ABOVILLE (D') (Marie-François) Lieutenant-général

Né le 24 janvier 1730, à Brest (Finistère)
Fils de Bernardin d'Aboville,commissaire provincial et commandant de l’artillerie de Brest, et de Marie Anne de Bonnemetz
Pris en charge par son oncle Julien d'Aboville, après le décès de son père.
Décédé le 1er novembre 1817, à Paris (Seine)
Inhumé au Cimetière du Père-Lachaise.

Sa sépulture est située dans la 25ème division, 3ème ligne,

Etat des services :
Entré au service, en 1744, en qualité de surnuméraire dans l'artillerie.
Aide-de-camp de son oncle Julien d'Aboville, commandant en chef de l'artillerie du maréchal de Saxe, en 1747.
Commandant en chef de l'artillerie du comte de Rochambeau, en 1780.
Brigadier d'infanterie, 5 décembre 1781.
Maréchal de camp, 9 mars 1788.
Lieutenant-général des armées de la République, 7 septembre 1792.
Commandant en chef de l'artillerie des armées du Nord et des Ardennes, 1792.
Chargé en 1794 de diriger les travaux de l'artillerie pour la reprise des villes de Valenciennes, Condé, Landrecies et le Quesnoy, tombées au pouvoir des impériaux ; fut chargé de parcourir toutes les places de la Belgique et de la Hollande, pour y inspecter l'artillerie. De retour en France, on lui donna la direction de l'arsenal de Paris, et fut nommé président du comité central d'artillerie. La charge de premier inspecteur-général, supprimée en 1789, fut rétablie pour lui. Elle équivalait à celle des anciens grands-maîtres de l'artillerie, grands-officiers de la Couronne.
Sénateur de l'Empire, 27 fructidor an X (14 septembre 1802)
Vice-président du Sénat, en 1803.
Titulaire de la sénatorerie de Besançon, 22 mai 1804.
Chargé d'aller jusqu'à Alexandrie, en Piémont, au-devant du pape Pie VII, pour recevoir Sa Sainteté à la frontière, et l'accompagner jusqu'à Paris.
Commandant des gardes nationales du Doubs et de deux départements voisins, en octobre 1805.
Gouverneur de la place de Brest, 26 mars 1807.
Commandant d'une armée de réserve destinée à porter secours au port d'Anvers menacé par les Anglais, en 1809.

Après la campagne de 1814, le comte d'Aboville adressa, le 3 avril 1814, son adhésion aux mesures prises pour le rétablissement de l'autorité légitime du roi.
Pair de France, 4 juin 1814.

Pair de France, 2 juin 1815, mais, le 5 juin 1815, il adressa au président de la Chambre des Pairs une lettre dans laquelle il lui annonçait que ses infirmités ne lui permettant point de sortir de chez lui, il lui serait impossible d'assister aux séances.

Exclu de la Chambre des Pairs par l'ordonnance royale du 24 juillet 1815.
Rappelé à la pairerie par ordonnance royale du 14 août 1815.

Campagnes et actions d'éclat:
- il combattit à la bataille de Fontenoy, 11 mai 1745.
- Assiste à la bataille de Lauffeld, 2 juillet 1747.
- Fait la guerre d'indépendance des Etats-Unis et contribua puissamment à la prise d'Yorktown, en 1781.
- Décida le gain de la bataille de Valmy, 20 septembre 1792.

Lors de la trahison de Dumouriez, il adressa à l'armée une proclamation énergique, datée de Sarre-Louis, le 12 avril 1793. Enfermé à Soissons comme noble, fin 1793, il en sortit en 1794.

Décorations :
- Grand Officier de la Légion d'honneur, 26 prairial an XII (14 juin 1804)
- Commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, par ordonnance royale du 23 août 1814.
- Grand'Croix de Saint-Louis par ordonnance du 24 août 1817.
- Chevalier de Cincinnatus.

Titres :
- Comte de l'Empire par décret impérial de mars 1808.