Forum des Amis du Patrimoine Napoléonien Association historique Premier et Second Empire (ouvert à tous les passionnés d'histoire napoléonienne) |
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| Le Roi MURAT...... | |
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Auteur | Message |
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Jean-Baptiste Administrateur adjoint
Nombre de messages : 16281 Localisation : En Languedoc Date d'inscription : 01/01/2007
| Sujet: Le Roi MURAT...... Mer 18 Juin - 8:56 | |
| ...... ......Parmi tous les héros du premier Empire...on ne peut pas oublier MURAT.....................................(Sources Henri-Robert). Une émouvante exposition s'est ouverte le 1er mars 1951 aux invalides sur Napoléon et sur sa famille. De précieuses reliques, conservées jusqu'à présent dans les collections privées, y sont offertes pour la première fois au public. On y a également réuni également les magnifiques portraits, peints par Gérard, David, Gros, etc....de Napoléon, de Mme Mère, des frères de l'Empereur, de ses soeurs, de Murat.....roi de Naples, beau-frère de Napoléon, une figure légendaire qui évoque bien à elle seule le côté glorieux de l' Empire. ......"Le premier qui fut roi fut un soldat heureux !"....ce vers de Voltaire contient toute l'histoire de Joachin Murat, et résume la vie de ce robuste enfant du Quercy, parti du pays désolé des Causses pour devenir beau-frère de Napoléon et roi de Naples. Né à la Bastide-Fortanière, aujourd'hui La Bastide-Murat, le 25 mars 1767, il était fils de Pierre Murat et appartenait à une famille qui habitait le pays depuis le XVIe siècle. Ses ancêtres, parmi lesquels on compte des chapelains, et un procureur d'office, étaient de riches cultivateurs. Sa mère, Jeanne Loubières, avait eu douze enfants, dont six seulement survivaient. C'était une excellente catholique. Elle destinait, le jeune Joachim à la prêtrise. Mais celui-ci, qui s'occupe des chevaux des voyageurs dans l'auberge paternelle, rêve d'une vie active et aventureuse. Il est, devenu, tout jeune, un cavalier incomparable. A dix ans, pour lui donner le goût de l'étude et faire naître en lui la vocation religieuse, il est placé au collège Saint-Michel à Cahors, puis au séminaire des lazaristes, à Toulouse, où il prend le petit collet. On l'appelait alors "l'abbé à la belle jambe". Au moment où il achève ses études religieuses, un hasard décide de l'orientation de toute sa vie.....le régiment de chasseurs des Ardennes passe par Toulouse venant d'Auch, pour aller tenir garnison à Carcassonne. Le 23 février 1787, Murat quitte subrepticement le séminaire et part avec le régiment. Il s'enrole, va en Alsace, devient bientôt sous-officier. A la suite de difficultés de service, en 1789, il quitte l'armée et, tout penaud rentre à la Bastide, où il est fraîchement accueilli par ses parents, mécontents de son équipée. Il doit se placer commis chez un épicier de Saint-Céré. Mais il s'ennuie et ne peut supporter une vie paisible et monotone. L'occason de s'évader se présente bientôt. Le 14 juillet 1790, la fête de la Fédération doit être célébrée à Paris. Joachim Murat est envoyé comme député de la garde nationale du canton de Montfaucon pour assister à la cérémonie. Il a comme compagnon de voyage Bessières, le futur Duc d'Istrie, et reçoit cent livres comme frais de route. Le 8 février 1792, il est choisi, avec Bessières, pour être garde à cheval dans la garde constitutionnelle imposée par l'Assemblée législative à Louis XVI. Dès son arrivée à Paris, il se fait remarquer par l'ardeur de son civisme et produit la meilleure impression par son aspect physique. Voici son portrait, tracé par Lamartine. ...."Sa taille était élvevée, son buste svelte, son cou dégagé, ses bras souples, quoique fortement noués aux épaules, ses jambes bien fendues pour embrasser le cheval, ses pieds bien arqués pour mordre les pentes des montagnes, sa physionomie ouverte et rayonnante, ses yeux bleus, son nez aquilin, ses lèvres gracieuses, son teint coloré, ses cheveux châtains longs, soiyeux naturellement ondulés, flottant sur ses joues ou rejetés sur son col à la manières des basques, frappaient les yeux et gagnaient le coeur".... En quittant La Bastide pour venir à Paris, Murat avait laissé son coeur au pays natal. Il aimait une jeune fille nommée Mion Bastit, il pensait sans cesse à elle. Il en parle souvent dans ses lettres, il s'inquiète du silence qu'elle garde depuis son départ. Il écrit à son frère Pierre, le 5 juillet 1791...et...... A ...... Suivre.... _________________ " Ne crains pas d'avancer lentement, crains seulement de t'arrêter " (Sagesse Chinoise). | |
| | | Patrice Raynaud
Nombre de messages : 3656 Age : 73 Localisation : Villeneuve la Comptal 11 Date d'inscription : 27/03/2008
| Sujet: Re: Le Roi MURAT...... Mer 18 Juin - 16:01 | |
| Merci mon Ami , grace soit rendue à cet Henri Robert. Jusqu'ici , j'approuve en gros ce qui est écrit. Je remercie , bien sur la Martine qui comme toutes les autres femmes sont tombées sous le charme de ce "Bel homme" ; là je cite un ancien ministre de la Culture. Je pourrais aussi citer un ami qui pendant un "gibernage" dans l'aile gauche du Musée de Versailles , m'a dit devant le tableau de la prise d'Ulm: "Ah! Murat ! Les plus belles fesses de l'Empire". Il y a des amis dont on pourrait se passer et qui font penser à cette célèbre phrase : " Protégez moi de mes Amis , mes ennemis je m'en charge".
A trés bientot, le Devoir m'apelle .
