair de France, 5 mars 1819.
Maire de la commune de Savigny-sur-Orge jusqu'à sa mort.
Le discours prononcé aux obsèques de Davout par le maréchal Jourdan parut dans le Moniteur du 5 juin 1823. L’année suivante, Suchet fait son éloge devant la Chambre des pairs ; ce texte parut dans le Moniteur du 12 juin 1824.
Sites du département de l’Yonne se rapportant à Davout :
Annoux :
Maison natale du maréchal Davout, avec plaque commémorative.
Auxerre :
Dans le musée d’Auxerre sont exposés divers objets du 1er Empire ainsi que les objets personnels ayant appartenu au maréchal Davout.
La caserne du 4è R.I se nomme Caserne Davout.
Boulevard Davout, à Auxerre se trouve sur piédestal, la statue en bronze du maréchal Davout.
Avallon :
Dans la salle des Maréchaux, de l’hôtel de ville, se trouve le portait du Maréchal Davout, debout, en tenue, tenant le plan d’une place forte dans une main et serrant de l’autre main, son bâton de maréchal d’Empire.