Né le 26 décembre 1770 à Nantes, décédé le 29 janvier 1842 à Nantes.
Fils d'un négociant dans le commerce du bois, il fait ses études chez les oratoriens. Le 26 septembre 1791, il s'engage comme volontaire au 1er bataillon de la Loire inférieure. Passé au bataillon de la Mayenne, il sert à l'armée des Ardennes, à celle du Nord et à celle des côtes de Brest. il est nommé sergent-major en juillet 1793 et lieutenant en septembre. En 1794, il sert sous HOCHE comme capitaine à Quiberon, puis passe dans la 46ème demi-brigade avec La Tour d'Auvergne. En 1797, il fait l'expédition d'Irlande.
En 1799, il est affecté à l'armée d'Helvétie et se distingue à Zürich en s'emparant de 2 canons. Il retourne à l'armée du Rhin et combat à Oberhausen le 27 juin 1800 où il est proclamé second grenadier de France (après La Tour d'Auvergne qui vient de périr). Affecté au camp de Boulogne,
il fait partie de la première promotion de la Légion d'Honneur en 1804. Promu chef de bataillon en 1805, il passe au 88ème d'infanterie dans la campagne d'Autriche sous LANNES.
Le 2 décembre 1805, il est à Austerlitz où il est griévement blessé ; son frère est tué au cours de la bataille. En 1806 il est à Iéna, il est nommé colonel mais refuse cette promotion, ne se trouvant pas assez de capacités pour assurer cette fonction ... : il sera nommé major du 3ème voltigeur de la Garde Impériale.Il sert ensuite en Espagne et combat à Saragosse. Rappelé par l'Empereur, il est affecté dans la Jeune Garde pour la campagne d'Autriche de 1809, combat à Essling et Wagram puis repart en Espagne.
Baron d'Empire le 04 juin 1810. Obligé d'accepter le grade de colonel en 1811, nommé colonel du 3ème voltigeurs de la Garde Impériale ; il fait la campagne de Russie. En 1813, prend part à la campagne de Saxe dans la Grande Armée et se distingue dans toutes les batailles par son intrépidité, à Lützen, à Bautzen, à Dresde ... : le 14 septembre 1813, NAPOLEON le nomme colonel-major du 13ème chasseurs à pied de la Garde. Il est de la défaite de Leipzig, et se distingue à Hanau. Nommé par l'Empereur,
général de brigade le 20 novembre 1813.
Il se signale dans la campagne de France en 1814, en Champagne, blessé au combat de Bar-sur-Aube, à celui de Craonne et à la bataille de Paris.
En avril 1814, il rejoint NAPOLEON à Fontainebleau et c'est à lui, fidèle entre les fidèles, que l'Empereur confie la mission de rejoindre Marie-Louise et le roi de Rome à Orléans ... : il arrivera trop tard). Il obtient l'autorisation de suivre l'Empereur à l'île d'Elbe en tant que général-Major de la Garde Impériale et commandant de l'île d'Elbe. Il revient en France avec l'Empereur le 1er mars 1815, commandant la minuscule avant-garde, il ouvre le chemin vers Paris. le 25 mars, il est
Grand Croix de la Légion d'Honneur. Pair de France le 02 juin 1815. Promu
général de division, il tente de refuser en disant : "on dirait que c'est un passe-droit".
Il participe à la campagne de Belgique, le 16 juin 1815, il attaque Ligny à la baîonnette et 2 jours plus tard le 18 juin, à Waterloo, il prend une grande part dans le déroulement de la bataille, bien que sa division fut presque entièrement détruite. Il forme le dernier carré de la Vieille Garde contre les anglais ; l'impensable se produit : la Garde recule. On lui attribue, en réponse aux sommations de reddition, la réplique restée célèbre : "la garde meurt et ne se rend pas"; s'il a nié la paternité, qui reviendrait peut-être à un major de la Garde, sa réponse plus brève(merde) et non moins énergique l'a immortalisé (certains ont contesté la réponse qui a illustré Cambronne, mais s'il ne l'a pas prononcé textuellement, il en dit le sens dans le langage énergique d'un soldat au combat, qui refuse de rendre les armes.
Le drapeau du régiment et l'Aigle Impériale ne sont pas tombés aux mains des Anglais. Laissé pour mort sur la champ de bataille, il est dépouillé par les rôdeurs. Il est fait prisonnier par les anglais, conduit à Bruxelles et en Angleterre. Le 25 septembre 1815, il est libéré et débarque à Calais et apprend qu'il est condamné à mort par contumace et qu'il est accusé d'avoir collaboré avec l'ennemi ... !!!
Il est interpellé et emprisonné, traduit sur sa demande en 1816, devant un conseil de guerre, il est défendu énergiquement par son avocat Pierre BERRUYER fils,
il est acquitté à l'unanimité le 21 avril 1816. Réformé sans traitement, il est présenté au duc d'Angoulême qui le replace en non-activité ... !!! Fin 1818, Louis XVIII lui rend son titre de baron. Rappelé en 1820 pour commander la place de Lille. Il se marie en 1820 avec une anglaise, Marie Osburn. Il reçoit en 1822 le titre de vicomte et il est admis au traitement de retraite. Il se retire près de Nantes. En 1830, la monarchie de juillet le réintègre dans les cadres de l'armée. Il meurt le 28 janvier 1842.
Son nom figure sur l'Arc de Triomphe de l'Etoile.
La ville de Nantes lui a érigé une statue, inaugurée en 1848.