Né le 25 octobre 1772 à Pont-à-Mousson, décédé le 23 mai 1813 à Niedermackersdorf .
De souche noble, il sort lieutenant de l'école de Châlons en1793. Affecté à l'armée d'Italie, il y devient aide de camp de BONAPARTE. Promu chef de bataillon, il le suit en Egypte et se distingue à plusieurs reprises, notamment à Saint-Jean d'Acre où il est grièvement blessé. Rentré avec BONAPARTE sur le Muiron, il est gardé comme aide de camp et promu général de brigade le 13 octobre 1801. Il est du coup d'état du 18 brumaire. Devenu 1er aide de camp du premier Consul, il effectue diverses missions diplomatiques, cela ne l'empêche pas de prendre part aux batailles. Nommé général de division le 27 août 1803. Il est désormais l'ombre de BONAPARTE .
Lors de la proclamation de L'Empire, il devient gouverneur du palais impérial, grand officier de la maison de l'Empereur, grand maréchal du palais, Grand Aigle de la Légion d'Honneur. Cela ne l'empêche toujours pas de continuer à exercer des fonctions militaires. Il commande les grenadiers de la Garde à Austerlitz le 2 décembre 1805 à la place de OUDINOT, blessé. Il dirige une concentration d'artillerie décisive à Essling. Il est aussi diplomate et négocie divers traités. Duc de Frioul en 1808.
Il est de la campagne d'Espagne de 1808. En septembre-octobre 1808, il est à Erfurt en Allemagne pour l'entrevue célèbre entre NAPOLEON et le tsar ALEXANDRE 1ER, pour tenter de resserrer les liens franco-russes. Il redevient militaire pour les campagnes d'Allemagne en 1809 et de Russie en 1812, puis de Saxe en 1813. Il combat à Lützen et à Bautzen. Le 23 mai 1813, il est fauché par un boulet près de Würschen en Silésie, le même boulet qui emporte le général KIRGENER. Les jambes brisées, il a juste le temps de faire ses adieux à NAPOLEON avant de succomber.
Il était avec le maréchal LANNES l'un des rares amis de l'Empereur, qui décide le transfert de sa dépouille aux Invalides, mais les circonstances feront que cet ordre ne sera exécuté que le 5 mai 1847. Au lendemain de sa mort, NAPOLEON écrivait à MARIE-LOUISE : "j'ai été bien triste de la mort du Duc de Frioul. Il est mon ami depuis vingt ans, jamais je n'ai eu à me plaindre de lui, il ne m'a jamais donné que des sujets de consolation. C'est une perte irréparable, la plus grande que je pouvais faire à l'armée."
"Duroc, ce modèle de bravoure militaire et de fidélité, demeure le type accompli du gentilhomme et, sans nulle exagération, l'une des gloires les plus hautes de l'Empire, la plus pure peut-être."
FLEURIOT de LANGLE