A presto amici. | |
| | | Jean-Baptiste Administrateur adjoint
Nombre de messages : 16281 Localisation : En Languedoc Date d'inscription : 01/01/2007
| Sujet: Re: Le Roi MURAT...... Mer 18 Juin - 20:34 | |
| ...... ...... Suite du précédent chapitre..............(Sources Henri-Robert). Et....il écrit....."Donnez-moi des nouvelles de la charmante Mion, je vous en prie, l'oubliez pas. Répondez-moi de suite. Mon adresse est : A.M. Murat, chasseur au 12è régiment de chasseurs à cheval à Toul "...... Quand il est nommé sous-lieutenant, le 15 octobre 1792, il se préoccupe encore des sentiments de Mion....."J'ai écrit à Mion Bastit, dit-il à son père....enfin, quelles sont ses intentions ?...je les ignore....Dites-lui de me répondre tout de suite "...... Peu après, exaspéré par le silence persistant de la jeune fille, il écrit...." Mion ne m'a jamais répondu, mais elle s'accommodera...je m'en moque "..... A quoi tient la destiné !....Si Joachim Murat avait épousé Mion Bastit, il serait difficilement, parvenu à un grade supérieur et, malgré sa bravoure, serait venu terminer à La Bastide des jours obscurs et sans gloire. La pensée de la belle oublieuse le hante. Quand il est blessé en Egypte, d'Alexandrie, le 28 juillet 1799, il écrira à son père......" Vous apprendrez sans doute, mon cher père, par le rapport du général en chef Bonaparte au Directoire exécutif, nos brillants succès sur l'armée hotomane....vous apprendrez en même temps, que j'ai été cruellement blessé à la sanglante bataille d'Aboukir.....Que cette seconde nouvelle n'empoisonne pas la joie qu'aura dû vous procurer la première, je suis absolument hors de danger.....Si en Europe, quelque belle pouvait, après un an d'absence avoir conservé encore son coeur sensible pour moi, la nature de ma blessure doit porter une atteinte terrible à sa constance.....N'allez pas vous alarmer, ne portez pas de faux jugements, je possède encore tous mes membres....vous saurez qu'un Turq et les Turqs ne sont pas ordinairement très galants, m'a fait la gentillesse de me traverser la mâchoire d'un coup de pistolet.....C'est vraiment un coup unique et extrêmement heureux, car la balle est entrée par un côté, à côté de l'oreille, est sortie directement de l'autre, n'a offensé ni mâchoire, ni langue, ni cassé aucune dent. On m'assure que je ne serai nullement défiguré....ainsi dites donc à ces belles, s'il en existe, que Murat, pour ne plus être aussi beau, n'en sera pas moins brave en amour "........ L'ardeur de ses sentiments républicains est, à cette époque, aussi forte que son amour pour Mion Bastit. Il flétrit...l'infâme Dumouriez qui a trahi..., et admire les soldats républicains qui donnent de nouvelles preuves de courage en battant les...infâmes satellites des tirans.... Sa rencontre avec Bonaparte décide de sa fortune. Le 13 Vendémiaire, le chef d'escadron Murat rend à Bonaparte et à Barras un inestimable service....avec trois cents cavaliers, il s'empare de quarante pièces de canon restées aux Sablons et, qui pouvaient devenir dangereuses entre les mains des sections. Il est l'homme des coups de main rapides et hardis....il reçoit immédiatement sa récompense. Il est crée chef de brigade le 2 février 1796, et, quand le commandement de l'armée d'Italie est donné à Bonaparte, il emmène Murat comme aide de camp. Murat à vingt-neuf ans, il ne s'arrêtera plus, jusqu'à la mort, sur le chemin de la gloire et des honneurs. Il fait en Italie l'apprentissage de la guerre, il reçoit pour ainsi dire, son instruction primaire. En Egypte, il se perfectionnera, ce sera l'instruction supérieure. ......" Notre Cavalerie, commandée par le général Murat a fait des prodiges"...écrit Bonaparte au Directoire....." Il dégage, de sa main, des chasseurs prisonniers de l'ennemi, il charge avec furie, follement insouciant du danger, brave jusqu'à la témérité, infatigable, terrible et superbe dans le corps à corps, ne faisant qu'un avec son cheval, véritable centaure "... Le 18 juillet 1796, Murat commande une colonne composée de mille grenadiers. Plus tard, il aura deux régiments de cavalerie et deux pièces d'artillerie, et, quand il franchira... la Piave, il prendra huit pièces de canon et fera deux cent cinquante prisonniers. Aprés les préliminaires de paix de Leoben et le traité de Campo-Formio, le général Murat savoure les délices de la vie en Italie. Il aime la femme d'un avocat, une Milanaise, dont la beauté était célèbre, et, à Brescia, son coeur est touché par le charme de la Comtesse Gerardi...qui passait pour la plus jolie femme de la Lombardie et dont Stendhal, nous dit M.Chuquet...a vanté les beaux yeux. Bonaparte n'aimait pas les incartades qui nuisaient au bien du service. Il blâmait cet amour excessif de plaisir....combien de fautes, devait-il dire plus tard, Murat a commises pour établir son quartier dans un château où il eut des femmes !.....il enjoint à Murat de s'occuper de ses troupes et, le 21 juin 1797, le commandant en chef de l'armée d'Italie envoie ce message irrité. ......." Je sais le cas que je dois faire de vos talents militaires, de votre courage et de votre zèle....mais j'ai pensé que vous étiez plus nécessaire à votre division qu'avec votre maîtresse à Brescia, surtout passé le premier moment, je vous salue "....(signé Bonaparte).... A....Suivre..... _________________ " Ne crains pas d'avancer lentement, crains seulement de t'arrêter " (Sagesse Chinoise). | |
| | | Trajan
Nombre de messages : 481 Age : 45 Localisation : Paris Date d'inscription : 11/05/2008
| Sujet: Sujet: Re: Le Roi MURAT...... Mer 18 Juin - 21:05 | |
| Vive Murat! j'ai beau avoir lu plusieurs biographies de notre gascon préféré, j'apprends bien des choses en vous lisant! | |
| | | Jean-Baptiste Administrateur adjoint
Nombre de messages : 16281 Localisation : En Languedoc Date d'inscription : 01/01/2007
| Sujet: Re: Le Roi MURAT...... Mer 18 Juin - 21:10 | |
| ....... ....... Cher Trajan.....tant mieux...!!!...peut-être encore quelques révélations de l'auteur....par contre la fin vous la connaissez déjà...!!!!! _________________ " Ne crains pas d'avancer lentement, crains seulement de t'arrêter " (Sagesse Chinoise). | |
| | | Jean-Baptiste Administrateur adjoint
Nombre de messages : 16281 Localisation : En Languedoc Date d'inscription : 01/01/2007
| Sujet: Le Roi MURAT...... Jeu 19 Juin - 8:01 | |
