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 CHÉRIN (Louis) Général de division

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CapitaineCOIGNET

CapitaineCOIGNET


Nombre de messages : 1455
Localisation : Vierzon (CHER)
Date d'inscription : 29/10/2007

CHÉRIN (Louis) Général de division Empty
MessageSujet: CHÉRIN (Louis) Général de division   CHÉRIN (Louis) Général de division Icon_minitimeLun 7 Juil - 23:40

Fiche présentée par M. Jean-Pierre BIBET – APN
Sources : Dictionnaire Historique et Biographique des Généraux Français (Courcelles-1822)
Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier côte 7 Yd 297


CHERIN (Louis-Nicolas-Hyacinthe)
(1762 – 1799)

Général de division


Né le 21 octobre 1762, à Paris (Seine)
Fils de Bernard Chérin, généalogiste des ordres du roi.
Marié le 1er avril 1788 à Antoinette-Bonne-Olympe Dacier (1770-1838) sans postérité. Décédé le 8 juin 1799, à Aarau, en Helvétie (Suisse), des suites de sa blessure reçue au cours d’une charge de cavalerie contre les Autrichiens près de Zurich, (3 juin 1799)

Fonctions :
Après avoir fait d’excellentes études, il succède à son père dans la charge de généalogiste des Ordres du roi, 15 avril 1787.
Conseiller à la Cour des aides, 8 février 1788.
Doué d’une âme ardente, et jeune encore à l’époque de la Révolution française, il quitta la magistrature pour embrasser la carrière militaire.

Etat des services :
Sous-lieutenant au 18e régiment d’infanterie de ligne, 5 février 1792.
Passa rapidement par tous les grades.
Adjudant-général, chef de bataillon, 25 octobre 1792.
Adjudant-général, chef de brigade, 17 mai 1793, attaché à l’état-major du général Dampierre.

S’étant opposé à la trahison du général Dumouriez, il fut mis aux arrêts par ordre du général en chef Dumouriez, commandant l’armée du Nord, 3 avril 1793 ; mais il fut assez heureux pour s’échapper à la vigilance des gardes qu’on lui avait donnés, et pour revenir prendre sa place parmi les officiers qui restèrent à leur poste, lorsque Dumouriez se sépara de l’armée.
Dans cette circonstance, Chérin excita un bataillon du département de Seine-et-Oise à tirer sur le traître Dumouriez, et l’obligea par ce moyen à prendre la fuite.
Après avoir rejoint les Représentants de la Convention à Valenciennes, il fut chargé par ces derniers d'une mission secrète auprès du prince de Cobourg (l3 avril 1793), il rendit compte lui-même de son entrevue au Comité de Salut Public. La conduite que tint Chérin en cette occasion lui valut les éloges de la Convention nationale.


Destitué de toutes ses fonctions, 31 juillet 1793, comme suspect.

Remis en liberté, 29 août 1794 et réintégré.
Général de brigade, 13 juin 1795.
Chef de l’état-major général de l’armée des Côtes de l’Ouest, sous le général Hoche, dont il était l’ami, 13 juin 1795.
Mis en congé de trois mois, durant l’automne 1795.
Chef d’état-major général de l’armée de Sambre-et-Meuse, sous le général Hoche, en avril 1797.
Général de division, 28 août 1797.
Commandant de la garde du Directoire-exécutif, 3 septembre 1797.Concourt avec succès à la journée du coup d’Etat du 18 fructidor an V (5 septembre 1797)
Chef de l’état-major général de l'armée d'Allemagne, 23 septembre 1797.
Chef de l’état-major général de l'armée du Rhin, en janvier 1798.
Mis en disponibilité, 29 janvier 1798.
Commandant en chef de la seconde expédition contre l’Irlande, en 1798.
Démissionnaire, 22 août 1798, à la suite de l’avortement du plan d’expédition contre l’Irlande.
Chef de l’état-major général de l’armée du Danube, en mai 1799, en remplacement du général Ernouf, sur la demande du général Masséna, commandant en chef de l’armée du Danube.
Chef de l'état-major général des armées du Danube et d'Helvétie réunies sous le général Masséna, 3 juin 1799.

Campagnes et actions d’éclat :
1793 : Employé à l’armée du Nord, sous le général Dumouriez
Il combat à Menin, Courtrai, Tirlemont, Anvers et Neerwinden.

1795 à 1797 : Employé à l’armée des Côtes de l’Ouest (13 juin 1795), puis employé à l’armée de l’Intérieur (Décembre 1795)
Lors du débarquement des Anglais et des émigrés royalistes, à Quiberon, il reçut du général en chef Hoche, la commission de parcourir le pays, d’y rassembler tous les soldats qu’il pourrait trouver, et faire en sorte d’en former un corps de 6.000 hommes qui devait être conduit à Rennes, avec 12 obusiers et 6 pièces de canon. Chérin remplit cette mission à la grande satisfaction du général Hoche.

Les connaissances que Chérin s’était acquises dans l’art d’administrer une armée furent précieuses et utiles au général Hoche, qui, ayant conçu un système général de pacification pour la Vendée, chargea son chef d’état-major de rédiger à ce sujet un mémoire, dans lequel le plan, les vues et les moyens proposés par le général en chef furent très largement expliqués.
Ce mémoire fut accueilli favorablement par le Directoire-exécutif, et fit le plus grand honneur au général Chérin.


1796 : Employé dans l’armée d’expédition d’Irlande, sous le général Hoche, en décembre 1796.

1797 : Affecté à l’armée de Sambre-et-Meuse, 30 janvier 1797, sous les ordres du général Hoche.

1798 – 1799 : Employé à la seconde expédition d’Irlande, 29 mars 1798.

1799 : Affecté à l’armée d’Observation, sous le général Bernadotte,1er février 1799, puis à l’armée du Danube et d’Helvétie.
Les Autrichiens ayant attaqué le 2 juin 1799, le camp retranché des Français à Zurich, Chérin se mit à la tête d’un escadron, et chargea vigoureusement les ennemis, 3 juin 1799, et fut blessé mortellement.

Blessures :
Reçoit un coup de feu mortel, au cours d’une charge de cavalerie, en avant de Zurich, 15 prairial an VII (3 juin 1799) Il décédera des suite des sa blessure, cinq jours plus tard.

Mention :
Son éloge fut fait d’abord par le général Masséna, puis par le représentant du peuple Chénier, sur la proposition duquel la Convention nationale décréta (29 juin 1799), que la dépouille mortelle du général Chérin serait réunie à celles des généraux Hoche et Marceau, dans le mausolée élevé sur les bords du Rhin, près de Coblence.

Il a publié deux ouvrages :
« La noblesse, considérée sous ses divers rapports... » (1788),
« Abrégé chronologique d'édits, déclarations, règlements... concernant le fait de noblesse » (1788).
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