CapitaineCOIGNET
Nombre de messages : 1455 Localisation : Vierzon (CHER) Date d'inscription : 29/10/2007
| Sujet: COLBERT DE CHABANNAIS (Auguste) Baron - Général de Brigade Jeu 10 Juil - 22:07 | |
| Fiche présentée par M. Jean-Pierre BIBET – APN Sources : Dictionnaire Historique et Biographique des Généraux Français (Courcelles-1822) Archives nationales – Dossier de la Légion d’honneur côte : LH/2782/80 Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier côte : 8 Yd 1 033 Dessin d’armes : M. Jean-Pierre BIBET, d’après le Dictionnaire Armorial du Premier Empire (A. Révérend) COLBERT DE CHABANNAIS ( Auguste-François-Marie) ( 1777 – 1809) Baron de l’Empire Général de brigade Commandant de la Légion d’honneurRèglement d’armoiries : « D’or à la couleuvre d’azur ; au franc quartier senestre de gueules chargée d’une épée haute d’argent.»
Né le 18 octobre 1777, à Paris (Seine) Petit-fils de François-Gilbert II, marquis de Chabannais. Fils de légitime mariage de Louis Henri Joseph Colbert de Chabannais et de Marie Jeanne David. Frère de : - 1) Ambroise Jean Joseph, père de Joseph Edouard Théobald, comte de Chabanais. - 2) Pierre David, dit Edouard, 1774-1854, créé baron d’empire en 1809, pair de France, général, mort sans postérité. - 3) Louis Pierre Alphonse, né en 1777, lieutenant général, mort en 1843 laissant 3 filles de sa femme Isidore Petiet. Epoux de Marie Joséphine de Canclaux, fille du sénateur de l’Empire Canclaux . de leurs union naître deux fils, né en 1805, concernant le premier enfant et 1808, pour le second.. Mort au champ d’honneur le 3 janvier 1809, à la bataille de Cacabelos (Espagne)
Etat des services : Entra au service dans les garde nationales de Tarbes, en 1792. Passé au 7e bataillon de volontaires de Paris et y servit comme simple soldat, en 1793. Chasseur, 20 janvier 1794. Lieutenant, 3 octobre 1795. Aide de camp du général Grouchy (1795) Capitaine, 19 octobre 1797. Chef d’escadron, nommé à titre provisoire, 6 août 1798. Aide de camp du général Murat durant la campagne d’Egypte (1798 à 1799) Chef d’escadron, nommé sur le champ de bataille de Salahié, en Egypte, 17 mars 1799. Adjudant-général, colonel du 10e régiment de chasseurs à cheval, nommé sur le champ de bataille de Marengo, 14 juin 1800.(3 nivôse an XII) Chef de brigade, 18 juillet 1700. Général de brigade, 24 décembre 1805. Commandant de la 2e brigade de la division de cavalerie Tilly du 1er corps de cavalerie de la Grande Armée du maréchal Bessières, duc d’Istrie, 11 juillet 1806. Commandant de la brigade de cavalerie légère du 6e corps d’armée, sous le maréchal Ney, 22 juillet 1806. Commandant de la brigade de cavalerie légère du 6e corps de l’armée d’Espagne, 9 novembre 1808.
Campagnes et actions d’éclat : 1798, 1799 : Embarqué sur mer avec l’armée d’Orient, pour l’Egypte. Se distingua à l’affaire de Saléhieh., 17 mars 1799. Assista au siège de Saint-Jean-d’Acre (avril-mai 1799)
1800 : Employé à l'armée d'Italie avec le général Desaix. Il combattit vaillamment à la bataille de Marengo (14 juin 1800)
1805 : Employé avec le 10e régiment de chasseurs à cheval, à la grande armée d’Allemagne. 14 octobre 1805 : Il se distingua à l’attaque du pont d’Elchingen, sous les ordres du maréchal Ney. 2 décembre 1805 : Il signala son courage et ses talents militaires à la bataille d’Austerlitz.
1806 : Employé à la Grande Armée, en Prusse. Il eut beaucoup de part au gain de la bataille d’Iéna (14 octobre 1806), pendant laquelle il fit plusieurs charges brillantes, et fut cité avec éloges pour sa bravoure et sa bonne conduite.
1808 : Passé à l’armée d’Espagne. Il se trouva à l’attaque de Medina-Del-Rio-Seco (14 juillet 1808), et contribua à la prise de cette ville par les charges vigoureuses et réitérées qu’il fit exécuter. Il se trouva également à Tuleda (23 novembre 1808) sous le maréchal Lannes. 3 janvier 1809 : Sur la route d'Astorga, non loin de Villafranca, il fit 2 000 prisonniers, s'empara de quelques convois de fusils et délivra des hommes tombés au pouvoir des Anglais. L’armée française continua sa marche sur Villafranca, et se trouva en présence de l’arrière-garde anglaise, au défilé de Cacabelos. L’infanterie française s’étant avancée pour attaquer cette arrière-garde, le général Colbert se porta seul au milieu des tirailleurs fantassins pour reconnaître le terrain, et juger s’il pouvait former ses escadrons afin de charger l’ennemi. Il reçut alors dans le front une balle, qui le renversa de cheval. Revenu à lui, il se fit mettre sur son séant, et apercevant les anglais en déroute, il dit aux personnes qui l’entouraient : « Mes amis, je suis bien jeune pour mourir : mais ma mort est digne d’un soldat de la Grande Armée, puisqu’en expirant, je vois fuir les derniers et les plus mortels ennemis de ma patrie.» Quelques minutes après, il rendit son dernier soupir, et emporta les regrets de tous ses compagnons d’armes.
Blessures : - Blessé dangereusement pendant le siège de Saint-Jean-d’Acre, en 1799. - Blessé au pont d’Elchingen, 14 octobre 1805. - Blessé mortellement d’une balle dans le front, à Cacabelos, en Espagne, 3 janvier 1809.
Récompenses : Obtint une arme d’honneur à la suite de sa participation au siège de Saint-Jean-d’Acre, à titre de récompense nationale.
Décorations : - Membre (Commandant) de la Légion d’honneur par décret du Premier Consul du 19 frimaire an XII (11 décembre 1803)
Titres : Baron de l’Empire par lettres patentes du 2 juillet 1808.
Mentions : Un décret impérial du 1er janvier 1810, ordonna que sa statue, ainsi que celles de plusieurs autres généraux, mort comme lui au champ d’honneur, serait placée sur le pont de la Concorde (anciennement pont Louis XVI), mais faute de temps le projet a avorté.
Son nom est gravé dans la pierre, sur un des piliers, c^té Ouest, de l’arc de triomphe de l’Etoile, à Paris. | |
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