| ...... ....3 ième...... chapitre..............(Sources Henri-Robert). Le 17 mai 1798, Murat s'embarque pour l'Egypte, où il arrive le 1er juillet, après avoir, au passage, assisté à la prise de Malte. Sur la terre des pharaons, il se couvre de gloire. Les fatigues, les déboires, les rigueurs du climat ne peuvent abattre son indomptable énergie. D'ailleurs, Bonaparte veille....un mot du chef suffit à ramener le calme...Après un déjeuner offert au général en chef par le général Dugua, Bonaparte interroge......" Comment vous trouvez-vous en Egypte ? "..." Fort bien, répondent tous les généraux "...." Tant mieux ! s'écrie Bonaparte, car je sais que plusieurs généraux font les mutins et prêchent la révolte....qu'ils y prennent garde ! la distance d'un général et d'un tambour à moi est la même"..... Au siège d'Alexandrie, à la bataille des Pyramides, en Syrie, au siège de Saint-Jean-d'Acre, Murat fait des merveilles. A la bataille d'Aboukir, il s'élance vers le camp ennemi, y pénètre le premier, arrive à la tente du général turc, Seid Mustapha Pacha qui lui tire un coup de pistolet dans la mâchoire, Murat riposte par un coup de sabre et lui tranche deux doigts de la main droite, le Pacha est fait prisonnier. Bonaparte écrit au Directoire....." Le gain de la bataille est dû principalement au général Murat...Je vous demande pour ce général le grade de général de division ". Le 9 octobre 1799, après quarante cinq jours de navigation, la frégate "La Carrère" qui porte Murat et Lannes, touche à Fréjus la terre de France. Les évènements vont se précipiter. L'homme prédestiné commence sa prodigieuse ascension vers le trône....Murat va être l'un de ses meilleurs auxiliaires. Le 18 brumaire il joue un rôle essentiel. On connait la scène, magistralement décrite par Albert Vandal....Bonaparte, hésitant, troublé, pâle, hué par le conseil des Anciens, mis hors la loi, désemparé, prêt à perdre la partie....heureusement, Lucien a conservé son sang-froid, et Murat son audace et sa décision. A la tête de ses officiers, il pénètre dans la salle des séances et met les députés hors d'état, de résister, il s'empare de la tribune et s'écrie...." Citoyens ! vous êtes dissous "....Comme les députés protestent et tardent à quitter leurs sièges, Murat appelle ses grenadiers et leur donne un ordre bref....." Foutez-moi tout ce monde dehors ".... Il excelie, comme toujours à charger l'ennemi...sa fougue est irresistible, rien ne l'arrête, il ne connait pas d'obstacle, c'est un torrent qui emporte tout sur son passage. Les députés sont bousculés comme l'ont été les turcs. Quand le succès a couronné ses efforts, il songe à celle qui a remplacé Mion dans son coeur. Ses grenadiers fidèles partent en toute hâte à Ecouen, au pensionnat de Mme Campan. Ils frappent à la porte à coups de crosse, réveillant toutes les élèves en sursaut pour annoncer à celle que Murat aime, la soeur de Bonaparte, à Caroline, la réussite du coup d'Etat qui fait de son frère, aujourd'hui, le maître de la France, demain, le maître du monde. C'est une jolie scène.....Les Grenadiers au couvent...Comment Murat avait-il connu Caroline Bonaparte ?....Le roman d'amour avait été ébauché à Mombello, dans un château des environs de Milan, où toute la famille Bonaparte était réunie au mois de mai 1797. Caroline avait alors quinze ans. Avec sa mère et ses soeurs, elle avait mené une existence errante....après le départ d'Ajaccio, la famille s'est enfuie à Calvi, puis aux environs de Toulon, au Bausset, enfin à Marseille...... A...Suivre..... _________________ " Ne crains pas d'avancer lentement, crains seulement de t'arrêter " (Sagesse Chinoise). | |
| | | Patrice Raynaud
Nombre de messages : 3656 Age : 73 Localisation : Villeneuve la Comptal 11 Date d'inscription : 27/03/2008
| Sujet: Re: Le Roi MURAT...... Jeu 19 Juin - 11:37 | |
| A propos de la signora Gherardi, il faut préciser que c'était la soeur des frères Lechi qui tous trois furent généraux . La famille est trés riche et trés puissante autant à Brescia qu'Milan. La légende veut que sur le mur de l'escalier du palais Lechi il y ait un JM gravé dans la pierre. La liaison reprendra aprés Marengo Voici celle que tout le monde appelait Fanny A trés bientot | |
| | | Jean-Baptiste Administrateur adjoint
Nombre de messages : 16281 Localisation : En Languedoc Date d'inscription : 01/01/2007
| Sujet: Re: Le Roi MURAT...... Jeu 19 Juin - 13:35 | |
| ....... ...... Merci pour cette précision....il faut avouer qu'elle était mignonne la petite.....!!!!.....pas étonnant que Joachin en soit tombé amoureux.... _________________ " Ne crains pas d'avancer lentement, crains seulement de t'arrêter " (Sagesse Chinoise). | |
| | | Jean-Baptiste Administrateur adjoint
Nombre de messages : 16281 Localisation : En Languedoc Date d'inscription : 01/01/2007
| Sujet: Re: Le Roi MURAT..... Jeu 19 Juin - 21:01 | |
| .......... ....4 ième...... chapitre..............(Sources Henri-Robert). Elle avait été placée ensuite en pension chez Mme Campan. Mlle Pannellier raconte dans ses mémoires que...Caroline n'avait, à son arrivée en pension, aucune instruction, elle ne savait même pas lire. Ma tante jugea combien il serait humiliant pour une fille de quinze ans d'être mise avec des enfants de sept à huit ans. Elle pris donc le parti de lui faire donner toutes ses leçons en particulier, dans son cabinet. Ce fut l'abbé Bertrand qui fut chargé de cette rude besogne..." je dis rude parce que, avec infiniment d'esprit naturel, je n'ai jamais vu de tête aussi rebelle que la sienne pour apprendre ". Marie-Annonciate, dite Caroline, était belle, Son buste en marbre par Ganova nous laisse deviner la régularité de ses traits, et son portrait par Gérard nous montre le charme de ses grands yeux noirs et brillants, l'éclat de son teint de satin blanc glacé de rose (dit la Duchesse d'Abranthès), le rouge vif de ses lèvres un peu fortes, ses dents éblouissantes, la splendeur de ses épaules et de ses bras. Elle avait surtout un trésor que rien ne remplace....la jeunesse. Le mariage fut célébré le 20 janvier 1800. Murat apportait douze mille francs d'économies, Caroline quarante mille francs donnés par ses quatre frères aînés. Le Premier consul allait bientôt assurer aux nouveaux époux une existence plus large. Nommé commandant en chef de la garde des consuls, Murat n'a pas oublié de faire part de son mariage à ses parents. Le 19 janvier 1800, il écrit à son frère André....." Je m'empresse de t'annoncer, mon cher frère, que je pars pour une terre du consul Bonaparte, où je dois épouser demain sa soeur....Dis bien surtout à ma mère que je meurs d'envie de la voir et de l'embrasser bien tendrement. Dis-lui que ma femme se fait une fête de la connaître et de lui donner le doux nom de mère. Ma chère petite Caroline doit lui écrire. Tâche de faire répondre d'une manière aimable et honnête. Adieu, demain je serais le plus heureux des hommes, demain je possèderai la plus aimée des femmes "..... Murat avait fait un heureux choix en épousant Caroline Bonaparte. Il l'aimait et elle fut pour lui la plus intelligente et la plus utile des associées. Elle avait eu le talent de se concillier les bonnes grâces de Joséphine et ne négligeait aucune occasion de se servir de son crédit pour aider son mari dont elle partageait les ardentes ambitions. Joséphine, qui aimait à se rajeunir, appelait Murat "Mon cher petit frère". Si Murat et Caroline étaient ambitieux, ils surent habilement gérer leurs destinées et mériter les faveurs qui leur furent prodiguées. A Marengo, où il a eu ses habits criblés de balles, Murat s'est couvert de gloire, " Il a, écrit Bonaparte, fait preuve de tant de bravoure et d'intelligence " que