Fiche présentée par M. Jean-Pierre BIBET - APN
Sources : Archives nationales - Dossier de la Légion d'honneur côte LH/347/43
Dessin d'armes: Jean-Pierre BIBET
BOYER (Joseph)
(1768 – 1822)
Baron de REBEVAL
BARON DE L’EMPIRE
Général de division
Commandant de la Légion d’honneur
Chevalier de la Couronne de Fer
Règlement d'armoiriess :[/center]
« Coupé : au 1er parti, de sable à un lion d’argent et des barons militaires ; au 2e, d’azur à trois bouées avec leurs câbles d’or 2.1. »Mention: Les trois bouées représentées sur le blason symbolisent le passage du Tagliamento, de L'Adige et du Tessin, en avant de Marengo.Né le 20 avril 1768, à Vaucouleurs (Meuse)
Fils du légitime mariage de Pierre Paul Boyer, et de Marie Daisse.
Marié à Metz, le 13 mars 1793 à Marie Marguerite Le Lorrain, fille de François Le Lorrain, chirurgien-major.
Divorcé le 1er brumaire an VIII.
Marié en secondes noces, le 4 mars 1812 après avoir obtenu une dérogation et autorisation, à Virginie Pauline Boyer, sa nièce, fille de son frère Claude Boyer qui lui donnera trois enfants :
- Louise Pauline Boyer de Rébeval, née le 21 juin 1815.
- Ernest Claude Boyer de Rébeval, né le 8 juin 1817.
- Louis Hippolyte Boyer de Rébeval, né le 25 août 1820, notaire à Mézilles (Yonne), marchand d’étoffes, maire de Villiers-Saint-Benoît (Yonne) de 1862 à 1870.
Décédé à Paris (Seine), le 5 mars 1822.
Inhumé dans le cimetière du Père Lachaise, à Paris (Seine) 1ère ligne, face à la 29e division.
La sépulture existe encore de nos jours.
Etat des services connus :Canonnier le 1er juin 1787, au Régiment d’Auxonne du Corps royal d’artillerie (6e régiment d’Artillerie à pied en 1791 où son frère Claude Boyer est chirurgien et où Napoléon arrive en juin 1788)
Sous-lieutenant, il est muté au 17e régiment d’Infanterie (34e demi-brigade, le 7 floréal an II), puis il est affecté à la 43e demi-brigade d’Infanterie, le 1er ventôse an IV.
Nommé lieutenant, le 12 juin 1792.
Promu capitaine, le 23 mars 1797, envoyé à l’armée d’Angleterre.
Chef de bataillon, le 19 août 1799, confirmé dans sa nomination, le 23 novembre 1800.
Reste en garnison en France, durant les ans X et XI.
Chef de bataillon aux chasseurs à pied de la Garde Impériale, en 1803.
Major des Vélites chasseurs à pied de la Garde Impériale, promu à la fin de l’année 1806.
Major colonel au 1er régiment de Fusiliers de la Garde Impériale, envoyé en 1807 en Poméranie.
Muté début 1808 au 2e régiment de Chasseurs de la Garde Impériale.
Nommé général de brigade, par décret impérial du 5 juin 1809, signé à Schönbrunn.
Reçoit comme aide de camp en 1812, son neveu René François Boyer.
Affecté le 16 juin 1813, à la 4e division de la Jeune Garde.
Général de division, le 20 novembre 1813.
Commande le 1er janvier 1814, la 3e division d’Infanterie sous les ordres du général Maison et est chargé à Lille d’exécuter les ordres de l’Empereur relatifs aux conscrits réfractaires.
Le 13 février 1814, il passe au commandement de la 18e division militaire.
Après l’Armistice, l’armée dont il fait parti est licenciée à Orléans.
Reprend du service à la 1ère Restauration, commandant le département de l’Aube en 1814.Réintégré durant les Cent-Jours aux troupes du général Pajol, le 23 mars 1815.
Mis en disponibilité le 27 et le 31 mai 1815, il est attaché à l’armée de la Loire.
Prend le commandement de la division de Niort, le 16 juin 1815.
