Fiche présentée par M. Jean-Pierre BIBET – APN
Sources : Archives nationales (Caran) Dossier de la Légion d’honneur côte : LH/385/37
Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes
Dossier côte 8 Yd 1 339
Sessin d'armes: M. Jean-Pierre BIBET, d'après le Dictionnaire Armorial du Premier Empire (A. Révérend)
BRUNY (Jean-Baptiste)
(1769 – 1846)
Baron de l’Empire
Général de brigade:
Maréchal de camp
Grand-Officier de la Légion d’honneur
Règlement d’armoiries :
« Coupé :
1) parti : a) d’azur au croissant d’argent, les pointes tournées à dextre –b) de gueules à l’épée haute d’argent -2) d’argent à la barre d’azur chargée de trois étoiles d’argent, accolées en chef d’une branche d’olivier de sinople, et en pointe d’un coq contourné de sable, senestré d’une lance haute du même, mouvant de la pointe. »Né le 18 novembre 1769, à Lyon (Rhône)
Décédé le 11 juin 1846.
Etat des services connus :Engagé volontaire en qualité de soldat, 6 juin 1785.
Caporal, 1er septembre 1789.
Caporal-fourrier, 1er avril 1791.
Sergent, 28 avril 1792, au régiment de Lyonnais-Infanterie.Sergent-major, 26 mai 1792.
Capitaine, 12 janvier 1794.
Agent supérieur de l’armée du Rhin durant les années 1794 et 1795.
Chef de bataillon, 28 septembre 1795.
Commandant du quartier-général de la division Férino, en 1796
Chef de brigade, à titre provisoire, 14 septembre 1803.
Colonel, à titre provisoire, du 82e régiment d’infanterie de ligne, qu’il organisa en Vendée, en 1804.
Colonel de la 89e demi-brigade, en 1804.
Colonel en pied du 82e régiment d’infanterie de ligne, en 1805.
Commandant du camp où furent rassemblées 15 compagnies de grenadiers, de 1805 à 1806.
Colonel du 62e régiment d’infanterie de ligne, confirmé le 13 mai 1806, avec effet rétroactif au 14 septembre 1803, étant alors au service du roi de Naples et y servit jusqu’au mois de mars 1809.
Général de brigade, 6 août 1811.
Commandant de la 2e brigade de la 10e division du 3e corps de la Grande Armée, 25 février 1812 au 1er août 1812.
Affecté au 3e corps de la Grande Armée du 1er août 1812 jusqu’au 28 février 1813.
Avait été nommé gouverneur de la place de Stettin en décembre 1812, mais n’a pas pu avoir la possibilité de pénétrer dans cette place qui se trouvait assiégée par l’ennemi.
Chef d’état-major du 11e corps du maréchal Gouvion-Saint-Cyr au début du 28 février 1813 au 3 mars 1813.
Commandant de la place de Spandau, 3 mars 1813.
(Il s’acquitta dignement de cette mission ; et quoi que la place fût en mauvais état de défense, il ne la rendit que le 24 avril 1813. Il avait obtenu une capitulation honorable, qui sauva la garnison. L’Empereur néanmoins donna ordre de le mettre en jugement ; mais l’affaire n’eut pas de suite.)Commandant de la 2e division du 1er corps de la Grande Armée, à Anvers, du 25 décembre 1813 jusqu’au 27 août 1814.
(Des observations, qu’il fit sur l’état des choses d’alors, ayant déplu, on lui retira les lettres de service de ce commandement de division, et ou ne lui en donna que pour une brigade.)En 1814, il fut un des premiers à donner son adhésion à la déchéance de Napoléon et aux actes du gouvernement provisoire.
Envoyé en Corse le 27 août 1814, après la première restauration du trône des Bourbons, pour y servir sous les ordres du général Bruslart, commandant supérieur de la 23e division militaire, et y restera jusqu’au 21 avril 1815.
Commandant, à Ajaccio, de la 2e subdivision de la 23e division militaire, durant les Cent-Jours.
(Il prit toutes les mesures nécessaires pour la défense de cette place ; et aidé des 4e régiment d’infanterie légère et du 9e régiment d’infanterie de ligne, il soutint avec zèle et énergie la cause du roi contre les insurgés, qui avaient pris les armes en faveur de l’Empereur.