les consuls de la République lui décernent un sabre d'honneur pour lui donner une preuve toute particulière de la reconnaissance du peuple Français. Nommé lieutenant du général en chef Brune, commandant l'armée d'Italie, Murat fait preuve d'une activité prodigieuse...il s'occupe de ses troupes qui sont mal équipées, mal payées, mal nourries....il essaie de calmer le mécontentement des officiers et des soldats en leur faisant payer leur solde arriérée. Il craint une révolte semblable à celle qui s'est produite lorsqu'il a fallu embarquer des troupes de renfort pour l'expédition d'Egypte. A chaque instant, il faut faire face à des difficultés nouvelles, surmonter des obstacles imprévus, trouver des solutions immédiates à des problèmes presque insolubles. Murat est toujours prêt à réagir contre le découragement. Sa robuste santé lui fait défier la fatigue. Il a un appétit remarquable, peut se passer de sommeil et rester, sans défaillance, de longues heures à cheval. Si le courage de Murat n'a jamais fléchi, son humeur n'est pas toujours égale. Il a un tempérament ardent, excessif, c'est un éternel mécontent. Il s'énerve de n'être pas encore général en chef, il critique âprement Brune, il se lamente d'être loin de Paris, surtout de Caroline....il est jaloux !. Le 16 ventôse, ....7 mars 1801, ...il écrit, du quartier général de Florence, au général Bonaparte, premier consul de la République...... ....." Mon général, grondés Caroline, elle court les bals, elle tombe malade, je perdrais ma bien bonne Caroline et votre Achille sa petite mère..permettez-moi de vous embrasser....Amitié et attachement inviolable et reconnaissance "..... C'est Fesch qui va lui répondre et s'efforcer, avec une douceur ecclésiastique de le calmer...... A....Suivre.... _________________ " Ne crains pas d'avancer lentement, crains seulement de t'arrêter " (Sagesse Chinoise). | |
| | | Patrice Raynaud
Nombre de messages : 3656 Age : 73 Localisation : Villeneuve la Comptal 11 Date d'inscription : 27/03/2008
| Sujet: Re: Le Roi MURAT...... Jeu 19 Juin - 21:19 | |
| Même si mes sympathies envers Murat sont incontestables , il a beau jeu de demander à Bonaparte d'intervenir auprés de Caroline . Comme en 1807 , sachant que Caroline le trompe avec Junot, il oubliera ses frasques au palais de Finkenstein... C'est surement, les documents le confirment, un trés grand général de cavalerie , un bon gestionnaire et un père attentif. Mais question de fidélité conjugale ou simplement amoureuse , il auarit du prendre exemple sur Bessières, Berthier ou même Napoléon ( !). Voyons le suite . | |
| | | Jean-Baptiste Administrateur adjoint
Nombre de messages : 16281 Localisation : En Languedoc Date d'inscription : 01/01/2007
| Sujet: Re: Le Roi MURAT...... Jeu 19 Juin - 21:35 | |
| ...... ...... C'est juste....mais il écrit à Bonaparte en en Mars 1801....leur union est récente Janvier 1800....il aime Caroline....et je pense qu'il devait être jaloux comme le signale Henri Robert...d'ailleurs il persistera dans ses demandes de rapprochement avec sa bien aimée..... _________________ " Ne crains pas d'avancer lentement, crains seulement de t'arrêter " (Sagesse Chinoise). | |
| | | Jean-Baptiste Administrateur adjoint
Nombre de messages : 16281 Localisation : En Languedoc Date d'inscription : 01/01/2007
| Sujet: Re: Le Roi MURAT...... Ven 20 Juin - 7:56 | |
| .......... ....5 ième...... chapitre..............(Sources Henri-Robert). Le 14 mars 1801......" Mon cher Murat, j'arrive de chez Caroline et je la trouve affligée et pleurante. Votre lettre du 16 en est la cause....tranquillisez-vous, mon cher Murat, je connais la conduite de Caroline...et rien, pas même la calomnie ne pourrait avoir prise sur elle. Pour ce que vous dites qu'elle n'aille plus au bal....que ferait-elle toute seule, lorsque les autres seraient en compagnie ?....Son enfant est, toute la journée, dans ses bras, le soir il dort, et vous ne voudriez pas sans doute qu'elle reste la nuit à le contempler.....L'impression que votre lettre lui a faite a été d'autant plus accablante qu'inattendue et non méritée. Ecrivez-lui bien vite et rendez-lui la tranquillité et la paix. Je vous embrasse très cordialement "....Fesch. Dans une autre lettre, Fesch le préviendra du danger qu'il court en récriminant à tout propos et hors de propos....." Le consul n'est pas content, mon cher Murat, de vos plaintes éternelles "..... Il est exaspéré de ne pouvoir venir à Paris et revoir Caroline, il écrit à Bonaparte......" Mon général, vous auriez bien mauvaise opinion de moi, si je ne parlais du désir que j'ai de me rapprocher de ma bonne Caroline et de mon petit Achille "....(Suit une phrase dangereuse adressée à celui qui cherche en vain les joies de la paternité)....." Il faut être père pour sentir combien ce rapprochement est nécessaire à mon bonheur. Je tremble pour la mère, elle fait déjà des imprudences, elle sort "....... Dans ces mots... "elle sort"....nous sentons toute la fureur jalouse et la rage concentrée du bouillant général qui voit, en son absence, sa femme aller au bal, courtisée, adulée, recherchée....il regrette de ne pouvoir, comme au début du mariage, accompagner sa femme aux fêtes qui se succèdent dans la famille consulaire, et regarder danser Caroline pendant qu'il tient respectueusement ses gants et son éventail !.... Quelques jours après, car il n'y tient plus, il écrit à Bonaparte..... ...." Je vous demande à venir passer vIngt-quatre heures à Paris, pour y embrasser ma femme et mon enfant. Vous ne me refuserez pas cette faveur...si des raisons empêchent mon voyage, je désire que Caroline vienne me voir "..... Le premier consul n'aime pas qu'on discute, il exige l'obéissance passive......." Je n'approuve pas, répond-il, toutes les observations que vous me faites. Un soldat doit rester fidèle à sa femme, mais ne désirer la revoir que lorsqu'on juge qu'il n'a plus rien à faire "..... Murat ronge son frein, mais son naturel fougueux reprend bientôt le dessus, et il insiste à nouveau auprès de Bonaparte....." Je n'y tiens plus...je croyais avoir mérité par ma conduite plus d'égards du Premier consul de la République, et, du général Bonaparte, par mon attachement inviolable, plus d'amitié et de confiance. Salut et respect "...J. Murat. Enfin, l'intervention de Joséphine comble tous ses désirs. Caroline part pour l'Italie avec son enfant âgé de trois mois. Madame Bonaparte mère lui envoie une lettre très affectueuse. Le 30 avril 1801....." Caroline est enfin au comble de ses désirs,, mon cher fils, vous êtes heureux...jouissez longtemps de votre bonheur et voyez grandir celui qui, dans votre vieillesse, adoucira les peines de la vie. Je l'ai vue partir avec peine sans personne...Elle a tout précipité, tout hazardé, n'écoutant que son coeur. Fesch est encore courroucé de s'être vu jouer de la sorte. Il s'était donné des peines inconcevables toute une journée. Nous avons beaucoup rit de sa colère et il a fini par se tranquilliser dans l'espoir que rien serait arrivé à Caroline "....Bonaparte, mère...... A.....Suivre..... _________________ " Ne crains pas d'avancer lentement, crains seulement de t'arrêter " (Sagesse Chinoise). | |
