Lasalle à Eylau

Pour les amateurs d'armes, je crois me souvenir que c'est un tireur d'élite tyrolien qui l'aurait ajusté avec une carabine. Car les fusils d'ordonnance de l'époque aurait rendu trop aléatoire une telle adresse.
Quelqu'un peut-il confirmer ?

Bonsoir,

Je n'ai pas le sentiment que cette dernière charge présenta quelque inutilité.

Remémorons-nous, en effet, les idées du grand cavalier :

Celui que l'on nommait "le premier cavalier du monde", non seulement pour sa jeunesse, son athlétique beauté, sa bravoure personnelle et sans limite, mais aussi pour son abnégation, son énergie et son élan toujours spontané au combat, ne pouvait se satisfaire de voir l'ennemi se retirant sans désordre, et sans cavalerie à ses trousses.
Il ne pouvait se satisfaire de laisser s'échapper cette infanterie battue, qui poursuivait presque insolemment son chemin, sans être inquiétée ...

Car tout ceci n'était pas digne d'un si grand cavalier de l'Empereur.

C'est alors qu'il fit appel à la division Saint Sulpice, en criant au colonel du 1er Cuirassier, ces mots extraordinaires de force et de courage à toute épreuve :

"-Suivez-moi !... Cuirassiers, au galop !... VIVE L'EMPEREUR !"

Bonsoir à tous,

Ce n'était pas la première fois qu'un un tireur d'élite tyrolien faisait mouche;
je crois qu'à Ratisbonne, l'Empereur avait été blessé au talon par un de ces redoutables tyroliens.
D'ailleurs, si vous me permettez cette digression, c'est à bord du Redoutable
qu'un autre tireur d'élite,français celui - là,a mis fin à la carrière de Nelson.


"Il faut vouloir vivre et savoir mourir."

Dolmen,
Votre question m'avait échappée. Je ne crois pas que Detaille se soit basé sur une anecdote réelle. Mais pourquoi pas. Peut être a-t-il voulu évoquer l'épisode de Golymin ( voir photo jointe )

Il faut placer cette illustration dans le contexte d'après 1870. Il s'agissait pour les peintres de l'époque, de préparer "l'Armée nouvelle" en vue de la revanche. Pour relever le morale des troupes et échauffer les jeunes cervelles, quoi de mieux que d'évoquer l'épopée des soldats de l'an II et les gloires de l'Empire. Detaille mit son talent au service de cette noble ( ? ) cause et il y réussit puisque plus d'un siècle après ; même en sachant ce que ça a donné la revanche cela nous fait encore rêver.
Il s'agit donc de montrer la folle bravoure du héros. Entrainant la division Saint-Sulpice à la charge, brandissant sa pipe au lieu de son sabre, il se rit de la mort qui l'attend. Tout à fait dans l'esprit du personnage ou d'un Lepic. Conduits par de tels chefs, les cavaliers transcendaient leur peur.

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Bonsoir cher Cavalier Imago

Merci pour vos précisions sur la charge de Lasalle avec sa pipe !
Cela explique bien des choses, le contexte de 1870.
Et en plus,vous m'offrez une excellente peinture sur Lasalle à Golymin que je n'avais pas!


"Je sais, quand il le faut, quitter la peau du lion pour prendre celle du renard."

Bonsoir,

Puisque vous évoquez Golymin, et sans faire aucunement ombrage au brave et magnifique cavalier Lasalle, il convient de citer également la fougue de la cavalerie du Général Rapp, devant laquelle l'armée russe s'était retirée ; Rapp y avait d'ailleurs été blessé.

Napoléon ne resta à Golymin que deux jours ; il ordonna à Murat de poursuivre les Russes afin de connaître leurs intentions.

Il écrivit à Joséphine en ces termes :

"- Je suis dans une mauvaise grange. J'ai battu les Russes ; je leur ai pris trente pièces de canon, et fait six mille prisonniers. Mais le temps est affreux ; il pleut, nous avons de la boue jusqu'aux genoux...."

Chère Joséphine,

Peut - être pouvez vous m'aider.
Connaitriez vous des ouvrages qui présentent certaines batailles en 2 voire 3D ?
Je voudrais bien me représenter la configuration des lieux de bataille d'Eylau ou d'Austerlitz,par exemple.
Jusqu'à présent, personne n'a su me répondre.
A tout hasard je vous pose la question.Peut être saurez vous vers quel ouvrage dois je me tourner.


"A tout peuple conquis il faut une révolte."