Fiche présentée par M. Jean-Pierre BIBET – APN
Sources : Jean-Pierre BIBET – Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – cote 8 Yd 1 422
POUCHELON (Etienne-François-Raymond)
(1770 - 1831 )
Baron de l’Empire
Volontaire de 1791
2è bataillon de Volontaires de la Drôme
Général de brigade
Maréchal de camp
Officier de la Légion d’honneur
Né le 25 octobre 1770, à Romans (Drôme)
Décédé le 4 septembre 1831, à Valence (Drôme)
Il appartenait à une famille de notaires et il faisait des études pour se préparer à cette profession.
Etat des services :Sergent-major dans le 2è bataillon de volontaires nationaux du département de la Drôme, 12 octobre 1791.
Employé à la fin de l’année 1791, dans le comtat d’Avignon, pour y comprimer les malfaiteurs.
Lieutenant-quartier-maître-trésorier dans une compagnie de canonniers volontaires, 29 juin 1793.
Lieutenant incorporé dans la 118è demi-brigade, qui faisait partie de la division Masséna, 30 nivôse an III.
Premier lieutenant de la compagnie de canonniers, il servit avec la garde du parc d'artillerie, à Tende.
Incorporé par amalgame, en 1795, dans la 21è demi-brigade, qui devint par la suite 32è, et qui mérita le surnom de
brave.
Employé à l’armée d’occupation de la Suisse, en 1797.
Capitaine sur le camp de bataille d’Alexandrie, en Egypte, 19 messidor an VI.
Aide-de-camp du général de division Rampon.
Chef de bataillon, 29 mars 1801.
Chargé du détail dans la 32è demi-brigade d’infanterie de ligne, en garnison à Saint-Denis.
Major, le 30 frimaire an XII (22 décembre 1803), il eut le commandement d’un régiment provisoire de dragons à pied, à la tête duquel il se trouva à la bataille d’Iéna.
Major, commandant du 33è régiment d’infanterie de ligne, à la fin de 1806.
Colonel du 33è régiment d’infanterie de ligne, 7 janvier 1807.
Général de brigade, par décret impérial du 8 octobre 1812.
Du 28 février 1813 au 30 août 1813 : Affecté au 1er corps de la grande Armée.
Du 30 août 1813 au 18 octobre 1813 : commandant de la 1ère brigade de la division Philippon qui manoeuvra sur les rives de l’Elbe, depuis Magdebourg jusqu’à Dresde : cette brigade faisait partie du corps d’armée du général Vandamme.
Fut également chargé d’inspecter des bataillons de nouvelles levées qui se trouvaient à Etfurth.
Du 2 janvier 1814 au 4 octobre 1814, il eut le commandement d’une brigade à l’armée de réserve de Lyon, faisant partie de la division commandée par le général Musnier..
Mis en congé du 4 octobre 1814 au 14 juillet 1816.
Mis à la retraite par le gouvernement de la Restauration, 7 octobre 1816.
A la Révolution de 1830, il obtint le commandement du département de la Drôme, 6 décembre 1830
Replacé sur le cadre d’activité, 22 mars 1831.
Mis à la retraite, 4 septembre 1831.
Campagnes :1792 : En Savoie – Campa devant Genève.
1793 : Employé dans le Var dans les avant-postes de l’armée d’Italie.
1794 - 1796 : A l’armée d’Italie - Se trouva à la prise de Saorgio et du col de Tende –
Après s’être trouvé aux combats de Montenotte (12 avril 1796) et de Lodi (10 mai 1796), il entra avec l’armée victorieuse à Milan, d’où il partit pour prendre poste sur l’Adige, à Vérone. Il combattit à toutes les batailles auxquelles la division Masséna prit part, et notamment à Caldeira, Lonato (3 août 1796), Saint-Georges, Arcole (15 au 17 novembre 1796) et Rivoli (14 janvier 1797) Il fit partie de l’avant-garde qui, après le passage du Tagliamento, poussa les Autrichiens l’épée dans les reins, et força l’empereur d’Autriche de souscrire au traité de paix de Leoben (18 avril 1797) : après cette campagne son régiment tint garnison à Padoue.