| | | Patrice Raynaud
Nombre de messages : 3656 Age : 73 Localisation : Villeneuve la Comptal 11 Date d'inscription : 27/03/2008
| Sujet: Re: Le Roi MURAT...... Ven 20 Juin - 9:18 | |
| Justement , parlons en de la suite... Caroline est la femme qui choisit ses amants avec sa tête et pas avec son coeur, elle préfère l'utile à l'agréable. Elle en tirera profit toute sa vie. On peut même sedemander si en voyant Murat auprés de Bonaprte pour la première fois elle n'a pas pensé que ce général pourraiy lui être bien utile. Je suis sceptique sur les sentiment de la plus jeune Bonaparte. Je reviens sur l'affaire du pensionnat de Mme Campan, ce ne sont pas des grenadiers qui sont allés tambouriner au portail mais des carabiniers à cheval. Bonne continuation | |
| | | Jean-Baptiste Administrateur adjoint
Nombre de messages : 16281 Localisation : En Languedoc Date d'inscription : 01/01/2007
| Sujet: Re: Le Roi MURAT..... Ven 20 Juin - 13:47 | |
| ...... ..... Concernant la vie intime de Caroline tu as certainement raison...mais là nous sommes encore pratiquement au début de leur union en 1801...elle est alors âgée de 19 ans....bien sur on ne peut s'en tenir qu'à l'écriture des historiens ... mais elle semble être très éprise de Joachim Murat, l'immense cavalier de l'Empire....au fil du temps il se confirmera ....."Elle en tirera profit toute sa vie". _________________ " Ne crains pas d'avancer lentement, crains seulement de t'arrêter " (Sagesse Chinoise). | |
| | | Jean-Baptiste Administrateur adjoint
Nombre de messages : 16281 Localisation : En Languedoc Date d'inscription : 01/01/2007
| Sujet: Re: Le Roi MURAT..... Ven 20 Juin - 21:41 | |
| ... ....6 ième...... chapitre..............(Sources Henri-Robert). Murat avait réussi à se concilier les bonnes graces de sa belle-mère, après l'établissement de l'Empire, lorsque Madame Mère n'aura pas encore obtenu le rang et les prérogatives auxquels elle aspire, c'est à son gendre qu'elle écrira pour faire connaître à son terrible fils et son mécontentement et ses ambitions. ....." Vous me donnez, lui écrit-elle le 27 juillet 1804, sur l'adresse de mes lettres des titres qui me flatteraient peu si je n'étais persuadée qu'ils sont dictés par votre coeur, car je ne sais s'ils me sont dus ou non, n'ayant eu aucune instruction sur cet objet qui m'apprît comment on doit me désigner dans le nouvel ordre des choses.....je n'imaginais pas qu'on pût me laisser dans une ignorence aussi complète sur des points qui me touchent de si près...vous pourrez montrer ma lettre à l'Empereur ".......Bonaparte Mère. La lettre fut montrée et Madame Mère obtint ce qu'elle désirait. Joachim et Caroline n'avaient point, eux aussi, à se plaindre de leur nouveau sort. Murat est nommé, en 1802, commandant en chef des troupes françaises qui occupent la République Italienne, et, quand il est rappelé en France, c'est pour succéder à Junot, le 15 janvier 1804, comme gouverneur de Paris. Il faut lire dans Frédéric Masson la description du luxe et des splendeurs de l'hôtel Thelusson qui se trouvait entre la rue de la Victoire et la rue de Provence, et était devenu l'hôtel du gouverneur. Murat l'avait acheté le 12 janvier 1802, au prix de cinq cent mille francs, de l'ancien associé de Necker qui l'avait fait bâtir par l'architecte Ledoux. Murat aime le faste. La demeure est belle avec sa vaste antichambre, sa rotonde agrandie par les portes en glace, son salon à six croisées qui précède le salon vert, le salon de stuc, le salon amaranthe....partout des tapis d'Aubusson, des consoles dorées, des lustres à trente-six branches et de hauts candélabres, des rideaux de soie verte. La chambre de Caroline précède la salle de bains, son boudoir, son cabinet et sa bibliothèque....Dans ce cadre sompteux, le gouverneur de Paris donne des fêtes magnifiques. La chère est exquise...Murat a le meilleur cuisinier de Paris. Le 20 mars 1804, le gouverneur de Paris vient d'achever son déjeuner, lorsqu'il reçoit une dépêche de Berthier, ministre de la Guerre, lui enjoignant de réunir une Commission militaire pour juger " sans délai le ci-devant duc d'Enghien et exécuter le jugement qui interviendra "....Murat comprit et fut atterré. Il s'écrie devant ses officiers..." C'est une tache qu'on veut mettre à mon habit, mais je jure par Dieu qu'elle n'y sera pas ".... Il court à la Malmaison et tente en vain de fléchir le premier consul. La discussion est orageuse et Bonaparte rompt l'entretien en disant à Murat...." Si vous n'exécuter pas mes ordres, je vous enverrai dans vos montagnes du Quercy ".... Et le même jour, il lui fait tenir une note écrite dont Agar, comte de Mosbourg, fidèle serviteur de Murat, a conservé la copie, l'original ayant été détruit. Bonaparte écrit à Murat pour lui prescrire de nommer tels et tels juges....la lettre est remise par Savary. Après l'avoir lue, Murat s'écrie en le regardant dédaigneusement....." Monsieur, vous avez reçu les ordres du Premier Consul, les miens ne vous sont pas nécessaires, je n'ai rien à vous dire "....et il le congédie. César Berthier, frère du ministre de la Guerre survient et insiste vivement pour que le gouverneur obéisse aux ordres du Premier Consul. Après avoir longtemps hésité, Murat se décide à signer l'ordre de réunir la Commission militaire. Savary, seul est le metteur en scène de l'horrible tragédie. Quelques jours après l'exécution de Vincennes, les gendarmes d'élite commandés par le futur Duc de Rovigo, répandent le bruit que Murat a tout fait, qu'il est venu à Vincennes pour peser sur les juges....Murat est indigné, il écrit au Premier Consul....." Je me retirerai dans mes montagnes du Quercy..... On pourra librement, alors faire circuler que Mme Bonaparte s'est jetée à vos pieds pour demander la grâce du duc d'Enghien et que c'est moi qui ai voulu sa mort ".... Puis tout s'apaisa, et d'autres préoccupations....L'Empire, la guerre avec l'Autriche...firent oublier le drame de Vincennes. Il est permis de dire que Murat n'y a joué qu'un rôle très secondaire, qu'il a résisté tant qu'il a pu, et fait des efforts méritoires pour éviter le cruel dénouement...... A...Suivre..... _________________ " Ne crains pas d'avancer lentement, crains seulement de t'arrêter " (Sagesse Chinoise). | |
| | | Jean-Baptiste Administrateur adjoint
Nombre de messages : 16281 Localisation : En Languedoc Date d'inscription : 01/01/2007
| Sujet: Re: Le Roi MURAT..... Sam 21 Juin - 7:38 | |
