LUCAS Jean Jacques Etienne . Capitaine de vaisseau.

Né le 28 avril 1764 à Marennes (Charentes-Maritime).
Décédé le 6 avril 1819 à Brest.

Il s'engage dès l'âge de 15 ans,il est pilotin sur l'Hermione de 1779 à 1782.
Il participe à la guerre d'indépendance,prenant part à cinq combats,dont celui livré par Lapérouse sur les côtes du Canada.

En 1784,il est aide-pilote puis second pilote en 1788 et premier pilote en 1791.Il est alors en campagne aux Antilles,sur le Fidèle.

Enseigne de vaisseau en 1792,il part vers l'Océan Indien où il reste jusqu'en 1795.
Il sera fait lieutenant de vaisseau en 1794 et en 1796,il prend part à l'expédition d'Irlande.

Capitaine de frégate en 1799,il se distingue à bord de l'Indomptable,sousle commandement du contre-amiral Linois,lors du combat d'Algésiras en juillet 1801contre l'escadre commandée par l'amiral Saumarez.

En septembre 1803,il est nommé au grade de capitaine de vaisseau et reçoit l'ordre de se rendre de Brest au Ferrol pour y prendre le commandement du Redoutable.

En 1805,il commande toujours le Redoutable,armé de 74 canons.
Lors de la bataille de Trafalgar,il se porte au secours du Bucentaure de l'amiral Villeneuve,pris sous les feux du Victory,et se jette bord à bord contre le trois-ponts britannique.
Ce combat épique d'un vaisseau de 74 canons contre un plus gros que lui va durer plus de trois heures,avant que Lucas ne donne l'ordre d'abordage à ses marins...Le bâtiment anglais Témerarious de 110 canons est alors obligé de venir aider le Victory en balayant le Redoutable de sa mitraille.C'est un horrible carnage,auquel viennent s'ajouter les bordées du Sanissima-Trinitad venu secourir le Bucentaure.
Avec les 5/6 de son équipage hors de combat,Lucas doit se rendre,sans avoir à rougir de son action,il est conduit en Angleterre.

Libéré en 1806,il mécontente l'Empereur en défendant la conduite de Villeneuve après Trafalgar.
Il prend tout de même le commandement du vaisseau de 74 canons le Régulus dans l'escadre d'Allemand,il est présent lors de l'affaire des brulôts en avril 1809.Echoué à Fourras,il réussit néanmoins à repousser les assauts anglais et à rentrer à Rochefort.
Il accuse alors l'amiral Allemand d'être responsable de cette dramatique affaire,ce qui lui vaut d'autres reproches de l'Empereur,et lui coûte certainnement le grade d'amiral.

Durant les Cent-Jours,il reste fidèle à Napoléon,ce qui ne lui permet pas de rentrer dans les grâces de la monarchie.
Il quitte le service en 1816 et meurt à Brest le 6 novembre 1819.
Il repose au cimetière Saint-Martin de cette ville (carré 12,rang 5,tombe 22/23).

Commandeur de la Légion d'Honneur et Chevalier de Saint-Louis.