19e régiment d'infanterie de ligne
Création sous le nom de régiment de Lesdiguières. 1703 : Renommé régiment de Tessé.
1732 : Renommé régiment de Tallard.
1739 : Renommé régiment de Monaco.
1749 : Renommé régiment de Belsunce.
1761 : Renommé régiment de Rougé.
1763 : Renommé régiment de Flandre.
1776 : deux de ses bataillons forment le régiment de Cambrésis.
1791 : renommé 19e régiment d'infanterie de ligne.
1796 La 19e demi-brigade d'infanterie de ligne a été formée lors du second amalgame (1796) par les 1er et 2e bataillons de la 45e demi-brigade, les 1er et 2e bataillons de la 180e demi-brigade (de premier amalgame).
La 45e demi-brigade de première formation avait été formée des unités suivantes
- 1er bataillon du 23e régiment ;
- 1er bataillon des Basses-Alpes ;
- 1er bataillon de la Lozère.
La 180e demi-brigade de première formation avait été formée des unités
suivantes :
- 2e bataillon du 102e régiment ;
- 7e bataillon de la Haute-Saône ;
- 2e bataillon de Lot-et-Garonne.
1803 : 19ème Régiment d'Infanterie de Ligne.
1er Empire : 19ème Régiment d'Infanterie de Ligne.
1ère Restauration : 19ème Régiment d'Infanterie de Ligne.
Cent-Jours : 19ème Régiment d'Infanterie de Ligne.
Colonels
1803 Régis-Manset.
1809 Aubry.
1812 Trupel.
1815 Trupel.
Dépôt du régiment sous le consulat et l'Empire à Douai. Est présent à Lille pour la visite du 1er Consul.
Wagram figure sur le revers du drapeau en 1812.
La bataille de Wagram et la division Dupas
Le 19e fait partie du 9e corps de Bernadotte, division Dupas, brigade Veaux.
Les combats du 5 juillet, le flanc gauche.
À une heure de l'après-midi, la progression des Français à travers l'immensité de la plaine va commencer.
Les corps français vont progresser avec leur artillerie déployée en avant. Elle va éloigner l'ennemi tout en mettant le feu aux moissons de la plaine. Davout marche avec les divisions Friant et Gudin de front, devant les divisions Morand et Puthod. À titre d'exemple, la division Friant avance derrière ses trente pièces. Montbrun, rejoint par les dragons de Grouchy, couvre la droite. la progression vers Glinzendorf se fait sans anicroches.
À la gauche de Davout, Oudinot marche avec les trois divisions Frère, Grandjean et Tharreau et monte vers Grosshofen, laissant Raschdorf à sa gauche.
Le neuvième corps de Bernadotte doit protéger le flanc gauche d'Oudinot. En tête de ce corps, marche la division Dupas. Elle se dirige vers Raschdorf que le cinquième léger va investir, chassant les Autrichiens qui reculent vers Baumersdorf. La division Dupas qui avait été renforcée par trois bataillons saxons en a laissé un à la défense de l'île Lobau et n'a plus que les bataillons RadloffI et Merztch comme Saxons. Cette prise du village s'est faite entre trois et quatre heures. la première des deux divisions saxonnes, très en avance sur la deuxième, atteindra cette localité après quatre heures. La division Dupas, toujours devant, reçoit alors l'ordre de l'Empereur de continuer à monter en protégeant le flanc gauche du deuxième corps. Les divisions saxonnes devant continuer vers Aderklaa laissent Dupas isolé en avant. Il est obligé de faire marcher deux de ses bataillons décalés, en carrés, pour protéger son flanc gauche.
L'armée d'Italie est réduite, pour le moment, à trois divisions: Lamarque en tête, puis Seras et Durutte. Elle doit venir s'intercaler entre Oudinot et Dupas. Elle est en retard.
