Né le 19 août 1756 à Paris.
Décédé le 9 mai 1793 à Valenciennes.
Entré dans les gardes-françaises en 1772,il démissionne en 1780 et voyage,notamment en Prusse dont il admire l'armée et étudie la tactique,il reprend du service en 1784 sous les ordres du duc de Chartres.
Aide de camp de Jean-Marie Donatien Vimeur de Rochambeau en décembre 1791,il passe colonel du 5ème dragons en février 1792 et participe à la bataille de Valmy où il commande une division de l'armée de Dumouriez.
Rallié aux idées révolutionnaires,il a la confiance de ses soldats mais se heurte à ses chefs,notamment à Dumouriez,qui lui reprochent son insubordination et son caractère emporté.
Il est le principal artisan par son audace de la victoire de Jemmapes le 6 novembre 1792,à la tête du seul régiment de Flandre et du bataillon des volontaires de Paris,il attaque les 6 bataillons étrangers qui débordent le corps du général de Beurnonville.il parvient à les renverser et à enlever les deux redoutes qu'ils gardaient,puis tourne les canons contre les autrichiens et rend ainsi à Beurnonville assez de liberté pour pouvoir passer à l'offensive.
Il commande le centre de l'armée à Nerwinde.
Se méfiant de lui,Dumouriez l'éloigne au moment où il passe chez les autrichiens.
Dampierre dénonce la trahison de son chef,proclame ses convictions républicaines et se voit chargé de maintenir l'ordre dans une armée désorganisée.
Il parvient à prendre le camp de Famars le 15 avril 1793,il résiste à un ennemi supérieur en nombre malgré les entraves mises par les représentants en mission qui se méfient de cet aristocrate .
Il attaque la réserve autrichienne retranchée dans le bois de Vicoigne et le soir venu,à la tête d'une de ses colonnes,il a la cuisse arrachée par un boulet le 8 mai 1793.
Il expire le lendemain à Valenciennes
Il est enterré le 9 mai 1793 à Aulnoy-les-Valenciennes en présence de son fis Achille,tandis que son coeur est inhumé dans l'église de Dampierre (Aube).
La convention lui accorde les honneurs du Panthéon,Georges Couthon demande que les restes de Auguste Picot,marquis de Dampierre en soient retirés " pour que ce général qu'on avait cru d'abord patriote,qu'on reconnait aujourd'hui pour un traître,ne soit plus confondu avec les amis et les défenseurs de la patrie".
C'est Danton qui défend sa mémoire et obtient l'ajournement de la décision.
Le corps du général n'a jamais été placé au Panthéon.
Le corps du général Dampierre a été inhumé 4 fois,la dernière en 2000.
Son nom est inscrit sur l'Arc de Triomphe de l'Etoile.