Né le 4 septembre 1766 à Ribemont (Aisne), décédé le 22 mai 1809 à Vienne (Autriche).
Fils de capitaine de cavalerie, il entre le 13 septembre 1773 comme cadet au régiment Conti-Cavalerie. Il n'a que 14 ans lorsqu'il s'embarque pour les Antilles, en qualité de sous-lieutenant à la suite. Revenu en France, il est nommé sous-lieutenant "en pied" le 16 septembre 1783 dans le régiment d'Aquitaine (futur 45ème de ligne). Promu lieutenant le 1er juin 1788, puis capitaine le 1er juillet 1792.
Parvenu au grade de lieutenant-colonel, il est en 1793 au siège de Toulon où il commande l'aile gauche de l'avant-garde et où il rencontre pour la première fois BONAPARTE. Ce dernier en conçut une très haute idée, et l'ayant retrouvé à l'armée d'Italie, lorsqu'il en prend le commandement en 1796, il l'emploie avec beaucoup de succès dans plusieurs occasions, surtout à Castiglione. Après cette bataille, il est nommé général de brigade le 25 septembre 1796.
Il se distingue encore dans plusieurs affaires de ces brillantes campagnes de 1796-1797, notamment celle de Saint-Georges où il est blessé aux jambes par un boulet. Il ne suit pas BONAPARTE en Egypte et continue d'être employé à l'armée d'Italie sous les ordres de SCHERER et MOREAU dans la malheureuse campagne de 1799.
Après le 18 brumaire, BONAPARTE le nomme commandant de la 8ème division à Yseille, où il y montre beaucoup de zèle et obtient le grade de général de division le 25 décembre 1799. L'armée autrichienne s'étant alors avancée sur le Var et menaçant la Provence, il est chargé d'aller au secours de SUCHET qui défend cette frontière. Il passe ensuite au commandement de la 15ème division militaire, dans les départements de l'Ouest et combat les Chouans. Il se rend ensuite au camp de Boulogne pour commander la 1ère division d'infanterie, et de là à la Grande Armée pour faire la brillante campagne d'Austerlitz.
Dans cette mémorable bataille, il commande la 4ème division du 2ème corps d'armée du maréchal SOULT et il contribue à la victoire en s'emparant avec son collègue VANDAMME des hauteurs de Pratzen, où il est blessé à la tête. Ayant conservé un commandement en Allemagne, il se trouve à Braunau lorsque le libraire Palm y est amené par ordre de NAPOLEON, pour être traduit devant une commission militaire. Chargé par ses fonctions de faire exécuter le jugement qui condamne à mort le malheureux, il fait tout pour retarder cette éxécution, et même l'empêcher. Mais l'Empereur est inflexible et l'ordre définitif arrive de Paris, et il faut s'y soumettre...Il en éprouva un profond chagrin.
Il fait ensuite la guerre de Prusse, toujours sous SOULT et se distingue à Iéna le 14 octobre 1806, à Lubeck et surtout à Eylau le 8 février 1807. Il reçoit le[color:ea0e=red:ea0e] titre de comte peu de jours après cette sanglante bataille. Il se signale encore à Friedland le 14 juin 1807. Après la paix de Tilsit le 7 juillet, il reste en Allemagne et, lorsque la guerre contre l'Autriche reprend en 1809, il est encore au premier rang dans les batailles de Ratisbonne, d'Abensberg, d'Eckmühl où sa division se couvre de gloire (selon l'expression du bulletin).
Sa division est une des premières à passer le Danube devant Vienne, en présence de l'armée autrichienne et chargée d'attaquer la redoutable position d'Essling les 20 et 22 mai, qui est enlevée, puis abandonnée à plusieurs reprises. Blessé grièvement par un boulet dans l'une des dernières attaques, il est emporté dans l'île de Lobau, puis à Vienne où il meurt le 22 mai 1809.
Dans ses mémoires de Sainte-Hélène NAPOLEON a dit "Saint-Hilaire, un homme aimable, bon camarade, bon parent et remarqué pour son caractère chevaleresque, ce qui le fit surnommer le chevalier sans peur et sans reproches. Il était couvert de blessures."
Son nom est inscrit sur l'Arc de Triomphe de l'Etoile.