Fiche présentée par M. Jean-Pierre BIBET – APN
Sources : Bulletin de la Société des Sciences de l’Yonne (1917, 1923)
Histoire de la Médecine (Poulet)
Dictionnaire Biographique et Historique du département de l’Yonne, de Paul Camille Dugenne.
CHAUVEAU (Jean-Baptiste-Auguste)
(1827 – 1917)
Vétérinaire
Professeur en médecine
Docteur en médecine
Président de l’Académie des Sciences
Grand Officier de la Légion d’honneur
Né le 23 novembre 1827, à Villeneuve-la-Guyarde (Yonne)
Fils d’un maréchal-ferrant.
Décédé le 5 janvier 1917, à Paris (Seine)
Fonctions:Entré à l’Ecole vétérinaire d’Alfort, à l’âge de 17 ans.
Chef des travaux d’anatomie à l’Ecole Vétérinaire de Lyon.
Etudie d’abord la physiologie du travail, la circulation du sang.
Continue les travaux de Robert Mayer en 1850.
Pratique avec Marey le cathétérisme (introduction d’une tige pleine ou creuse dans un organe à des fins exploratoires ou thérapeutiques) introcardiaque chez le cheval (double sonde dans le cœur par la veine jugulaire).
Il invente un manomètre à inscription horizontale, un sphygmographe, un hémodromographe et de nombreux autres outils.
Professeur de médecine en 1864.Il est l’un des plus brillants émules de Claude Bernard et chef de fil des partisans de Pasteur.
Il démontre la nature corpusculaire des virus bien avant la découverte par Pasteur de la vaccination par virus atténué, (il parle de virus vaccinal)
Il démontre aussi l’identité des tuberculoses humaines et animales, la possibilité de leur transmission et par là, il est à l’origine des règlements sanitaires d’hygiène, et encore le rôle du streptocoque dans la fièvre puerpérale et celui du vibrion septique dans la gangrène gazeuse,
Il expose également le rôle dynamogène du sucre, la glycogenèse (Il montre que le sucre est détruit par les parenchymes) et innervation de l’œsophage.
Directeur en 1875.
Docteur en médecine en 1877 avec la thèse sur la vaccine dans ses rapports avec la variole.
Il est chargé de cours de pathologie comparée à la faculté de Médecine de Lyon.
Il quitte Lyon pour Paris en 1886 pour devenir Inspecteur général des Ecoles Vétérinaires et est titulaire de la chaire de pathologie comparée au Muséum d’Histoire Naturelle. Directeur du laboratoire de recherches de cet établissement, il y étudie les sources de l’énergie chez les êtres vivants, et, montre que la glucose est le meilleur combustible musculaire, fondant ainsi l’énergétique biologique.
Il fonde avec Bouchard, le Journal de physiologie et de pathologie générale et la revue La Tuberculose.
Il dirige avec d’Arsonval, Ganil, Marey et Weis, le Traité de physiologie biologique.Autres fonctions :Membre de l’Académie des Sciences dont il devient le Président.
Membre de l’Académie de Médecine.
Membre de la Société de Biologie.
Membre de l’Académie d’Agriculture, dont il devient Président.
Membre correspondant de la Société des Sciences de l’Yonne.
Décorations :Grand Officier de la Légion d’honneur.