DARNAULT (René) Chef dfe bataillon - 102è de ligne.

Né le 13 janvier 1777, à Bourges (Cher)
Fils du légitime mariage de Pierre-Joseph Darnault, et de Marie-Françoise Caroge.
Epoux de Elisabeth Berardier, marié le 11 décembre 1816, à Ergue-Armel, arrondissement de Quimper.
Décédé le 5 août 1857.

Etat des services connus :
Entré au service comme volontaire, 1 mai 1793, au 1er bataillon du Cher, devenu par plusieurs réorganisations, 94e demi brigade puis 2e régiment d'infanterie de ligne.
Caporal, 16 prairial an V (4 juin 1797)
Sergent, 22 prairial an VII (10 juin 1799)
Sergent-major, 18 germinal an VIII (8 avril 1800)
Situation à la date du : mai 1800
Sous lieutenant, 25 floréal an VIII (15 mai 1800)
Lieutenant, 11 ventôse an XII (2 mars 1804) au 2e régiment d'infanterie de ligne.
Lieutenant, 10 floréal an XIII (30 avril 1805), aide de camp du général de brigade Ponchin, fonction qu'il assume jusqu'au 1 juillet 1808.
Capitaine au 102e régiment d'infanterie de ligne, 21 novembre 1808.
Adjudant-major, 1er juillet 1808, au 101è régiment d’infanterie de ligne.
Chef de bataillon, au 102è Régiment d’infanterie de ligne, 12 juin 1813.

Cesse ces fonctions au 102e Régiment d’infanterie de ligne, 1er mars 1816, passe en demi-solde.
Chef de bataillon à la légion du Calvados, 11 avril 1816.
Service arrêté au 20 février 1818.

Blessures :
- Blessé d'un coup de feu au pied gauche par les Autrichiens à l'affaire de Rabio, 9 prairial an VII (28 mai 1799)
- Blessé d'un coup de feu à la fesse droite au siège de Péne par les Autrichiens, 23 floréal an VIII.
- Blessé de deux coups de feu à la jambe droite à l'affaire de Souabe (Italie)
- Blessé d’un coup de feu, une balle lui a traversé le genou droit et l'autre à un pouce au-dessous de la cheville, 29 avril 1809.

Campagnes :
1793 : à l'armée de la Moselle, sous Hoche, général en chef.
Ans II, III et IV : A l’armée de Sambre et Meuse, sous Jourdan, général en chef.
An V : A l’armée de Mayence, sous Hatry, général en chef.
An VI : A l’armée d'Allemagne, sous Hoche, général en chef.
An VII : A l’armée du Danube, sous Jourdan, général en chef.
An VIII : A l’armée d'Helvétie, sous Masséna, général en chef.
An VIII : A l’armée du Rhin, sous Moreau, général en chef.
An VIII : A l’armée d'Italie , sous Berthier, général en chef.
An IX : A l’armée d'Italie, sous Brune, général en chef.
An XIV : A l’armée d'Italie, sous Masséna, général en chef.
1806-1809 : A l’rmée d'Italie, sous le vice-roi Eugène
1810 : Sur les côtes de la Méditerranée, sous Montchoisy.
1811 : A l’ armée d'Espagne, sous Mac-Donald, général en chef.
1812-1813 : A l’armée d'Espagne, sous Decean, général en chef.
1814 : A l’armée d'Espagne, sous Suchet, général en chef.

Faits d'armes :
A la prise de Zurich, 4 vendémiaire an VIII (26 septembre 1799), Mr Darnault alors sergent de grenadiers s'élance malgré la vivacité du feu des Russes jusqu'au pont-levis et y fit 8 prisonniers dont un officier - dix minutes après il se mit à la tête de 30 grenadiers, s'avança sur le rempart, poursuivit 300 russes qui furent tués ou faits prisonniers.
A la tête de la 3è compagnie de grenadiers il força l'ennemi jusque dans les retranchements qu'il avait en avant de Montenote, 24 germinal an VIII (14 avril 1800) L'ennemi ayant recu un renfort considérable il ne put soutenir longtemps le succès de cette première attaque, il fit sa retraite avec tant de fermeté que malgré la supériorité des forces qu'il avait contre lui, il ne put être entamé.
A la reprise de la position des deux frères à Perrer, 10 floréal an VIII(30 avril 1800) cet officier suivit de 3 grenadiers se précipita sur les rangs ennemis et fit 15 prisonniers.
A l'affaire du camp ennemi Sao le Monte Faccio, 21 floréal an VIII, il fut l'un de ceux qui pénétrèrent les premiers dans les redoutes, il y fit plusieurs prisonniers, un instant après suivi de quelques sous officiers et soldats il poursuivit un détachement qui escortait un convoi de mulets chargé de munitions, l'ayant bientôt atteint, il fit mettre bas les armes de 30 hongrois et s'empara du convoi.
A la retraite de Ribas en Espagne, 7 mai 1813, Mr Darnault commandant l'arrière garde fit voir ce que peut le courage le plus audacieux, joint au sang froid et à la prudence, il fut cité honorablement dans le rapport de cette affaire.
Le courage de cet officier, sa conduite et ses mœurs, méritent d'être cités pour exemple.

Décorations :
- Membre (chevalier) de la Légion d’honneur par décret du 26 prairial an XII (14 juin 1804)
- Officier de la Légion d’honneur par décret du 9 octobre 1814, confirmé par le roi, 27 Janvier 1815.
- Chevalier de Saint-Louis par ordonnance du 27 Janvier 1817.