Aujourd'hui, 25 Décembre ..... 1813 ...
Depuis cinq jours déjà, l'Empereur envoie des sénateurs et des conseillers d'Etat dans les différentes divisions militaires, mais ne cesse de se heurter au Corps législatif qui lui signifie son opposition ...
Finalement, ce Corps sera définitivement dissous le 29 Décembre de cette même année.
Le 31 Décembre enfin, ce n'est pas un réveillon auquel se prépare notre Empereur, mais à cette extraordinaire Campagne, celle de France...
Extraordinaire pour maintes raisons, et tout d'abord par l'énergie hors du commun que va déployer Napoléon à la restructuration de son Armée, à la réorganisation de tout son équipement, comparable en cela à l'urgence d'apaiser la fièvre politique et militaire de 1793 ...
Il est vrai que la Patrie est, de nouveau , et pour la première fois depuis quinze ans, en grand danger, menacée d'une invasion déjà naissante de diverses coalitions armées, surgissant de tous côtés, sous les ordres d'un Blücher et d'un Schwarzenberg ayant déjà tous deux franchi le Rhin, ou d'un Wellington ayant franchi les Pyrénées, ou encore d'un Murat
ayant honteusement trahi son beau-frère en vue de conserver un trône qu'il lui devait pourtant !
Le trâitre, après avoir signé des traités avec l'Autriche et l'Angleterre, s'en ira marcher contre Eugène de Beauharnais , lui opposant quelques 30.000 napolitains ...
Les intérêts de tous ses Alliés étaient divergents, mais tous tendaient à réduire à néant la marge de manoeuvre de l'Empereur.
Les Allemands souhaitaient dans l'unification, l'incorporation de l'Alsace et de la Lorraine.
Les Russes et les Autrichiens souffraient d'une grande frustration qui ne pouvait être apaisée que par la victoire écrasante qu'ils visaient, sur leur inflexible ennemi...
Quant aux Anglais, pour devenir la plus grande puissance du monde, ils poursuivaient leur rôle ignoble et mesquin, en attisant les divisions de chacun des pays coalisés...
L'ahurissante disproportion des forces en présence de part et d'autre, les erreurs de manoeuvre de certains Maréchaux ou grands Officiers, l'obscur comportement d'un Bernadotte et l'inadmissible défection d'un Murat, constitueront les ingrédients essentiels pour assombrir de désespoir cette Campagne de France.
A partir de ces derniers éléments, nous pouvons développer l'un ou l'autre point, ou même l'ensemble, selon vos souhaits.
Mon Cher Bruno, je vous laisse la main, et le loisir de poursuivre, au gré de votre enrichissante inspiration et de vos larges connaissances ce que vous m'avez , si aimablement, invitée à commencer.