1797 : A l'armée d'Helvétie
1798 à 1801: Embarqué en 1798 à Toulon pour l’Egypte – Il concourut à la prise de Malte (10 juin 1798), combattit à l’attaque d’Alexandrie, (2 juillet 1798)– Se trouva à l’affaire de Chebreiss (13 juillet 1798) et à la bataille des Pyramides (21 juillet 1798), contre les Mamelouks. – Il fit partit de l’expédition en Syrie, servit aux premières opérations contre le fort d’El-Arich (20 février 1799) , à la prise de Jaffa (11 mars 1799), et à l’ouverture des premières tranchées devant Saint-Jean-d’Acre (mars à mai 1799) Dans la première affaire d’Aboukir (25 juillet 1799), il tourna, avec sa compagnie la redoute occupée par les turcs, s’empara de la tête du village, et fit un bon nombre de prisonniers. Pendant le blocus du fort d’Aboukir, il chassa, avec une compagnie d’éclaireurs, les turcs logés dans un santon (espèce de chapelle) dont la position leur servait à empêcher l’établissement d’une ligne qui devait serrer le fort de plus près. Participe à la seconde affaire d’Aboukir (1er août 1799), et continua son service à Alexandrie, pour empêcher les approches de la place (1801)
Il rentra en France avec l’armée d’Orient, et reçu une commission de 4 chefs de bataillon.
1803 : Partit avec le 1er bataillon de sa demi-brigade pour se rendre à Saint-Malo où il devait s’embarquer sur des chaloupes canonnières que l’on voulait faire descendre jusqu’à Boulogne. Il reçut, le 22 décembre 1803, la commission de majors au 33è régiment de ligne, se rendit au camp d’Ostende, y fut reconnu à la tête du corps, et alla prendre le commandement du dépôt à Tournay (1804)
1806 : En Prusse – Assiste à la bataille de Iéna, 14 octobre 1806
1807 : En Pologne. – Est à Friedland, 14 juin 1807 – Employé sur la gauche vers Königsberg, et continua jusqu’à Tilsitt, d’où il revint camper près de Sockazew.
1808 : En cantonnement avec son régiment, à Bromberg, puis à Breslau, et enfin à Bayreuth.
1809 : En Autriche - Employé à la Grande Armée – Se distingua en plusieurs occasions et notamment aux batailles d’Eckmühl, en Bavière, 22 avril 1809 et de Wagram, 5-6 juillet 1809.
1810 : En cantonnement à Braunau, Nuremberg et Francfort-sur-le-Main.
1811 : Il se dirigea sur le Mecklembourg, prit d’abord ses quartiers à Wismar et aux environs, et campa ensuite à Rostock.
1812 : Il entra en Poméranie suédoise, et s’établit à Greifswald. – Il fit la campagne de Russie.
1813 : En saxe.
1814 : En France - Défense de la ville de LYON.
Blessures :Blessé d’un coup de feu à la joue gauche à la bataille d’Alexandrie, 8 germinal an IX.
Blessé gravement devant Saint-Jean-d’Acre, en repoussant une sortie faite par les assiégés.
Blessé dangereusement à l’affaire de Nazielsk, 24 décembre 1807.
Reçoit deux blessures à la bataille de la Moskova.
Il reçut à l’affaire de Kulm, une blessure grave.
Blessé grièvement à la bataille de Leipzig, 18 octobre 1813 il dut rentrer en France pour soigner sa santé.
Décorations :Officier de la Légion d’honneur par décret impérial du 7 juillet 1807.
Titres :Baron de l’Empire par décret impérial du 19 mars 1808 et par lettres patentes du 26 octobre 1808..