Fiche présentée par M. Jean-Pierre BIBET – APN
Sources : Dictionnaire Biographique et Historique des Généraux et Amiraux Français. Tome 1
AVY (Antoine-Sylvain)
(1776 – 1814)
BARON DE L’EMPIRE
Aide de camp
Général de brigade
Chevalier de la Légion d’honneur
Règlement d’armoiries :
«
Coupé : 1) parti : a d’argent à la tour de sable crénélée de quatre pièces –b) de gueules à l’épée haute d’argent -2) d’azur au lion passant d’or, sur le tout, fascé d’or et de gueules de six pièces. »
Né le 25 mai 1776, à Cressier, canton de Neuchâtel (Suisse)
Fils du légitime mariage de François Avy, musicien, et de Louise Berthoud.
Baptisé le 9 juin 1776 à Cressier (Suisse)
Sans alliance.
Mort au combat de Merksem, province d’Anvers, (Belgique), 13 janvier 1814.
Etat des services connus :Suisse, engagé volontaire dans un des bataillons de volontaires de la Gironde, au service de la France, en septembre 1792.
Secrétaire du représentant du peuple Ysabeau, en mission à Bordeaux, en août 1793.
Caporal, en septembre 1794.
Sergent, en novembre 1794.
Sous-lieutenant adjoint provisoire à l’état-major de l’adjudant-général Royer, 13 mars 1795.
Rentré à Paris, en 1796, il se met à la disposition du gouvernement.
Le représentant du peuple Niou s’attache alors ses services comme secrétaire et l’emmène dans sa mission d’inspection générale des armées et des défenses des ports de la Méditerranée, il s’embarque sur « La Minerve » appartenant à l’escadre de la Méditerranée.
De retour en France, le représentant Niou, en récompense, le nomme provisoirement sous-lieutenant adjoint au commandant de la place de Toulon. Mais apprenant le décès de son père, il décline l’offre et rentre chez lui à Bordeaux. Depuis son départ, la ville étant tombée entre les mains des Royalistes, son nom est porté sur les listes de proscription et échappe à plusieurs tentatives d’assassinats. Il finit par se réfugier à Paris où il sollicite sans succès un emploi dans un régiment de hussards. Retourné auprès de l’adjudant-général Royer, il reste sous ses ordres jusqu’à la destitution de ce dernier.
Sous-lieutenant au 10ème Régiment des Hussards, 8 janvier 1798.
Aide de camp du directeur Barras, 2 février 1798, et attaché à l’état-major de la 17ème Division Militaire.
Lieutenant au 10ème Régiment des Hussards, 2 février 1798.
Obtient du ministre de la Guerre, 30 septembre 1799, son brevet de lieutenant avec effet rétroactif depuis le 3 avril 1796.
Obtient ensuite en 1799, son brevet de capitaine, avec effet rétroactif depuis le 5 octobre 1797.
Passe dans le 4ème Régiment des Dragons, 3 novembre 1799.
Aide de camp du général Guidal, à l’armée d’Italie, 21 juillet 1800.
Rentré en France, 20 mai 1801.
Admis au traitement de réforme comme aide de camp sans emploi, 20 août 1802.
Capitaine, adjoint au 10ème corps de la Grande Armée, 29 octobre 1806.
Aide de camp du général de division Drouet d’Erlon, 30 mars 1807.
Chef d’escadron, 10 mai 1807.
Chef d’état-major à la division du général Reille, (corps d’armée du maréchal Berthier), prince de Neuchâtel, 11 juillet 1808.
Adjudant-commandant, 17 juillet 1808.
Mi en congé de convalescence, suite à sa blessure reçue à Figueres (Espagne), en 1808.
Affecté à l’état-major de la 2ème Division de Cavalerie de l’armée du Midi, en Espagne, sous les ordres du maréchal Soult, duc de Dalmatie, 1er juin 1810.
Il est inactif à Madrid en attente de recevoir ses ordres.
