Fiche présentée par M. Jean-Pierre BIBET - APN
Sources : M. Jean-Pierre BIBET – Archives de l’Yonne
Affaires diverses de Justice criminelles.
Département de l’Yonne
Arrondissement de Joigny
Canton de Saint-Julien-du-Sault
Commune :
SAINT-JULIEN-DU-SAULTBARNABÉ DE VEYRIER (Charles-Etienne)
(1755 - 1845)
Magistrat
Né le 30 janvier 1755, à Boucq (Meurthe-et-Moselle)
Fils du légitime mariage d’Etienne Barnabé et de Agathe Roquin
Marié à Mademoiselle Delagoublaye.
Décédé à Saint-Julien-du-Sault (Yonne), le 30 janvier 1845.
Inhumé dans le cimetière de Saint-Julien du Sault (Yonne)
La sépulture existe encore de nos jours.
Fonctions :Licencié en droit, en 1781, il part pour Saint-Domingue, en 1786.
Il devient en qualité de magistrat, substitut du roi en la sénéchaussée de Saint-Louis., à Saint-Domingue.
Associé, puis successeur, de Guillermain, curateur aux successions vacantes de la sénéchaussée du Cap, exerce jusqu’en 1793.
Il sauve lors de l’incendie du Cap (port d’Haïti), les fonds de la caisse de son administration et les débris du trésor de la marine, qu’il dépose dans les caves des casernes du régiment.
Expulsé, il rentre en France en février 1795.
Ruiné, il se sépare de sa femme.
Il s’installe à Saint-Julien du Sault, dans l’Yonne, et devient révolutionnaire.
Il est élu, à la fin de 1795, chef de la faction Jacobine.
Nommé Président du Tribunal criminel de l’Yonne, le 26 germinal de l’an VI (15 avril 1799)
Il prête serment de haine à la royauté et à l’anarchie, d’attachement à la République et à la Constitution de l’an III.
Il se montre particulièrement sévère, (envoie à la guillotine plusieurs incendiaires ; est alors établi à Auxerre (Yonne)
Il vit maritalement avec Marie Charpentier qu’il n’épousera qu’en 1828. Sa compagne lui donnera un fils Etienne Barnabé, né le 18 brumaire an VIII et une fille Charlotte Barbabé, mariée à Edme Oudin.
En vertu du serment qu’il a prêté, il refuse d’enregistrer la loi du 18 brumaire constitutive du nouveau gouvernement.
Déféré aux Commissions législatives, il est accusé d’avoir forfait à ses devoirs.
Il est suspendu de ses fonctions, puis exilé à Orléans (Loiret)
Ses biens sont mis sous séquestre.
Il est autorisé à rentrer trois mois plus tard dans l’Yonne, retrouve ses biens et retourne à Saint-Julien-du-Sault, où il se fait agriculteur.
En 1816, il est élu conseiller municipal et redevient Juge de paix.
Il donne son adhésion à la loge maçonnique de Villeneuve-sur-Yonne, rend visite en prison, à l’avoué Lecomte, soupçonné de complot, et il est à nouveau révoqué.
Il postule alors sa réintégration dans la magistrature coloniale, en vain.
Cependant, il réussit à redevenir Juge de paix en 1830.
(Voir sépulture)
https://lesapn.forumactif.fr/les-cimetieres-de-province-f33/89-yonne-t551-90.htm