| ...... ......7 ième...... chapitre..............(Sources Henri-Robert). L'Empire est fait. Murat devient maréchal, mais Caroline n'est pas satisfaite, car, si les frères de Napoléon ont été gratifiés du titre de prince, les soeurs de l'Empereur ont été oubliées dans la sénatus-consulte du 28 floréal an XII. Quelques pleurs, une scène de reproches n'ont d'abord aucun succès. Napoléon répond à Caroline qui manifeste son dépit de n'être point princesse....." A vous entendre on croirait que je vous ai volé l'héritage du feu roi notre père "..... Une grande crise de larmes et un évanouissement opportun touchent enfin le coeur de l'Empereur, et (l'Officiel) du 30 floréal contient cette phrase qui comble les voeux de Caroline....." On donne aux princes français, aux princesses le titre d'altesse impériale. Les soeurs de l'Empereur portent le même titre "..... Et Murat, qu'allait-il devenir lors de ces créations d'une aristocratie nouvelle ?.....il n'a plus le droit n'étant pas encore prince d'entrer avec sa femme dans le salon de famille. Cette situation fausse cesse bientôt.....le 1er février 1805, il est créé prince et grand-amiral il vient....prêter, entre les mains du Sénat, le serment voulu par les règlements et par les constitutions de l'Empire (4 février 1805), car il a été par surcroît de faveur, fait sénateur....avant l'âge. Napoléon ne laissant pas ses maréchaux le loisir de savourer longtemps les douceurs de la paix. Les traités précaires de Lunéville et d'Amiens étaient la source de nouvelles guerres. Le grand maître de la cavalerie va exercer ses talents, il s'agit de combattre la coalition fomentée par l'Angleterre. Dans les bulletins de la Grande Armée, Napoléon nous dira son admiration pour la prodigieuse activité et l'inlassable endurance de Murat. Avec sa cavalerie, il est partout, il masque aux Autriciens les mouvements de l'Empereur, il met l'ennemi en déroute à Wertingen.....la plus brillante des victoires de Murat. Il poursuit l'Archiduc Ferdinand et culbute le général Werneck, puis il s'élance vers Nordlingen où la bataille fait rage....il parvient à gagner de vitesse l'ennemi, qui avait deux journées de marche sur lui, il s'empare de quinze cents chariots, de cinquante pièces de canon, de seize mille hommes et, d'un grand nombre de drapeaux....dix-huit généraux ont posé les armes, trois ont été tués. En deux jours, il a franchi quatre-vingt-quinze kilomètres sans cesser de combattre. Le 13 novembre, avec Lannes, il entre à Vienne, après avoir joué, par un habile stratagème, le prince d'Auersperg qui est chargé de garder la tête de pont sur le Danube. La victoire n'a pas le temps de replier les ailes ! Il faut voler à la poursuite de l'armée russe. Le soleil d'Austerlitz se lève à l'horizon.....la bataille commence, c'est une ardente et terrible mêlée. Murat, le sabre à la main charge avec fureur les dragons russes qui sont parvenus à l'entourer avec son état-major, il réussit non seulement à se dégager, mais à couper en deux les Russes et les Autrichiens contraints à s'enfuir et à demander la paix qui est signée à Presbourg le 26 décembre 1805. Tant de bravoure mérite une nouvelle récompense. Le 15 mars 1806, Murat est grand-duc de Berg et de Clèves. La joie de sa nouvelle dignité est tempérée par la tristesse de la mort de sa mère qui s'est éteinte à La Bastide, le 11 mars 1806. Le nouveau grand-duc prend possession de ses Etats et fait à Dusseldorf une entrée solennelle suivie de fêtes splendides....mais il ne reste dans son duché que quatre mois en deux ans. Il n'a guère le loisir de s'occuper du gouvernement, et laisse ce soin à son compatriote Agar, le futur comte de Mosbourg, qui s'acquitte à merveille de cette tâche délicate. Le grand-duc se contente d'écrire quelques lettres aux souverains voisins pour leur notifier son avènement. Le 26 août 1806, il adresse au roi de prusse une missive qui commence par ces mots...."Mon frère". Choqué par la formule, pourtant protocolaire et dictée par Talleyrand, le roi ne répond pas....... ....A.....Suivre..... _________________ " Ne crains pas d'avancer lentement, crains seulement de t'arrêter " (Sagesse Chinoise). | |
| | | Patrice Raynaud
Nombre de messages : 3656 Age : 73 Localisation : Villeneuve la Comptal 11 Date d'inscription : 27/03/2008
| Sujet: Re: Le Roi MURAT...... Sam 21 Juin - 8:54 | |
| Quel grand homme cet Henri-Robert Je ne le connaissais pas, j'avais tort. Je ne sais pas si il est toujours en vie mais il mériterait d'être au "Rete Murat". Sans trop rentrer dans les détails , il va à l'essentiel sans tourner Murat en ridicule comme certains historiens de la mouvance "Massonienne" l'ont fait. Voila un bon début pour me mettre au travail | |
| | | Jean-Baptiste Administrateur adjoint
Nombre de messages : 16281 Localisation : En Languedoc Date d'inscription : 01/01/2007
| Sujet: Re: Le Roi MURAT...... Sam 21 Juin - 12:15 | |
| ........ ....... Hélas il n'est plus de ce monde....il est décédé en 1936....j'en parlerais à la fin de Murat. _________________ " Ne crains pas d'avancer lentement, crains seulement de t'arrêter " (Sagesse Chinoise). | |
| | | Jean-Baptiste Administrateur adjoint
Nombre de messages : 16281 Localisation : En Languedoc Date d'inscription : 01/01/2007
| Sujet: Re: Le Roi MURAT...... Sam 21 Juin - 20:18 | |
| ...... ........8 ième...... chapitre..............(Sources Henri-Robert). La campagne de Prusse commence en Octobre 1806. Murat franchit avec sa cavalerie soixante-dix kilomètres pour contribuer à la victoire d'Iéna à Auerstaedt, éclairs fulgurants de la gloire Impériale. Murat poursuit l'armée prusienne en déroute, brûle les étapes, culbute l'infanterie, talonne les fuyards. Berlin est occupé par la Grande Armée, le prince de Hohenlohe est séparé du prince Auguste de prusse. A Prenzlow, la crainte d'être sabré fait capituler Hohenlohe....Aidés de Lasalle, Murat et ses cavaliers s'emparent de Stettin. ...." Mon frère, écrit Napoléon, je vous fais mon compliment sur la prise de Stettin. Si votre cavalerie légère prend ainsi des villes fortes, il faudra que je licencie le génie et que je fasse fondre mes grosses pièces "..... Toutes les lettres écrites par Murat à Napoléon sont des bulletins de victoire, Blücher, qui résiste encore est pris comme dans un étau entre Bernadotte, Soult et, la cavalerie de Murat...le 7 novembre 1806, le beau-frère de l'Empereur peut, écrire..... ...." A sa Majesté l'Empereur et Roi....Sire, le combat finit faute de combattants...je m'empresse d'annoncer à votre Majesté que le corps du général Blücher s'est rendu ce matin aux trois corps d'armée "..... Le 11 novembre, Murat rejoint l'Empereur à Berlin. Il en repart le 19 pour combattre les Russes. Il fait une entrée Triomphale à Varsovie. Les acclamations populaires le grisent à un tel point, qu'il rêve de devenir roi de Pologne. Il espérait un sceptre, Ponatowski lui offre un sabre, celui d'Etienne Bathori. Il a revêtu, pour conquérir les Polonais et les Polonaises, un de ses plus beaux costumes. Voyez le portrait du Baron Gros...une tunique chamarrée d'or, une culotte blanche, une coiffure énorme qui tient du casque, du shako et, de la chapska, surmontée de plumes et d'une aigrette.....Le cheval noir à trois balzanes blanches et sous sa selle, une peau de tigre, les étriers et la bride sont en or. Murat à le goût des costumes éclatants. Il est couvert de fourrures, de soiries, de broderies et de