Bonjour à tous,
Je rentre d'un week-end de reconstitution extraordinaire.
Nous avons manoeuvré du samedi matin au dimanche en début d'après midi.
Notre groupe de 6 fantassins plus notre capitaine, renforcé de 4 puis de 5 cavaliers, avons affronté un parti de cavaliers formé par les chasseurs à cheval du X° escadron, et 2 grenadiers à cheval de la garde.
Journée du samedi.
RdV fixé à 08 h 00 - Armés
- Munis de notre ration de guerre distribué par le sergent sous l'oeil du capitaine (2 poires - 2 pommes - 1 saucisson - 2 oeufs durs - 2 pommes de terre - 1 paquet de biscuit - 500 g de pain ) soit la ration pour une journée.
Nous sommes partis d'Ossun (65) et avons gagné le plateau de Gers.
En fin de matinée, ayant repéré la cavalerie adverse, nous leur avons tendu une embuscade.
Ils sont venus nous débusquer, mais à l'abri sous les arbres nous étions intouchables.
Ensuite nos cavaliers ont manoeuvré couvert par notre soutien, mais elle n'a pu résister au choc de la cavalerie adverse qui a brisé ses assauts contre le fer de nos baïonnettes.
Ensuite chacune des parties s'est séparée pour déjeûner.
Nous avons défendu vaillamment une ferme, sous l'oeil goguenard d'un paysan qui labourait.
Malgré le feu, les chevaux se sont relativement bien comportés.
Ensuite nous avons subis dans un champ clos plusieurs charges de cavalerie contre laquelle nous avons testé plusieurs système de tir, sur 2 rang, puis par binôme, pour avoir toujours une réserve de feu.
Puis nous formions un carré.
En fin d'après-midi nous nous sommes séparés, nous avons pris à travers une zone marécageuse. Nous avons fait une halte pour souper.
Nou avons réussi à allumer un feu et à faire du café.
Ensuite nous nous sommes enfoncés dans les bois, où guidés par les voix des cavaliers, nous avons pris d'assaut leur bivouac.
Ayant posé nos sacs et nos fusils, sommes partis à l'assaut armés de nos briquets ou de nos baïonnettes.
Les cavaliers n'avaient posté aucune sentinelle, et malgré que les chevaux aient sentis notre présence, il ny a eu aucune réaction.
Nous les avons surpris en plein effort (apéro) et les avons tous "égorgés".
Ils en ont été quitte à nous offrir le verre de l'amitié, mais nous n'étions toujours pas ànotre bivouac.
Après cette petite halte, nous sommes partis, avons rejoint une grange dans laquelle nous nous sommes allongés exténués, enroulés dans nos capotes, avec une couverture à même le sol. Nous arrivâmes à minuit, et avons organisé aussitôt un poste de garde, certains que les cavaliers nous rendraient une visite nocturne.
Nous eûmes bien une première alerte due à la présence de chevreuils étonnés de notre présence. Je ne sais qui eut le plus peur, la sentinelle ou les chevreuils.
L'attaque eut lieu vers 03 h 15, 3 cavaliers à pied sont venus pour nous surprendre, mais notre sentinelle veillait, et vit un sabre briller dans l'obscurité. Un coup de feu a claqué, mais nous défendîmes chèrement notre vie.
Nuit courte et fraîche.
Dimanche matin, lever aux aurores, nous avons pu allumer un feu et se faire un peu de café, chacun s'est partagé le reste de ses rations et nous sommes repartis.
Nous avons cette fois manoeuvré sans notre soutien de cavalerie, mais nous avions grossi nos rangs d'un cavalier démonté du 2ème Hussards.
Nul ne sait qui a vu l'autre en premier. mais nous réussimes à déjouer une encerclement dans un bois, et à tenir un carrefour, où nous nous mîmes en carré.
Nous n'avons pas tiré, certains chevaux montrant de l'excitation.
Les cavaliers devant faire boire leurs montures, nous nous séparâmes et nous nous rendirent dans une maisonnette que nous défendimes bravement.
Puis nous regagnâmes l'endroit où nous avons tous pique-niqué.
Résultat :
Une journée de manoeuvres réussies, car nous n'eumes qu'un peu de pluie alors que des trombes d'eau tombaient sur Tarbes.
Une bonne vingtaine de km dans les guibolles. Hommes et chevaux en avaient plein les pattes.
Nous nous sommes promis de recommencer, mais cette fois-ci, chaque camp ayant son infanterie et sa cavalerie.
Ces exercices ont permis de mettre en valeur, qu'une infanterie en sous-bois est invulnérable à une pénétration de cavalerie, à moins qu'elle ne combatte à pied.
Qu'un fantassin isolé au milieu de la cavalerie est un homme mort, et qu'un carré tenu par des hommes qui ont un fort moral est infranchissable.
J'attends les photos de ce week-end.