Deux brigades de cavalerie autrichiennes Roussel et Lederer retardent les Saxons. Gérard, chef d'état-major de Bernadotte, va culbuter la brigade Roussel mais il sera arrêté par Lederer. Ainsi, l'essentiel de l'armée française monte vers le Russbach à l'est d'une ligne joignant Raschdorf et Aderklaa. Entre cette ligne et le Danube, Masséna se trouve seul avec son quatrième corps et la cavalerie de Lasalle. Cela représente un front considérable pour ses quatre divisions d'infanterie. Baudet longe le Danube et chasse les derniers occupants de la ligne fortifiée autrichienne, en particulier le régiment Splenyi, puis il les poursuit vers Hirchstadten et Kagran.
Les paniques du 5 juillet au soir
À 7 heures 30, Oudinot premier engagé, attaque Baumersdorf avec la division Frère et se heurte au général Hardegg qui le repousse avec son huitième chasseurs et un bataillon de la Légion archiduc Charles.
Oudinot va alors essayer d'attaquer par l'est avec la division Graudjean. Le 57e pénètre dans le village, mais Hardegg a reçu deux bataillons en renfort. De son côté, le 10e léger arrive à traverser le Russbach mais il est attaqué parles régiments Zach et ColIoredo du général Buresch, puis par deux bataillons du régiment Hiller et les chevaux-legers de Vincent. Oudinot se replie et abandonne car la nuit est tombée et les soldats retournent à leur bivouac, mais l'artillerie est maintenue à la prolonge. Il est plus de 8 heures du soir.
Après 18 heures heures, Dupas attaque le premier vers Wagram. Il est couvert par son artillerie, renforcée par une batterie de vingt-quatre pièces de la Garde qui s'est mise en place à sa gauche. Le régiment de chevau-légers prince Jean marche avec la division devenue isolée en avant et à droite de la ligne fixée pour le neuvième Corps vers Wagram. Les Saxons sont en retard..
L'infanterie seule peut tenter le passage du ruisseau, impraticable pour les cavaliers et l'artillerie en dehors des petits ponts ou passerelles installés par les Autrichiens. Le fond du ruisseau est boueux et la rive nord est escarpée. La division réussit à franchir l'obstacle et tue ou capture les tirailleurs qui cachés dans plusieurs trous de loup essayent de les arrêter. Dupas tombe ensuite sur des carrés qu'il bouscule et poursuit vers Wagram, laissant la place à la division Lamarque qui le suit. Derrière, arrivent les divisions Seras et Durutte avec la cavalerie de Sahuc.
Les régiments Vogelsgang, Argenteau et archiduc Raynier sont mis en déroute, Cinq drapeaux et plus de 2000 prisonniers sont capturés. L'archiduc Charles va venir mener en personne la contre-attaque et refouler la division Lamarque et les hommes de Dupas qui avaient atteint les premières maisons de Wagram.C'est le repli par une zone étroite et, malheureusement, cette zone est encombrée par la tête de la division Seras empêtrée dans la boue du ruisseau et qui amorçait son déploiement sur la hauteur. Les hommes de Seras voyant ce repli et apercevant les habits blancs des deux bataillons saxons de Dupas, les prennent pour des ennemis et leur tire dessus.
C'est la panique chez les Saxons qui, pris entre deux feux, se mettent à fuir dans tous les sens entraînant les hommes de la division Lamarque. Le courant se transmet à la division Seras puis à la première brigade de Durutte. Seul, l'un des cinq drapeaux pris est rapporté.
La deuxième panique sera nocturne et sera le fait des Saxons de Bernadotte.
les saxons arrivent à s'emparer du faubourg du village. Mais à dix heures trente, Bernadotte qui est avec les quatre derniers bataillon lance en renfort vers Wagram celui des gardes du corps et le bataillon Bose qui avancent dans la nuit, sans savoir où sont les autres bataillons et partent avec la mission de prendre le village. Le trouvant occupé par des troupes en habit blanc, ils vont tirer en fait sur tout ce qui n'est pas bleu, donc sur leurs compatriotes qui sont en plein désarroi. les autrichiens, profitant de ce grand désordre, vont rejeter les Saxons hors du village et c'est la grande panique et la course vers Aderklaa, dépassant même ce village.
Le bilan de cette deuxième panique est désastreux pour les Saxons et complète celui de Dupas.
A suivre....
Sources Hourtoulle, auteur.