dentelles. Ses aigrettes en plume d'autruche aux couleurs vives, or et argent, sa tunique de velours vert, ornée de brandebourgs d'or, col et poignets de fourrure, larges bottes fourrées, sa tunique bleu clair avec broderies d'or, à la taille une écharpe de soie azur terminée par des franges d'or, sa culotte blanche, ses bottes de cuir fauve, ses éperons d'or massif et son bonnet de zibeline orné d'une plume de héron étaient célèbres dans toute la Grande Armée. En quittant Varsovie, Murat rejoint l'ennemi. Chaque jour est marqué par une nouvelle victoire. Il se bat comme un lion à Hof et à Eylau, où le sort du combat est longtemps indécis. Au moment le plus critique, Napoléon dit à Murat....Nous laisseras-tu dévorer par ces gens-là...? Et c'est la charge fameuse qui culbute les Russes, et refoule les grenadiers ennemis qui sont parvenus jusqu'au cimetière d'Eylau où se tenait l'Empereur. Les Russes vaincus sont poursuivis jusqu'au Niemen....Devant Tilsit, sur le radeau construit au milieu du fleuve, Napoléon et Alexandre signe une paix éphémère.... A.....Suivre.... _________________ " Ne crains pas d'avancer lentement, crains seulement de t'arrêter " (Sagesse Chinoise). | |
| | | Patrice Raynaud
Nombre de messages : 3656 Age : 73 Localisation : Villeneuve la Comptal 11 Date d'inscription : 27/03/2008
| Sujet: Re: Le Roi MURAT...... Sam 21 Juin - 22:35 | |
| Concernant le trone de Pologne , ce sont plutot l'entorage de la Cor qui en parle plus que lui Duroc dans une lettre à Junot et une autre de Fouché à Murat. On peut supposer qu'il n'y a pas de fumée sans feu, mais aucune lettre personnelle de Murat ne donne des indices concernant cette piste . La question est la même concernant le trone d'Espagne , je n'ai rien lu qui permet de penser qu'il ait émis des prétentions directes dans ce sens. Ce qui ne signifie pas que dans le fond il n'y ait jamais pensé comme le moindre soldat révait de la "croix" ou de devenir officier . Chacun rève à son niveau... | |
| | | lieutenant legros
Nombre de messages : 7580 Age : 58 Localisation : la trinité, 06 Date d'inscription : 26/03/2008
| Sujet: Re: Le Roi MURAT...... Sam 21 Juin - 23:20 | |
| Bonsoir, ce n'est pas peut-être pas tellement lui, soldat dans l'âme, qui y pensait le plus. Amicalement | |
| | | Patrice Raynaud
Nombre de messages : 3656 Age : 73 Localisation : Villeneuve la Comptal 11 Date d'inscription : 27/03/2008
| Sujet: Re: Le Roi MURAT...... Dim 22 Juin - 9:59 | |
| Si, quand même , il était ambitieux, on le voit bien dans les lettres à son frère André. Il ne se conduit pas toujours avec élégance avec ses collégues, je pense à Brune en 1801 mais aussi à sa conquète de gouverneur de Paris. Bien souvent derrière nous trouvons Caroline comme pour obtenir le commandement de la réserve de cavalerie, des titres, et des pensions. Elle trouvera Berg ridicule à Paris on tire mieux les ficelles. Fouché a toujours été un grand ami du couple, jusqu'à la fin et même aprés la chute de Napoléon, or Fouché est l'homme utile même quand il n'est pas au pouvoir. Par contre Talleyrand supporte mal Caroline et pas du tout Murat, ce qui aura un poids certain à Vienne en 1815. Les intrigues et les coups bas ont toujours existé. Murat par son exemple construit sa popularité dans l'armée et particulièrement parmi la troupe. Mais je laisse notre hussard du 10 éme nous dire la suite. | |
| | | Jean-Baptiste Administrateur adjoint
Nombre de messages : 16281 Localisation : En Languedoc Date d'inscription : 01/01/2007
| Sujet: Re: Le Roi MURAT...... Dim 22 Juin - 11:46 | |
| ....... ...... Merci pour ces mots ..." Mais je laisse notre hussard du 10 éme nous dire la suite"........ Suite......9 ième chapitre......(Sources Henri-Robert) Un court séjour à Paris, une halte à Rambouillet où Murat et Caroline éblouissent de leur luxe la cour Impériale. Le 20 janvier 1808, Murat est nommé lieutenant général en Espagne. Le triste roi Charles IV règne encore, mais ne gouverne plus. La reine et le prince de la paix sont exécrés. Le 23 mars Murat fait une entrée triomphale à Madrid. Le prince des Asturies, devenu roi sous le nom de Ferdinand VII, le roi Charles IV, la reine, le prince de la paix vont, de gré ou de force, rendre visite à l'Empereur qui est à Bayonne.....Ils n'en reviendront pas....Le trône d'Espagne est libre. A qu'il sera-t-il donné ?. Murat n'a pas d'incertitude...le trône de Charles-Quint doit lui revenir, car c'est lui qui a pacifié Madrid par une sanglante repression et éteint toute velléité de révolte. Il y a quelques mois, il espérait le trône de Pologne.... La première déception a été pénible, la seconde sera plus cruelle encore....Le trône d'Espagne est donné par Napoléon à son frère Joseph. En ces temps héroïques, l'Empereur disposait d'un trône comme un ministre d'une sous-préfecture...Le 2 Mai 1808, Napoléon écrit à Murat....." Je destine le roi de Naples à règner en Espagne. Je vous donnerai le royaume de Naples ou du Portugal....répondez-moi ce que vous en pensez, car il faut que celà soit fait en un jour...vous me diriez que vous préféreriez rester près de moi....celà est impossible, vous avez de nombreux enfants, d'ailleurs, avec une femme comme la vôtre, vous pouvez vous absenter si la guerre vous rappelait près de moi...elle est fort dans le cas d'être une régence. Naples est au reste plus beau que l'Espagne "..... Napoléon a beau dorer la pilule, elle est amère à avaler. Mais il faut accepter, d'ailleurs Caroline est ravie d'être enfin reine. Murat tombe malade de chagrin et, après avoir assuré l'ordre en Espagne, va se soigner aux eaux de Barèges. Roi des Deux-Siciles, par la grâce de Dieu, la Constitution de l'Etat, et surtout par la volonté de son cher et bien aimé beau-frère, Empereur des Français...Joachim fait son entrée à Naples le 6 septembre 1808. La population, séduite par la superbe prestance et l'allure magnifique de son nouveau souverain, l'acclame chaleureusement. Il fut un bon roi. Admirons la remarquable faculté d'adaptation de celui qui put, sans être ridicule, prendre place à la table des souverains et remplir ses nouveaux devoirs avec bonheur et utilité. Organisation d'un royaume sur le mode de l'Empire Français, développement de l'instruction publique, création de routes, construction de ponts, souci du bien être-être des populations, telles sont les caractéristiques de son règne. Il eut même de plus vastes projets. Dans ses rêves ambitieux, il conçut l'espoir de réaliser, l'union italienne, de faire dans la péninsule une seule patrie et, précurseur du " Re Galantuomo ", de fonder la grande Italie..... A...... Suivre...... _________________ " Ne crains pas d'avancer lentement, crains seulement de t'arrêter " (Sagesse Chinoise). | |
| | | Jean-Baptiste Administrateur adjoint
Nombre de messages : 16281 Localisation : En Languedoc Date d'inscription : 01/01/2007
| Sujet: Re: Le Roi MURAT...... Dim 22 Juin - 20:21 | |
