Le prix de la gloire, Napoléon et l'argent

http://www4.fnac.com/Shelf/article.aspx?PRID=1939711&OrderInSession=1&Mn=1&SID=b4c29b84-978d-f718-94e9-8a682cc80c74&TTL=140520071503&Origin=FnacAff&Ra=-1&To=0&Nu=1&UID=0434d2ae1-28bc-e24-95d8-7f0a1642defc&Fr=0

Bonjour Cyril,

Cet ouvrage est également disponible dans ma boutique on-line depuis quelques jours :
Suivre ce lien, "Le Prix de la Gloire, Napoléon et l'argent, par Pierre Branda"

Amicalement,
Eric LM

Bonjour

Ce livre est un ouvrage d'une rare richesse .

Il permet de cerner le comportement de Napoléon face à l'argent.

Dans un premier temps, les relations personnelles de Napoléon face à l'argent sont décrites avec justesse. Il s'intéressait à l'argent comme tout homme de son époque et il ne semble pas avoir eu une jeunesse aussi misérable qu'on veut bien lui prêter. Mais Napoléon ne faisait une fixation sur cet argent et ne recherchait pas son enrichissement personnel. Son argent personnel servait plutôt à des fins politiques d'une plus haute importance.

Ensuite la gestion financière de la France par Napoléon est décryptée sans parti pris. Napoléon a réussi à assainir les finances du pays grâce à une administration rigoureuse et à l'utilisation d'hommes de grands talents à des postes clé (Gaudin, Mollien). Mais l'équilibre des finances françaises resta fragile durant tout l'Empire et fut un souci majeur de Napoléon qui n'osa pas faire d'emprunt "direct" ou augmenter les contributions directes de peur de perdre sa crédibilité face à la nation. Le financement des campagnes successives et de la guerre à mort contre l'Angleterre (Blocus entre autres) resta une véritable plaie pour les finances et finira pas se retourner contre Napoléon (mécontentement de plus en plus grand dans les pays vaincus - Prusse, Espagne - mais aussi amis - Italie, Naples, Hollande - qui étaient tous sous la pression des contributions à destination de la France exclusivement).

Un dernier volet aborde le financement par l'Angleterre de son effort de guerre (14 milliards de francs contre 9 milliards pour la France napoléonienne de 1801 à 1815), mais aussi analyse la façon dont cet effort fut consenti et soutenu par les Anglais et surtout le fait d'avoir une marine de guerre qui assurait une main mise sur la quasi-totalité des échanges commerciaux dans le monde (environ 30% des échanges pour l'Europe).


Un seul petit reproche, le manque d'un petit glossaire expliquant succinctement les pratiques et termes financiers de l'époque.


Stéphane

Bonjour

Comme on pouvait s'y attendre ce livre a obtenu le Grand prix de la FONDATION NAPOLEON et PRIX PREMIER EMPIRE 2007.

http://www.napoleon.org/fr/fondation/prix/index.asp

Stéphane

Tout cela m'a l'air sérieux et me donne envie de le lire. L'argent étant le nerf de la guerre....

Tu l'as lu , Stéphane ?

Bonjour Ambrosio

Oui, je l'ai lu (voir mon commentaire 2 posts plus haut).

Vraiment très intéressant et très documenté. Il explique très bien la politique financière (et ses conséquences) de Napoléon et de son principal ennemi, l'Angleterre.

Personnellement, ce livre m'a permis de mieux comprendre beaucoup d'évènements sur la période.

Stéphane

Ciao amico,

Il me semblait bien que pour en parler ainsi il fallait que tu l'ais eu entre les mains.

C'est ce que je dis sur le forum, pour bien comprendre un fait, il faut connaitre le contexte, or l'économie est incontournable comme la démographie. Napoléon est lui même le produit de ces facteurs. Si le Directoire avait apporté la confiance financière et donc économique , je ne sais pas si le 18 brumaire aurait été possible...

Le Directoire a pris des mesures hautement importantes pour assainir les finances de l'Etat et diminuer la dette (banqueroute des deux tiers et suppression des assignats), mais elles furent très impopulaires. Dans tous les cas, elles otêrent une grosse épine au pied du règime qui suivit.

Stéphane

Comme quoi rien n'a changé , touche au portemonnaie et tu es impopulaire
Sincérement , je n'aime pas le Directoire les dirigeants étaient corrompus ou à corrompre.
Quand Talleyrand a obtenu le minsitère des affaires extérieures, dans sa calèche en sortant , il a dit "Nous allons faire une fortune immense, une immense fortune ", cette phrase dépeint l'esprit de l'époque , excusable aprés ce qu'ils avaient vécu.

Il suffit de regarder comment a été achetée la fin du Directoire.

Stéphane

Exact, seul Carnot est resté digne .

Le Directoire était pourri jusqu'à la moelle. Barras était un fléau...vivant comme un satrape...la fin du Directoire est lamentable!
Banqueroute et déroute militaire. Bonaparte était le seul recours. Il a assaini les finances et redonner gloire et dignité à la France.

Je suis sincèrement étonné que Barras ait échappé aux différentes purges de la Convention pendant la terreur.

Son esprit affairiste, ses magouilles et autres prévarications en faisaient un morceau de choix pour le rasoir national.

Salutations

Précisément, c'est en raison même du vaste réseau de ses relations, que Barras a pu être protégé...
Pour en revenir, à cet ouvrage, je pense qu'il peut apporter à la pensée historique énormément d'informations. Car les relations de Napoléon à l'argent donnent la clé de ses rapports à la bourgeoisie. Celle-ci le trahira en 1815, dès qu'elle aura enfin "le choix" de se débarrasser purement et simplement d'un gêneur national, bien trop populaire à ses yeux. Il va sans dire que je vais essayer de me procurer l'ouvrage le plus rapidement possible. Pour le lire et l'analyser. Car voilà enfin un livre sur Napoléon qui sort de la personnalisation du sujet et se prête certainement à une analyse matérialiste.

Bicentenaire