Fiche présentée par M. Jean-Pierre BIBET
Sources : Jean-Pierre BIBET - Bibliothèque et Archives de Sens.
“ Mémoires historiques ou Journal de la vie de CH.O. Bouvyer ”.
Département de l’Yonne
Arrondissement de Sens
Canton de Sens
Commune :
SENS BOUVYER (Charles-Octave)
(1755-1837)
ECUYER
Vice-consul
Percepteur des Contributions Directes
Né le 25 mars 1755 à Sens (Yonne)
Fils du légitime mariage de Claude-Charles Bouvyer et de Madeleine-Simone de Saint-Pierre.
Marié en 1778, en premières noces, à Noëlle-Anne-Adélaïde Blanchet. (Divorcé en 1792)
Décédé le 31 mai 1837.
Etat des services :Il reçoit grâce à sa femme la surveillance de la recette générale des Grandes Gabelles de Sens (1779)
Secrétaire du roi près le conseil souverain d’Alsace à Colmar, office acheté en 1782 qui lui permet de retrouver la noblesse en 1785, perdue par son ancêtre devenant commerçant.
Ses biens sont confisqués et vendus durant la Révolution.
Commence pour lui la vie de la plupart des immigrés, d’abord facile, puis de plus en plus précaire et difficile.
Marchand forain à Hambourg, monte une fabrique (ustensiles de chandelles et chocolat), de 1800 à 1805.
Travaille aux bains de Travemünde sur la Baltique. (1805-1806)
Fait sa soumission auprès de la Légation française à Hambourg 16 août 1802.
Rayé de la liste des immigrés à la date du 8 avril 1803.
Grâce à son ami Bourrienne, il est nommé vice-consul à Lubeck en mai 1808.
Employé par Bourrienne, à Hambourg en 1810-1811.
Désigné comme percepteur des contributions directes à Stade (Hanovre), il est révoqué un mois plus tard, victime de la querelle qui oppose Davout à Bourrienne.
Lors de l’évacuation de Hambourg, il reste dans cette ville.
Est arrêté sur l’ordre des Russes, puis libéré grâce à sa bonne conduite.
A nouveau arrêté, lors du retour de Davout.
Mis au secret comme conspirateur, puis chassé de la ville.
Est sauvé par Catharina Eggers, sa servante, qui a dissimulé un carton de notes compromettantes et qui reviendra avec lui en France. Il est alors protégé par le duc de Rovigo (Savary), à qui, il fournit de précieux renseignements sur le comportement des troupes d’occupation, ce qui explique en partie l’animosité de Davout à son égard.
Cependant c’est peut-être à l’ami de Bourrienne qu’on en a, au moment où l’on soupçonne ce dernier de malversations et il est possible que les ordres viennent de l’Empereur lui-même.
Revenu en Westphalie, il assiste à l’entrée des Cosaques et reprend la route de la France, 21 octobre 1813.
A la chute de l’Empire, il n’arrive pas à retrouver un emploi et regagne Hambourg.
Il se retire enfin en Touraine dans un petit domaine dont sa seconde femme vient d’hériter, 1er mai 1819.