Il ne participe pas à la bataille de Mont-Saint-Jean (Waterloo), le 18 juin 1815.
Il se retire à Dracy (Yonne) à la seconde chute de l’Empire.
Campagnes :Ans II et III
1792 et 1793 : Armée de la Moselle, avec un bref passage à la Garde Nationale de Metz.
1793 – 1795 : Armées de Sambre et Meuse et du Rhin.
1795 : Armée d’Italie, sous les ordres du général Bernadotte.
An VII : Armée du Danube et du Rhin.
1799 : Armée d’Italie, où il commande un bataillon de grenadiers,
1800 : Armée d’Italie.
Se distingue au passage du Tessin, le 22 juin 1800 et à Marengo, où dans cette dernière action, le 14 juin 1800, il met en déroute une unité autrichienne et saisit deux canons.
Le 25 décembre 1800, après deux échecs, s’empare de Pozzolo sur le Mincio.
Ans X et XI : Reste en garnison en France.
Ans XII et XIII : Reprend du service à l’armée de l’Ouest (1803 – 1805)
1804 à 1807 : A la Grande Armée, sous Bessières – Autriche, Prusse, Allemagne.
Il est à Iéna, les 14 à 16 octobre 1806.
1807 : Se distingue à la prise du fort de Neugarten (Colberg), puis à Friedland, le 14 juin 1807.
1808 – 1809 : Armée d’Espagne.
1809 : Autriche – Assiste à la bataille de Wagram, le 6 juillet 1809.
1810 – 1811 : A l’armée d’Allemagne.
Passe au 3e Corps de l’armée d’Allemagne, délivre Marburg.
Juin 1812 : Campagne de Russie.
1813 : Saxe
1814 : France - Occupe les villages de Crosne, Villeneuve-Saint-Georges, Villecresnes, Yerres. Fait mouvement sur Corbeil, Melun, Fontainebleau, Montereau. Le 23 février 1814, sa division occupe les postes avancés à Pont-sur-Seine, attaque à Méry les divisions des corps de Blücher, Sacken et de York. Le 28 février 1814, il occupe Sézanne, se porte sur Château-Thierry, puis la Fère-en-Tardenois, le 3 mars 1814. Attaque le 7 mars 1814 Craonne avec des « Marie-Louise » Remplace le maréchal Victor blessé. Pert les deux tiers de ses hommes au Chemin-des-Dames où il est blessé deux fois. Malgré ses blessures, il se bat encore près de Paris, dans la plaine de Belleville et sur le canal de Pantin, au Télégraphe et au Près-Saint-Gervais, sans espoir.
1815 : France – Armée de la Loire.
Blessures :- Blessé d’un coup de feu, au passage du Tagliamento, le 16 mars 1797.
- Atteint d'un coup de feu au poignet droit, à la bataille de la Moskowa, le 7 septembre 1812.
- Atteint d'un coup de feu au ventre, à la bataille de Dresde, 26 août 1813.
- Atteint d'un boulet de canon à la cuisse gauche et d'un biscaên qui le frappa à la poitrine, à la bataille de Craonne, 7 mars 1814.
Décorations :- Membre (Chevalier) de la Légion d'honneur par décret du premier Consul du 25 prairial an XII (14 juin 1804)
- Officier de la Légion d’honneur, par décret impérial de mars 1806.
- Commandant de la Légion d’honneur par décret impérial du 21 septembre 1811.
- Chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis par ordonnance du 15 octobre 1814.
- Chevalier de la couronne de Fer, 13 août 1813.
Titres :- Fait baron de l’Empire sous la dénomination de Rébeval, par lettres patentes du 10 février 1809.
Donations :- Donataire avec rente de 2000 francs en Westphalie, domaine de Huysbourg par Schlantedt, district de Halberstadt, département de la Saale, le 19 mars 1808.
- Il achète le château de Dracy –sur-Ouanne (Yonne) à Alexandre Petit-Dumotet, accusé de complot en 1809.
Mentions : Malade des suites de ses blessures, il se retire en 1812 pour une courte durée dans son château de Dracy (Yonne)
Son nom figure sur l’Arc de Triomphe de l’Etoile (côté Est)