Reçoit l’ordre de rentrer en France auprès de l’état-major du maréchal Berthier, 8 mai 1811.
Général de brigade, 19 mai 1811.
Nommé à l’armée de Midi, 7 juin 1811, il emmène en Andalousie les détachements de l’armée du Midi stationnés à l’arrière. De septembre au 1er novembre 1811, il prend le commandement de la 2ème brigade de la 1ère division de réserve (Godinot) de l’armée du Midi. Le 1er novembre 1811, il dirige la 2ème brigade de la division de réserve (Semellé) de l’armée du Midi.
Il demande sans succès à participer à la campagne de Russie, en 1812.
Il quitte la 2ème brigade de la division de réserve de l’armée du Midi pour prendre le commandement de la 7ème division d’infanterie, 7 février 1812.
Commandant de la 7ème brigade de la 2ème division de cavalerie (Trelliard) à l’armée des Pyrénées, 16 juillet 1813.
Mis en congé, 1er septembre 1813
(Il souffre depuis plusieurs années d’une affection dartreuse occasionnant des rétentions d’urines avec rétrécissement spasmodique et fréquent du canal de l’urètre. Il est autorisé à faire sa convalescence à Dax.)
Commandant de la 2ème Division (Ambert) du 1er Corps bis (Lebrun) de la Grande Armée, en poste à Anvers, 3 décembre 1813.
Employé en 1814 au 1er Corps d'armée qui était chargé de défendre la Hollande contre les entreprises des Anglais.
Campagnes :1793 – 1794 : Employé à l’armée de Vendée.
1795 : Employé à l’armée des Pyrénées-Orientales, sous les ordres der l’adjudant-général Royer.
1800 : Employé à l’armée d’Italie.
1807 : En Pologne.
Il est présent au siège de Dantzig (18 mars 1807 au 27 mai 1807), où il se fait remarquer lors de la prise de l’île de Holm (6 et 7 mai 1807), y combattit avec intrépidité, et fut mentionné honorablement dans la relation de cette affaire, adressée à Napoléon par le marechal Lefebvre.
Il se bat à Heilsberg, 10 juin 1807 et à Friedland, 14 juin 1807.
1808 à 1813 : En Espagne et en Allemagne.
Se trouve à Figueres, 17 septembre 1808.
Participe à la bataille de La Gebora, 19 février 1811.
En mars 1813, il est à la tête de la cavalerie légère de l’armée du Centre en Espagne. Il s’empare par une marche habile des magasins d’habillement de Valtablado et de Armallones (province de Cuenca).
Il participe à la bataille de Vitoria, 21 juin 1813, où il dirige toujours la cavalerie légère.
1814 : En Belgique.
Employé à la défense du poste de Merksem, lors du siège d’Anvers, dans le combat que la division Ambert soutient contre l’armée anglo-prussienne, forte de 12.000 hommes. Il sera tué, 13 janvier 1814.
Campagnes de captivité :Prisonnier de guerre des Anglais, , en prairial an III, après le combat naval livré au large de Toulon, il est emmené en captivité en Corse, d’où il s’évade 6 mois plus tard, entre octobre et novembre an III.
Blessures :- Blessé par une balle qui lui traverse la cuisse, au combat naval que livrait «La Minerve » aux Anglais, au large de Toulon, en prairial an III.
- Blessé de deux coups de feu dans la région lombaire, devant Figueres, 17 septembre 1808.
- Blessé mortellement à la défense du poste de Merksem, en Hollande, 13 janvier 1814.
Décorations :- Chevalier de la Légion d’honneur, par décret du 11 juillet 1807.
- Chevalier de l’ordre militaire de Charles-Frédéric de Bade, en mai 1808.
Titre :Baron de l’Empire, par lettres patentes du 9 janvier 1810, avec dotation en Westphalie.
Mention :Son nom est inscrit sur la table de bronze n°16 du château de Versailles.