BONTIN Charles Joseph Alexandre de Gislain de,sous-lt

Source :Une carrière militaire sous le Premier Empire : Le lieutenant de Bontin du comte de Lort de Serignan
Charles Joseph Alexandre de Gislain de Bontin naquit auchâteau de Germigny, chez son grand-père maternel, le baron de Saint-Brisson,le22.08.1791. Il était d'une famille de bonne noblesse,originaire de Normandie,qui s'était fixée en Bourgogne au début du 18eme siècle. Sonpère, Charles Louis de Ghislain, baron de Bontin ,né en 1767,et sa mère Sidonie Séguier, des barons de St-Brisson, à l'Ouest d'Auxerre. Charles-Joseph Alexandre fut le 2eme enfant d'une famille qui devait en compter en tout 15. L'aîné,Jules, né en 1789 fut élève de l'Ecole Polytechnique en 1808, et plus tard, officierd'artillerie ;surles13autres, 2 furent également militaires,et un autre,Adrien ,fut député de l'Yonne en 1846
Sous la Révolution, plusieurs des membres de cette famille émigrèrent et ceux qui restèrent souffrirent cruellement de cette situation.legrand père paternel d'Alexandre et l'un de sesoncles furent emprisonnés sous la terreur pendant un an, à Sens.
Plus tard, M.de Bontin père, qui avait,pendant un temps,avec sonépouseetsonpère,éduqué du mieux qu'ilpouvaitsesfils, décida deleurdonner un précepteur en la personne de l'abbé Roger,ancien recteur du collège de Sens. En 1804, le collège rouvrit ses portes et l'abbé reprit sa situation dans cet établissement.

(a suivre)

1804 : le choix d'une carrière commence à préoccuper Alexandre et son père.Bien queresté légitimiste , avait du se rapprocher du gouvernemet impérial et aucun de ces enfants n'avaien tconnu les Bourbons, et s'ils en avaient entendu parler comme des princes légitimes momentanément expulsés, ils n'avaient à leur égard que des sentiments d'affection que contrecarraient sans arrêt les sensations positives du moment. Aussi, M.de Bontin se dit que si ses fils devaient servir Napoléon,mieux valait pour eux entrer dans l'armée comme officier que comme simple soldat.
En 1808,Alexandre de Bontin sollicita son admission à St-Cyr.ildut passer un examen de pure forme et reçut quelque temps après son admission, le 20.04.1809. En novembre, ilestdésigné pour suivre lescours de manège à St-Germain.
En juillet 1811,l'Empereur visite St-Germain, Alexandre luiprésente les arme scomme sentinelle. napoléon faitensuite manoeuvrer son bataillon,puis,fait faire aux élèves l'exercice à feu devant lui,l mais ceux-ci avaientlatête tropmontée pour que l'exercice se passe aussi bien qu'à l'ordinaire. L'Empereur fit ensuite cesser l'exercice pour faire manoeuvrer le détachement d'artillerie, il en fut très content.
(a suivre)

A la mi-octobre 1811, Alexandre séjourne un peu plus de 2 mois avec sa famille qu'il quitta le 1.01.1812 pour Strasbourg où se trouvait le 7eme chasseurs à cheval, régiment pour lequel il fut désigné. A son arrivée,il donna ,comma c'était l'usage, un petit déjeuner aux sous-lieutenants dont il faisait partie, dorénavant.
Le 1.10,ilquitteStrasbourg et,lui et le détachement de 50 conscrits qu'il avait à charge de conduire, furent embarqués sur le Rhin. Le5,au soir, ilarrivait àMayence et passait,audébotté,sans désemparer, les 3 rvues que prescrivait alors lerèglement :celle du maréchal Kellermann, celle du général Cambacérès, et celle de l'inspecteur aux revues.
Le 8, au point du jour, il passait sur la rive droite du Rhin. Le 18.11, le détachement atteignait Magdebourg et en part le 27 ou le 28 pour se diriger su Königsberg. Le 10.12,il est à Zilgenau (Zilgenovo) ; le 16, il était à Bromberg. Le 19, il franchissait la Vistule à Fordon,au coude que fait lef leuve au nord de Bromberg.ilreçut alors l'ordre de ne plus se diriger sur Kônigsberg mais sur Polotsk.
LecolonelSt-chamans, blesséd'un coup de lanceau combat du 24.10, était rentré en France pour se faire soigner,et laissa le commandement au lieutenant-colonel. cefut à cet officier supérieur que Bontin se présenta et rendit compte de la façon dont ilavait accomplis sa mission.. endépit du tristeétat de laremonte qu'il reçut du général Duverger à hanovre iln'avaitlaissé qu'un petit nombre d'animaux en route:c'était presque un tour de force car il avait eu à supporter la rigueur d'une température sibérienne : 40° centigrades au dessous de zéro, et il avait eu une oreille et le bout des pieds gelés.
(A suivre)

Au moment où, la retraite terminée, le régiment arriva dans les environs de Königsberg,il était réduit des 2/3,et force fut au commandement de le répartir en détachements séparés pour le refaire, notamment pour le remonter.On dirigea ainsi un escadron sur Hambourg, un autre sur Hanovre,un 3eme sur le dépôt à Strasbourg, enfin le 4eme avec lequel marchait le lieutenant colonel,s'en fut établir à Delitzch,en Saxe,à une vingtaine de km au nord de Leipzig. C'était l'escadron de Bontin.
A peine arrivé à Delitzch,Bontin tomba gravement malade,payant probablement le tribut aux ftaigues excessives supportées au début de la campagne.
Il resta dans cet état plus d'un mois, au bout duquel le lieutenant-colonel jugea à propos de le renvoyer à Strasbourg, à la fois pour aider à l'instruction des recrues qui affluaient dans les dépôts et pour lui permettre également d'achever plus doucement une convalescence qui avait besoin de beaucoup de soins.
(A suivre)

