Fiche présentée par M. Jean-Pierre BIBET – APN
Sources : Dictionnaire Biographique et Historique des Généraux et Amiraux Français. Tome 1
Armorial du Premier Empire du vicomte A. Reverend
AYMARD (
Antoine)
(
1773 – 1861)
BARON DE L’EMPIRE
Général de brigadeLieutenant-généralPair de FranceGrand-Officier de la Légion d’honneur
Règlement d’armoiries : «
Fuselé d’or et d’azur, et une bordure componée de sable et d’argent, au franc-quartier senestre de gueules chargé d’une épée haute d’argent. »
Né le 13 octobre 1773, à Lézignan-Corbières (Aude)
Père d’un fils, né en 1820. Edouard Aymard, né à Villemoustaussou (Aude), décédé à Paris en 1880, général de division en 1870 et Gouverneur militaire de Paris, en 1878.
Décédé le 20 avril 1861, à Paris (Seine)
Etat des services connus :Entré comme volontaire, en 1792, dans le 7e bataillon du département de l'Aude.
Affecté au 4e régiment d’infanterie de ligne.
Sergent-major, 15 février 1793.
Lieutenant, 24 avril 1793.
de la 4e compagnie franche de l'Aude, embrigadée dans la 1re demi-brigade légère, devenue ensuite le 17e régiment d'infanterie légère.
Attaché à l'état-major général de l'armée des Pyrénées orientales, en qualité de capitaine-adjoint , 5 août 1793.
Rentré dans le 17è Régiment d’Infanterie Légère, après la mort du général Harpe.
Chef de bataillon au 8è Régiment d’Infanterie de ligne, en août 1804.
Colonel du 32è Régiment d’Infanterie de ligne, 23 février 1807, nommé par Napoléon après la bataille d’Eylau.
Général de brigade, 12 avril 1813.
Commandant de l'une des brigades de la quatrième division de la Garde impériale, 6 août 1813.
Lorsque l'Empereur abdique, le général Aymard se retire près de Carcassonne.
Commandant du département de l'Hérault, par décision royale du 1er octobre 1814,
Commandant de l'une des brigades de la garde impériale, par décret du 22 avril 1815.
Dès la rentrée des Bourbons, il sollicite sa retraite et se retire dans ses foyers, à l'âge de 42 ans, après avoir fait vingt-deux campagnes et reçu quatre blessures.
Après la Révolution de 1830, commandant du département du Rhône, puis celui du Vaucluse.
Lieutenant-général, 30 septembre 1832.
Commandant de la 7è division militaire à l'époque des troubles de Lyon en 1830 et 1834.
(La révolte des Canuts fut matée après un effroyable carnage, force étant restée à la loi.)
Campagnes :An II - 1793 : Employé à l’armée des Pyrénées-Orientales. Il est remarqué par le général de Flers.
Ans IV, V, VI, VII et VIII : Employé à l’armée d’Italie.
Après le passage du pont de Lodi, il culbute, à la tête de sa compagnie, un détachement de hussards ennemis, et s'empare sur l'Adda, de trois barques chargées de provisions, 21 floréal an IV (10 mai 1796)
A Castiglione, il enlève deux pièces de canon et un obusier, 18 thermidor an IV (5 août 1796).
An IX : Employé à l’armée des Grisons.
À Rivoli, 14 et 15 janvier 1797, étant de garde avec 50 hommes, il est enveloppé par un ennemi fort supérieur en nombre, il se défend vigoureusement, à la faveur d'un abattis d'arbres qu'il avait fait disposer pour couvrir son poste, donnant ainsi le temps qu'on vienne le délivrer. À la Bormida, chargé de tourner, avec deux compagnies, l'aile gauche de l'ennemi, il exécute cette manœuvre sous la protection d'un détachement de chasseurs et fait 80 prisonniers.
Il combat huit heures à la bataille de Novi, 15 août 1799.
Ans XI et XII : Employé à l’armée des Côtes de l’Océan.
1804 – 1805 - 1806 et 1807 : Employé à la Grande Armée.
1808 à 1812 : Employé à l’armée d’Espagne avec le 32è de ligne.
Participa à la prise de Madrid.
Au passage de Rio-Almangora, 4 novembre 1810, deux bataillons du 32e de ligne commandés par le colonel Aymard, et trois régiments de cavalerie sous les ordres du général Milhaud culbutent et mettent dans une épouvantable déroute l'armée espagnole du général Black. Les Français s'emparent d'une partie de l'artillerie ennemie et font plus de prisonniers qu'ils n'étaient de combattants.
Il participa également au combat de Baza, 9 août 1811.
1813 : Employé à l'armée d'Allemagne, en Saxe.
A la tête de trois bataillons d'infanterie légère, il se rend maître du défilé de Wethau, en avant de Naumbourg, 10 octobre 1813, malgré la vive résistance de l'ennemi.
1814 : Employé en Belgique avec la confiance de Lazare Carnot, gouverneur d'Anvers.
À la tête de 1 200 hommes de la Jeune Garde et d'un escadron de lanciers rouges, avec deux pièces de canon, il chasse l'ennemi de tout le pays compris entre l'Escaut et les polders. Le général Maison s'étant porté sur Gand, fait sortir d'Anvers la division Boguet, dont fait partie la brigade Aymard : l'ennemi est mis dans une déroute complète au combat de Courtrai, 30 mars 1814, le jour même où les alliés entraient à Paris.
1815 : En France.
Le général Aymard est en marche pour rejoindre l'armée avec les régiments qu'il venait d'organiser, lorsqu'il reçoit à Soissons la nouvelle de la bataille de Waterloo.
Blessures :- Blessé au combat de Peyrestortes, 17 septembre 1793.
- Blessé par un coup de feu qui lui traverse le corps, à la bataille de Novi, 15 août 1799.
- Blessé à la bataille de Talavera de la Reina (Espagne), 28 juillet 1809, en chargeant à la tête du 32è de ligne la 2è brigade des gardes anglaises.
Décorations :- Membre (Chevalier) de la Légion d’honneur par décret du 26 prairial an XII (14 juin 1804)
- Officier de la Légion d’honneur, nommé sur le champ de bataille de Friedland, 14 juin 1807.
- Commandant de la Légion d’honneur, par décret du 8 décembre 1808.
- Grand-officier de la Légion d’honneur, en 1834.
- Chevalier de Saint-Louis par ordonnance du 13 août 1814.
- Commandant de l’ordre royal d’Espagne, en 1809.
Titre :Baron de l’Empire avec une dotation de 4000 francs de rente, 20 juillet 1808.
Autres fonctions :Pair de France, en 1834.
Mention :Il fait partie des 660 personnalités à avoir son nom gravé (37è colonne), sous l'Arc de Triomphe de l'Étoile, à Paris (Seine)