| ........ ....... .........Suite.....10 ième chapitre......(Sources Henri-Robert). Caroline a peu séjourné à Naples. Elle restait à Paris, auprès de son frère, pour cultiver son amitié et profiter de ses faveurs. La correspondance entre les deux époux était fort active. .....Le 24 février 1810....." J'ai enfin reçu hier de tes nouvelles....J'espère aujourd'hui recevoir la lettre que tu m'annonces et qui sera problablement de Naples, tu me parleras de nos enfants. Embrasse-les bien pour moi, leur souvenir m'arrache des larmes et mon attachement pour l'Empereur peut seul me faire supporter une si longue absence....Avant-hier, il m'est arrivé un accident qui aurait pu devenir un malheur, mais j'en ai été quitte pour la peur....Nous jouions au colin-maillard dans les appartements de l'Empereur, lorsque le front pointu et dur de Mme Duchâtel m'a fait trêbucher.....L'Empereur m'a soutenue dans ses bras et m'a empêchée de tomber.....La douleur a été si forte que j'ai poussé un cri aigu et que j'ai cru que mon oeil était sorti de son orbite. L'Empereur, rempli de bonté, effrayé de ma situation, a fait appeler sur-le-champ... Ivan qui m'a bassiné l'oeil, mis un cataplasme et un bandeau noir. L'Empereur m'a comblée d'attentions, il est venu me voir, il a été bien inquiet. Je suis fâchée de te le dire puisque tu aimes Mme Duchâtel, que tu la trouve de ton goût, mais elle a les os terriblement pointus et qui font bien mal. Du reste, la pauvre femme a été désolée de me voir dans cet état, et par sa faute. "..... En février 1810, Caroline écrivait à Joachim......" Je commence par te dire que je suis fort mécontente de toi. Pas une seule ligne de toi !...cela ne t'est jamais arrivé....nous avons été hier à la chasse chez la princesse Pauline "...(ils n'oublient jamais de se donner leurs titres, de peur de les oublier, ils sont récents !)... " il faisait un temps bien humide et l'Empereur m'a dit....Eh bien ! Le Lazzarone vous oublie, il ne pense plus à vous...il va être bien fâché, car j'épouse une Autrichienne...mais tout cela en riant "...... Murat, en effet, claivoyant, et sensé, était opposé au mariage de Napoléon avec Marie-Louise. ......" Vous êtes un chef populaire, un chef phébéien, décoré d'un titre qui vous place au-dessus de tous les souverains de l'Europe....A quoi bon rechercher une alliance avec une étrangère "...... Selon la forte expression d'Albert Vandal, il pressentait que les ennemis de Napoléon verraient dans le mariage autrichien...un concordat avec l'ancien régime. Napoléon passa outre. Le 26 février 1810, il écrit au roi de Naples..." Monsieur mon frère....L'Empereur d'Autriche ayant accédé à la demande que je lui ai faite de la main de sa fille, l'archiduchesse Marie-Louise, dont j'avais reconnu tout le mérite et les brillantes qualités, j'ai résolu de fixer la célébration de mon mariage à Paris, au 29 mars....Dans cette importante circonstance, j'ai résolu de réunir auprès de moi les princes et princesses de ma famille. Je vous en donne avis par cette lettre, désirant qu'aucun empêchement légitime ne pose à ce que vous soyez à Paris le 20 mars "...... Fidèle feudataire, Murat répond......" Sire, jamais ordre ne fut exécuté avec plus de joie. Je pars à l'instant, et j'espère être rendu auprès de Votre Majesté le 20 mars ".... Quand on étudie les faits et gestes des personnages de l'Empire, on reste stupéfait de la facilité et de la rapidité avec lesquelles l'Empereur et ses lieutenants se déplaçaient. Le 12 mai 1812, l'Empereur confie à Joachim le commandement de la cavalerie pendant la fatale campagne de Russie....le 7 septembre, à la bataille de la Moskowa, il fait des prodiges, et remplit d'admiration tous ceux qui le voient charger les Russes et se battre comme un jeune sous-lieutenant...... A.....Suivre... _________________ " Ne crains pas d'avancer lentement, crains seulement de t'arrêter " (Sagesse Chinoise). | |
| | | Jean-Baptiste Administrateur adjoint
Nombre de messages : 16281 Localisation : En Languedoc Date d'inscription : 01/01/2007
| Sujet: Re: Le Roi MURAT...... Lun 23 Juin - 7:28 | |
| ....... .........Suite.....11 ième chapitre......(Sources Henri-Robert). Pendant la désastreuse retraite, après le retour précipité de l'Empereur à Paris, il commande ce qui reste de l'armée. Le découragement le prend....le 16 janvier 1813, il part pour Naples, laissant le commandement au Prince Eugène. Cette brusque détermination surprend et irrite Napoléon. Une note sévère est insérée au Moniteur. L'historien ou le conteur doit la vérité à ceux qui le lisent. Murat, brave et héroïque dans le combat, a une première défaillance, une pensée égoïste. Devant le désastre qui apparaît déjà inévitable, il n'a qu'une préoccupation, sauver son royaume de Naples. Mauvais calcul ! Murat n'est roi que parce que Napoléon est Empereur. Les admirateurs de Murat voudraient arracher une page du livre de sa vie. Les négociations avec l'Autriche et les ennemis de Napoléon font apparaître, avec une cruelle évidence, le désir fou de conserver la couronne. Le malheureux ! Metternich va l'endormir avec des promesses fallacieuses, gagner du temps pour s'assurer de son inaction, afin de mieux le briser après la chute de l'Empereur. Lorsque Napoléon l'appelle à son aide, Murat se ressaisit, il redevient le héros que nous aimons, et cours à Dresde rejoindre L'Empereur. Les 26 et 27 août 1813, pendant la bataille des Nations, Murat est toujours le merveilleux entraîneur d'hommes...il ignore la crainte et se rit du danger. La bataille de Leipzig ne peut suffire à retarder la retraite. Napoléon est écrasé par des masses d'hommes sans cesse renouvelées....il a une dernière entrevue avec Murat qui part en toute hâte pour Naples...les deux beaux-frères, émus et reconciliés, s'étreignent longuement et se quittent pour ne plus se revoir. Hélas ! en arrivant dans son royaume, Murat est repris par l'ambition folle de rester roi. Les négociations avec l'ennemi recommencent....il abandonne l'Empereur au profit des Alliés. L'ingratitude de ses amis nouveaux et compromettants ne tarde pas à punir de cette défection. Après la défaite de Tolentino, le 19 mai 1815, il est obligé de s'enfuir de Naples. Il s'embarque à Ischia sur un mauvais bateau qui le transporte à Cannes, Napoléon, au retour de lîle d'Elbe, refuse de le voir. Après les Cent-Jours et le désastre de Waterloo, le second retour des Bourbons rend la position de Murat difficile et dangereuse. Il se cache aux environs de Toulon, essaie en vain de gagner Le Havre par mer....sa tête est mise à prix au moment même où le maréchal Brune est assassiné à Avignon. C'est la terreur blanche qui commence. Sans argent, sans amis, il réussit à gagner la Corse et, plein d'illusions, trompé par les fausses nouvelles qu'il reçoit de Naples, il s'embarque à Ajaccio. Après mille péripéties, ayant perdu en route une partie de ses compagnons, il débarque en Calabre au Pizzo. ....A.....Suivre.... _________________ " Ne crains pas d'avancer lentement, crains seulement de t'arrêter " (Sagesse Chinoise). | |
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