Fiche présentée par M. Jean-Pierre BIBET
Sources : M. Jean-Pierre BIBET - Archives nationales.
Dossier de la Légion d’honneur cote L1366033
Département de l’Yonne
Arrondissement d’Avallon
Canton d’Avallon
Commune :
AVALLONJOACHIM (
Antoine)
(1764 - 1824)
Capitaine
19e Chasseurs à chevalMembre de la Légion d’honneur
Né le 12 janvier 1764, à Saint-André-en-Morvan (Yonne)
Fils du légitime mariage de Pierre Joachim et de Françoise Meunier.
Epoux de Marie-Jeanne-Marguerite Velin (d’Avallon) qui lui donnera une fille.
Propriétaire, domicilié rue de Beaudelaire, à Avallon (Yonne).
Décédé à Avallon (Yonne), le 3 octobre 1824.
Inhumé dans le vieux carré du cimetière d’Avallon (Yonne)
La sépulture existe encore de nos jours.Etat des services :Soldat dans le 48è régiment d’infanterie de ligne, ci-devant Artois du 4 février 1781 jusqu’au 3 février 1789.Incorporé dans la compagnie franche dite de La Liberté, commandée par l’alsacien Rosenthal, après avoir obtenu un certificat de civisme à Avallon (signé par son futur beau-frère).
Maréchal des logis chef à la légion Rosenthal, 8 ventôse an I (26 février 1793).
Passé avec ce même grade dans le 19è régiment de chasseurs à cheval, 21 prairial an I (10 juin 1793).
Sous lieutenant dans la 6è compagnie de ce régiment, 12 fructidor an I.
Lieutenant, 4 prairial an III (23 mai 1795).
Nommé capitaine, 30 ventôse an V, à la compagnie d’élite, par le général Bonaparte, commandant en chef l'armée d'Italie.
Campagnes :Ans I et II : Armée Rhin ; Premiers combats entre Sarralbe et Sarreguemines (Hambach-Neufgrange), le 18 novembre 1793 à l’armée de la Moselle, commandée par Hoche, il culbute les Autrichiens à Woerth (nord d’Haguenau), déloge l’ennemi à Wissembourg, puis de Landau.
Ans III et IV : Armée de Sambre-et-Meuse, sous Jourdan. Victoire de Fleurus, le 26 juin 1794, sur les Austro-Hollandais, et sous Kléber, s’empare de Maastricht.
Ans V - VI et VII : Armée du Rhin et armée d’Italie ;
Se distingue particulièrement pendant la 2è campagne du Rhin (1796), à l’aile droite de l’armée de Sambre-et-Meuse, commandée par Marceau, traverse le fleuve en barque à Bingen. Le 3è escadron qu’il commande, participe au blocus d’Ehrenbreitstein (forteresse face à Coblentz, rive droite) sous Bernadotte, escalade le rempart et extermine un poste ennemi, marche ensuite sur Wiesbaden après avoir franchi la Lahn à Nassau, le 9 juillet 1796, enlève Singhafen et Langenschwalbach, où il est blessé. Le 18 mars 1797, fait partie des renforts pour l’armée d’Italie qui passe le Mont Cenis. Combat contre les Uhlans dans la brigade Murat. Est envoyé réprimer le soulèvement de Rome.Ans VIII - IX et X : Armée de l’Ouest ;
Ans XI et XII : Au camp de Bayonne et de Toulon ;
An XIII : Sur l’escadre de l’expédition à Toulon ;
An XIV : Armée d’Italie ;
1806 - 1807 et 1808 : Grande Armée.
Blessures :- Coup de feu au genou gauche dans les retranchements d’Ehrenbreitstein, en thermidor an IV.
- Reçoit plusieurs coups de sabre et de lance à l’affaire de Goritzia, 1er germinal an V.
Certificat de l’officier de santé : «
Je soussigné Godin, chirurgien major du dit corps certifie que M. Antoine Joachim, capitaine de la compagnie d’élite, membre de la Légion d’honneur, est atteint de la perte de l’œil gauche, suite d’ophtalmie chronique, dont il fut attaqué pendant notre séjour à Rome. Il est aussi tout couvert de blessures reçues dans les combats. Il a une cicatrice au-dessous de l’orbite droite, une au col du côté gauche, une sur les vertèbres dorsales et l’omoplate, une sur la région lombaire gauche, une sur le poignet du même côté, deux à la cuisse gauche, une profonde à la partie inférieure et interne, une dans la fausse poplité. M. le Capitaine est attaqué de douleurs néphrétiques, et de rhumatismes chroniques, quoique âgé de quarante-huit ans, il soit aussi cassé que, s’il en avait soixante-dix. C’est devant le fort d’Ehrenbreitstein, en thermidor an IV et dans le mois de germinal an V devant Goritzia que M. Joachim a reçu toutes ces blessures qui le mettent dans le cas de la réforme absolu.
A Bergen - Isle de Rugen, le 1er septembre 1808.
Signé :
Godin. »
Décorations :Membre (Chevalier) de la Légion d’honneur par décret impérial du 13 messidor an XII (14 juin 1804)