Né le 11 janvier 1774 à Nancy, décédé le 26 mars 1847 à Nancy.
Fils de boulanger, il entre à l'école d'artillerie de Châlons en 1793, alors qu'il n'est qu'un jeune paysan en sabot. Il en sort comme lieutenant en second au mois de juillet et affecte le 1er régiment d'artillerie. Il sert dans le Nord et sur le Rhin, combat à Hondschoote, à Fleurus où il est nommé lieutenant. Capitaine en février 1796, il est en Italie où il couvre la retraite de l'armée à La Trebbia le 18-20 juin 1799. Il est à Hohenlinden en 1800 dans l'état-major du général EBLE. Envoyé à Toulon sous les ordres de LAURISTON, pour commander l'artillerie de débarquement, il se retrouve sur l'escadre de VILLENEUVE et échappe de peu au désastre de Trafalgar.
Chef de bataillon fin 1805, à l'état -major de la Grande Armée avant d'être nommé inspecteur de la manufacture d'armes de Maubeuge, puis de celle de Charleville en 1807 ... En 1808, il est envoyé en Espagne pour diriger le parc de l'artillerie. Remarqué par l'Empereur, il commande l'artillerie à pied de la Garde, il joue un rôle décisif à Wagram en juillet 1809 en écrasant les Autrichiens sous le feu d'une centaine de pièces. Baron d'Empire en 1810.
Il fait ensuite la campagne de Russie avec la Garde, se distingue à la Moskowa où il assure la victoire grâce à son artillerie. Ayant sauvé l'essentiel de son parc lors de la retraite, il est promu Général de brigade le 1er janvier 1813 et aide de camp de l'Empereur. Nommé général de division en septembre 1813, comte d'Empire en octobre. Participe à la campagne d'Allemagne où son artillerie joue un rôle décisif à Weissenfels, à Lützen, à Bautzen, sauve l'armée en retraite à Hanau. Il est partout durant la campagne de France, à La Rothière, à Champaubert, à Vauchamps, à Mormant, à Craonne, à Laon.
Il reste fidèle à L'Empereur lors de l'abdication et le suit à l'ïle d'Elbe, où il devient le gouverneur. Quoiqu'il désaprouve l'aventure, il est au côté de NAPOLEON durant les Cent-Jours. Nommé Pair de France. Commandant de la Garde à Waterloo, il se bat héroîquement.
Rayé de l'armée et proscrit de la chambre des Pairs, accusé de haute trahison, il se livre à la justice. Traduit devant un conseil de guerre, il est acquitté de seulement une voix ... !!! LOUIS XVIII le reçoit et lui dit admirer sa fidélité à NAPOLEON, il refuse sa réintégration dans l'armée. Admis à la retraite en 1825, il est nommé Pair de France et Grand Croix de la Légion d'Honneur sous la monarchie de juillet.
Il meurt aveugle le 26 mars 1847. Son nom est inscrit sur l'Arc de Triomphe de l'Etoile.
"NAPOLEON connaissait comme certain, dans le général DROUOT, tout ce qui pouvait en faire un grand général. Il avait des raisons suffisantes pour le supposer supérieur à un grand nombre de ses maréchaux. Il n'hésitait pas à le croire capable de commander cent mille hommes, et "peut-être ne s'en doute-t-il pas, ... ajoutait-il ..."
Mémorial, le mercredi 26 juin 1816.