Ajaccio tenait encore pour le roi, un mois après le retour de Napoléon à Paris ; mais tous les efforts du général Bruny n’ayant pu empêcher la substitution du drapeau tricolore au drapeau blanc, ni la défection des troupes, il quitta son commandement, que déjà la junte nommée par l’Empereur lui avait retiré dès le 19 avril 1815.)Destitué par l’Empereur, 22 mai 1815.
Réintégré dans son grade, en juin 1815, mais refusa d’être employé dans l’armée impériale.
Affecté à la défense de Strasbourg, 10 juin 1815.
Mis à la retraite, à la seconde restauration du trône des Bourbons, 9 novembre 1815..
Rappelé au service et employé en Corse sous les ordres du lieutenant-général Willot, commandant la 23e division militaire, 16 mars 1816.
Mis en non activité, 23 décembre 1816.
Commandant supérieur de la 17e division militaire (Bastia), 6 mai 1818.
Mis en disponibilité, 9 décembre 1820.
Rappelé en France, 14 avril 1821.
Commandant de la place de Bourges (21e division militaire), 8 mai 1821.
Commandant de la subdivision des Pyrénées-Orientales, 26 février 1823.
Affecté à la 8e division du 3e corps de l'armée des Pyrénées, 4 avril 1823.
Mis en disponibilité, 23 décembre 1823.
Commandant de la 1ère subdivision de la 21e division militaire, à Bourges (Cher), 22 janvier 1824.
Commandant de la 2e subdivision de la 14e division militaire, à Cherbourg (Manche), 17 décembre 1828.
Commandant de la 2e subdivision (Haute-Vienne et Creuse) de la 21e division militaire, 19 août 1829.
Mis en disponibilité, 19 août 1830
Admis définitivement à la retraite, 11 juin 1832.Campagnes et actions d’éclat :1790, 1791 : Il fit preuve de bonne conduite lors des événements d’Aix-en-Provence et de Montpellier.
1794, 1795, 1796, 1797, 1798, 1799, 1800 : A l’armée du Rhin.
Après l’affaire d’Oberkamlach (13 août 1796), entre et émigrés du corps de Condé et les Républicains, il parvint à obtenir la mise en liberté des prisonniers faits dans ce combat.
1801 à 1804 : Employé dans l’expédition de Saint-Domingue, il fut fait prisonnier, et détenu pendant quelques mois à la Jamaïque et revint en France vers la fin de 1804.
1805, 1806, 1807 et 1808 : A l’armée des côtes de l’Océan.
1809 : En Italie contre l’Autriche, sous les ordres du général Grenier, et sous le commandant en chef vice-roi prince Eugène. Après la campagne de 1809, il passa en Calabre avec son régiment.
1811, 1812 : Employé au camp de Boulogne, 6 août 1811 jusqu’au 9 janvier 1812.
Affecté à l’armée d’observation des Côtes de l’Océan, 9 janvier 1812 jusqu’au 25 février 1812.
1812 : A la Grande Armée – En Russie, sous les ordres du maréchal Ney.
1813, 1814 : En Allemagne, à Spandau, puis à Anvers.
1815 : En France – A l’armée du Rhin, sous Lecourbe – Employé à la défense de Strasbourg.
Décorations :- Membre (Officier) de la Légion d’honneur, par décret impérial signé en 1809.
- Commandant de de la Légion d’honneur par décret impérial du 2 septembre 1812.
- Grand-Officier de la Légion d’honneur après l’Empire.
- Chevalier de l’ordre royal et militaire par ordonnance du 20 août 1814.
- Commandeur de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, par ordonnance du 23 mai 1825
- Chevalier de la Couronne de fer, en 1809.
- Commandeur de l’ordre des Deux-Siciles, en 1809.
Titre de noblesse :Baron de l’Empire par décret impérial du 15 août 1809 et par lettres patentes du 31 décembre 1809.
Dotation :Reçu une dotation sur le Hanovre, par décret de l'Empereur, en 1809.
Récompenses :En reconnaissance de l’excellente conduite qu’il avait tenue aux mois de mars 1815 et d’avril 1815, la ville d’Ajaccio lui décerna une épée, par délibération du 14 mai 1816.
Mention :Le colonel Bruny refusa d’adhérer à la nomination du général Bonaparte au consulat à vie.
Il refusa également son adhésion à l’élévation du général Bonaparte à la dignité d’empereur.En 1818, il était membre correspondant de la Société d'Instruction Publique du Département de la Corse.