11e hussards

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LE NOUVEAU 11^E HUSSARDS 1810 -1814

1810, le royaume de Hollande de l’ ex roi Louis Bonaparte est annexé à l’ Empire.

C’ est cantonné à Arras que le 2^e Hussards hollandais apprend que désormais, il devient le 11^e Hussards » français ». Bien entendu, on modifiera un peu sa tenue dans le futur et à présent la cocarde tricolore impériale orne les shakos mais la coupe de l’ uniforme reste hollandaise dans certains détails dont les soutaches, la pelisse bordée de fourrure blanche, la ceinture écharpe ,la shabraque de tissu bleu galonnée de jaune, la buffleterie de buffle naturel, le port des tresse et cadenettes.

De toutes façons, l’ Empereur a demandé de faire « à l’ économie » et le général Clarke qui passe le régiment en revue le 11 Novembre constate que la tenue pourra être intégrée facilement à celle des autres hussards français.

Il faut organiser le régiment « à la française » : ce dont est chargé le général Girard et le colonel de l‘unité :Marie Joseph Ferdinand de Collaert

Au début 1811, il bénéficie d’ un renfort du 1^er Hussards hollandais ( ex hussards de la Garde royale) pour être porté à 5 escadrons. Les 4 premiers escadrons partent pour le Hanovre et Hambourg tandis que le 5^e reste au dépôt. Le 30 Juin , le régiment perçoit une Aigle et un étendard modèle 1804. Remplacés en 1812 par le nouveau modèle .



Le régiment sera versé en janvier 1812 dans le corps du maréchal Ney, qui deviendra en Avril le troisième corps de la Grande Armée. Les hussards forment avec le 6e chevau-légers et les chasseurs wurtembourgeois, la 9 ème brigade légère de cavalerie (général Mourier).

Le régiment passe le Niémen le 24 juin 1812. Murat va prendre le commandement de l’avant-garde, le onzième hussards participe à cette découverte devant les Russes qui refusent le combat.

Le 13 août, ils sont à Chalovo et Khornino couvrant l’aile gauche.

Le 14 août, premier combat sérieux devant Krasnoie. Le maréchal Ney en personne va mener l’attaque, mais la résistance russe sera opiniâtre. Les hussards ont chargé et poursuivi l’ennemi.

Le régiment sera à Smolensk le 17 août , couvrant la gauche. Dans la progression vers Moscou, le régiment est toujours à l’avant-garde, puis c’est la bataille de la Moskowa et dans les charges de cette journée terrible, le général Mouriez est grièvement blessé ainsi que Collaert( il survivra). Le onzième Hussards chargera encore pour dégager la route. Le général de Beurman a pris la tête de la brigade qui retrouve enfin à Moscou le 3eme corps. Le régiment n’a plus que 140 cavaliers. Il passe sous le commandement de Jean Baptiste Liegeard.

Pendant la retraite, l’unité réduite va participer à l’épopée de l’arrière-garde. Contre le froid, contre l’ennemi, combattant autour du maréchal Ney.

Après Malojaroslawetz, Mojaisk, Viasma, Krasnoïe, se frayant un chemin impossible au milieu des Russes, Ney et ses hommes pourront franchir la Bérésina ( le régiment y perdra son Aigle) et repasser enfin le Niémen. Le régiment ne compte plus que 79 hommes, 160 hommes ont été évacués au cours de la campagne, tous les autres ont disparu.

1813 :... L’ unité reconstituée a la force seulement d’ un escadron, formé essentiellement de « Français de France ». Il pourra participer à la campagne d’Allemagne en 1813( Wachau, Leipzig).Liegeard sera blessé 2 fois. Puis une poignée de cavaliers retraitera vers la Belgique.

Ses débris seront versés à la Restauration dans le 5^e Hussards. Il ne sera pas recréé aux Cent Jours.

Il est à noter que la sépulture du colonel Gérard de Collaert se trouve à BLEHEN, entité de HANNUT (Belgique) pas loin de chez moi...
Cette chapelle funéraire est dans un état plus que lamentable et proche de l'écroulement...
Je viesn de prendre quelques contacts puisqu'il s'agit d'un "monuement protégé" par la région wallonne.
Je vous tiens au courant du résultat de mes démarches.