Fiche présentée par M. Jean-Pierre BIBET – APN
BASTOUL (Louis)
(1753 – 1801)
Général de division
Né le 13 août 1753, à Montolieu (Aude)
Domicilié à Béthune (Pas-de-Calais)
Décédé le 15 janvier 1801, à Munich (Bavière)
Etat des services :Engagé volontaire dans le régiment de Vivarais infanterie du 13 août 1753 au 30 septembre 1789.
Sergent de grenadiers mis en congé à la date 30 septembre 1789.
Capitaine, commandant de la garde nationale de Béthune (Pas-de-Calais), en 1790.
Chef de bataillon du 2è bataillon des volontaires nationaux du département du Pas-de-Calais, en 1791.
Général de brigade, 15 septembre 1793.
Général de division, en 1800
Campagnes et actions d’éclat :
1793 : A l’armée du Nord.
1794 : A l’armée de Sambre-et-Meuse, sous les ordres de Jourdan,
Iil contribua à la reprise de Landrecies et du Quesnoy.
1796 : A l'armée du Rhin
Septembre 1796 : Chargé de protéger le passage du Rhin près de Cologne, et de veiller à la sûreté des ponts établis sur ce point, ainsi que celle des convois destinés pour l’armée.
19 juin 1796 : Au combat d’Uckerad, il attaqua avec vigueur l’aile gauche de l’armée autrichienne, commandée par le général Kray, et la força à plier et à abandonner le village de Kirchpruh.
Juillet 1796 :
Sa brigade fut placée sous les ordres du général Championnet, et se trouva à la bataille de Wurtz bourg, où elle combattit vaillamment.
24 août 1796 :Il contribua au gain de la bataille de Friedberg, en chassant avec peu de troupes l’ennemi qui s’était retranché dans un bois.
16 septembre 1796 : Il se trouva au combat de Sulzbach, près d’Amberg et fut cité avec éloge pour le courage qu’il avait déployé dans cette affaire.
18 avril 1797 : Le général Bastoul prit une très grande part à la bataille de Neuwied, lorsque l’armée française commandée par Hoche repassa le Rhin.
Le général Grenier, chargé d’une attaque sur Hettersdorff ; plaça sous les ordres de Bastoul 9 compagnies de grenadiers, qu’il fit appuyer par les demi-brigades auxquelles elles appartenaient. Le général Bastoul fit marcher cette troupe l’arme au bras, jusqu’auprès des palissades qui défendaient le village ; s’étant précipité sur les retranchements, il sauta le premier, et les fit enlever à la baïonnette.
3 mai 1800 : A la bataille d’Enghen-Stockach, la division qu’il commandait engagea avec l’ennemi un combat qui fut très chaud. Ayant pénétré avec une partie de sa troupe dans un bois qui dominait un plateau ; il fit prendre en queue et en flanc 8 bataillons autrichiens, presque tous grenadiers, qui y étaient en position, et les mit dans une déroute complète.
5 mai 1800 : A la bataille de Moëskirch, il marcha avec rapidité au secours de la division du général Delmas, qui se trouvait débordée ; parvint à la soutenir, et ayant observé avec soin tous les mouvements des ennemis contre l’extrême gauche de l’armée française, il les repoussa constamment et avec beaucoup de vigueur.
Juillet 1800 :
Le général Leclerc ayant été chargé de forcer le poste des ennemis à Landshut, employa le général Bastoul à l’exécution d’une partie de cet ordre, et mit sous le commandement de Bastoul, l’aile gauche, composée d’un bataillon de la 53è demi-brigade, de deux escadrons de cavalerie, et de trois compagnies de grenadiers. L’action étant engagée, le général Bastoul se porta sur la ville avec une des compagnies de grenadiers, et tâcha d’abord d’en enfoncer les portes, à l’aide d’une pièce de canon ; mais ce moyen paraissant trop lent pour l’impétuosité des grenadiers, ceux-ci coururent s’armer de haches, et, sous le feu d’une vive mousqueterie, brisèrent la première porte ; se précipitèrent dans la ville ; arrivèrent à un pont que l’ennemi voulut inutilement défendre ; rompirent, par les mêmes moyens, une seconde porte, et poursuivirent enfin les Autrichiens jusqu’au dehors de Landshut.
3 décembre 1800 : Bastoul se trouva à la bataille d’Hohenlinden, gagnée par le général Moreau sur les Autrichiens et y commanda une division d’infanterie. Une brigade de cette division se trouvant vivement pressée, il forma sa troupe en colonne d’attaque, marcha sur une ligne que l’ennemi venait de former en-avant d’un bois sur les hauteurs de Detting, et, aidé par la brigade d’infanterie du général Bonnet et par celle de la cavalerie du général Fauconnet, il parvint à mettre le désordre par les Autrichiens, qui furent obligés d’abandonner cette position, où ils laissèrent plusieurs canons et un assez grand nombre des leurs, qu’on y fit prisonniers.
Blessures- A eut son cheval tué sous lui au combat de Sulzbach, 16 septembre 1796.
- Atteint par un boulet qui lui broya la jambe, à la bataille d’Hohenlinden, 3 décembre 1800. Décédé des suites de cette blessure, après son transport à Munich, ayant refusé l’amputation et ayant déclaré « vivre ou mourir tout entier »
Mentions :Il emporta les regrets unanimes de ses compagnons d’armes.
Son nom est gravé sous l’arc de triomphe de l’Etoile, à Paris (Seine)