Bonsoir Chers rapentat et nabulio,
Vous avez raison de citer ce "brave" général d'artillerie dont le rôle s'avéra très important dans quelques batailles du Premier Empire, comme à Friedland mais aussi à Somosierra.
Si Ney et Victor parvinrent enfin à pénétrer dans Friedland, c'est gra^ce en partie à Sénarmont, dont l'artillerie n'a cessé de les soutenir ...
Dans la biographie du Maréchal Victor, on trouve la note d'un témoin, décrivant ainsi l'action de Sénarmont :
"Se risquant à placer ses 36 pièces en deux batteries, le Colonel Forno à droite, et le major Raulot à gauche, à cinq cents mètres seulement de la ligne russe, il commença un feu roulant terrible. Il fit avancer ses batteries par bonds successifs à mesure que la gauche russe s'ébranla sous cet ouragan.
A noter que ce comportement constituait presque une désobéissance aux ordres de l'Empereur qui avait trouvé la manoeuvre bien hardie ; et, comme le souligne très justement notre ami nabulio, c'était une innovation que de tenir une position aussi avancée que seule l'artillerie à cheval avait adoptée jusqu'à présent ...
Le premier bataillon du 9ème s'étant placé en carré auprès d'une grosse batterie de Sénarmont, Girod disait de ses hommes :
"Ses canonniers étaient remplis d'ardeur... Ils avaient mis habit bas et retroussé par-dessus le coude, leurs manches de chemises pour mieux servir leurs pièces" ...
Merci, Cher rapentat, de nous avoir rappellé le nom de ce vaillant général.