Bontin quitta delitzh le 22 ou 23.02.dans une lettreàson père,datée du 24,il se plaint den'avoir toujourspasreçu sa solde.
Il passapar fulde,Gotha,other-Görlitz,et rejoignit en ce dernier point son régiment, qui faisait partie du 2e corps de cavalerie,aux ordres du général Sébastiani . Après avoir traversé Iéna, Géra, Altenburg, Rothlitz, Waldein, le corps Sébastiani entra à dresde,au moment où l'Empereur en sortait pour aller à Bautzen,mais ilbeu faire,ilne put prendre part à la bataille.la division Sébastianni n'atteignit bautzen que le30 mai. Elle prit ladirection de Glogau, àlapoursuite de Blücher, mais, hélas,sans résultats. le 13.06,l e corps Sébastiani est à Naumbourg. Le 1.07,lorsde l'armistice de Pleiswitz, le7echasseurspritsescantonnements à Erkelsdorffetreçut l'ordre des'y établir pour un long séjour. le 14.08,au moment ou reprennent les hostilités, le corps Sébastiani s edirigea sur Bunzlau.
(A suivre)

Le 2eme corps de cavalerie était attaché àl 'armée de Silésie, qui était composée des 3e, 5e et 11e corps d'armée, sous les ordres de Mac Donald. Le corps se dirigeait sur jauer parlarivegauche de la Wüthende Neiss, quand, dans les longs défilés de Kroïtien et de Niederkrayn, un encombrement effroyable eut lieu ;l'artillerie,les bagages et le 3e corps arrêtèrent la marche de la division. les fantassins étaient épuisés de fatigue et mort de faim, accablés par une pluie constante qui doublait le poids de leurs vêtements et dont les fusils ne pouvaient plus faire feu.
Ils furent enfoncés de toutes parts et retraitèrent dans une confusion horrible ; l'artilelrie, placée sur le plateau élevé de Janowitz,contint l'ennemi parson feu,jusqu'au moment où lacavalerie légère (division de Bontin),poussée et prise en flanc par les masses innombrables de la cavalerie ennemie, se précipita en désordre aumilieu des pièces ;ne pouvant se rallier à cause des ravins qu'elle avait derrière elle, elle s'échappa à drote et à gauche,et nos canonniers, abandonnés à eux-mêmes, furent tués sur leurs pièces qui furent ainsi à la merci du vainqueur. Nous perdîmes, dans ce désastre, plus de 20.000 hommes, dont 3.000 tués,9.000 prisonniers et 10.000 fuyards. Alexandre, dans cette journée,fut blessé d'un coup de lance.
(A suivre)

la divisionlégère reçut l'ordre dserepasser sur larive gauche de l'Elbe et s'installa dans quelques villages qui n'avaient pas été ruinés. Le 5.10, le 7eme chasseurs se mit enroute, avec toute l'armée,en direction du Nord, passant par Meissen, Torgau, Vittemberg. La division fut lancée ànouveau sur larive droite de l'Elbe,mais 3 jours après,arrivait un contre-ordre, et le 7eme était invité à se replier définitivement sous lepizig,où avait lieu la concentration générale de l'armée.
Le régiment de Bontin arriva en vue de cette ville le 15.10.
le colonel du 7eme Chasseurs, St-Chamans,futblessé dans la journée du 16 et fu tévacué sur Leipzig, ce fut làqu'ilapprit,le 19, au matin, que l'armée française battait en retraite.danssesmémoires,ildit :"Je reçus des nouvelles de monrégiment ;il était anéanti ;il n'en restait que cent hommes, et,de vingt-deux officiers présents le 16 au matin, treeize étaient tués ou blessés". Alexandre de Bontin faisait partie des tués.
Mme de Bontinn'ayantaucune nouvelle deson fils écrivit à Strasbourg, le 17.11,pour demander des nouvelles de celui-ci. 8 jours après, ellereçut la réponse suivante :
Strasbourg, le 25 novembre 1813
Madame,j'aireçu lalettre que vousm'avezfaitl'honneur de m'écrire le17 de ce mois. C'est avec un bien vif regret que je n'ai à vous doner sur le sort de votre malheureux fils, Alexandre de Bontin, que les plus tristes nouvelles. Il est des événements dans lavie, madame, que l'on peut prévoir et que, cependant,l 'on ne saurtait éviter : c'est là, du moins, le sort de la plupart des militaires. Votre fils s'est trouvé de ce nombre à l'affaire du 18 ;il a eu lemalheur d'avoir la tête emportée par un boulet. En vous annonçant,Madame,d'après vos ordres, la mort du jeune homme,je dois aussi vous apprendre que,dans le courant de la campagne,il a constamment donné despreuves de courageetque,dans lescirconstances lesplus pénibles,il a montré la plus grande fermeté.
J'ai l'honneur d'être avec son respect ,madame,
Votre très humble et très obeissant serviteur
Le capitaine quartier-maître du 7eme régiment de chasseurs, Mougenot
On imagine la réaction de mmedeBontin mère en lisant cette lettre.

Fin