Né à Strasbourg le 2 décembre 1774,mort à Forges les eaux le 18 juin 1842.
Engagé comme mousse en 1789,prend part à différents combats avant de devenir aspirant en 1792. Enseigne de vaisseau à la fin de 1794,sert dans l'expédition d'Irlande.
Nommé lieutenant de vaisseau en 1800, embarque sur le Géographe pour les mers australes dans l'expédition scientifique dirigée par Nicolas Baudin,son homonyme.
Il n'y a aucun lien de parenté direct entre les deux hommes et même avec un troisième, l'aspirant de 2ème classe Charles Baudin embarqué lui aussi sur le même navire dans la même expédition.La rencontre des trois hommes dans cette aventure n'est que fortuite.
Capitaine de frégate, commandant la Topaze il s'empare d'une frégate anglaise, la Blanche, et soutient un combat contre un vaisseau de 64 canons, puis se réfugie à Lisbonne.
Fait une sortie et s'empare en quatre jours de trois bricks anglais.
Capitaine de vaisseau en 1805, il commande de 1806 à 1808 une division navale transportant des troupes en Martinique.
Nommé Contre-Amiral en 1808.
Commande une division de l'armée navale de Toulon, prend une frégate anglaise en 1809.
Nommé baron d'Empire en 1810.
Commande la flottille de Flessingue dans l'Escaut en 1814.
Commandeur de l'ordre de St Louis en 1823.
Grand officier de la légion d'honneur en 1826.
Major général de la marine, 2ème circonscription, de 1817 à 1833,admis à la retraite à cette date.
Il est enterré au cimetière du Père Lachaise, 1ère division.
Annexe.
On a évoqué l'ambiance délétère qui régna à bord du Géographe , un peu moins à bord du Naturaliste commandé par Hamelin, le second de Nicolas Baudin qui navigua de conserve avec lui. Les raisons sont multiples liées essentiellement à des problèmes d'indiscipline, de préséance,de jalousie de la part de jeunes officiers orgueilleux et peu expérimentés, imbus de leur personne et de leur rang, qui dès le départ réchignaient à admettre Nicolas Baudin comme leur chef.
Nicolas Baudin écrira dans son livre de Bord:
" Me refusant à des mesures extrêmes de sévérité, j'appréciais beaucuop moins les incidents qui éclatèrent à cause du mauvais caractère de certains citoyens.L'officier-François André Baudin était un sujet en perpétuel mécontentement.Quand il n'était pas occupé à ne rien faire, il déblatérait sur tous et sur tout de façon désobligeante.Je le trouvais un jour nonchalamment appuyé sur le cabestan en train de dessiner pendant son quart.Sans un mot je le renvoyais puis j'ordonnais de modifier la voilure,chose qu'il aurait du faire deux heures plus tôt.Sans un intervention en sa faveur de mon second de bord,Le Bas de Sainte-Croix, ma décision de m'en débarrasser était prise."
Le 24 mars 1801 le Géographe atteint le port Nord ouest de l'ile de France, rejoint par le Naturaliste.
Nicolas Baudin écrit encore ceci:
"Il me faudra signaler au gouvernement que cette escale est une tentative trop forte pour les marins incités à rester au service de la colonie ou s'engager sur les corsaires où ils sont mieux payés, sans parler de civils prêts à rompre leur engagement pour échapper aux rigueurs de la vie à bord.Avec l'agrément du médecin, les naturalistes prirent pour cause de maladie leur quartier à l'hôpital.Leur mauvais état de santé ne les empêchait pas de se promener en ville jusqu'à des heures fort avancées de la nuit, de sorte qu'on ne les trouvait jamais dans leur lit."
François André Baudin sera ainsi débarqué pour raison de santé, raison suffisante pour son commandant pour ne pas avoir à appliquer de sanctions disciplinaires à son encontre.
A l'inverse l'aspirant de 2ème classe Charles Baudin sera promu aspirant de 1ère classe par Nicolas Baudin parce qu'il sera le seul à accepter de tenir la barre du Géographe en remplacement de timoniers malades.Les autres officiers considérant qu'il n'était pas dans leur fonction de tenir des tâches secondaires.Nicolas Baudin dira à son enseigne nouvellement promu,qui attira les quolibets de ses homologues:
"Le fait que nous portions le même nom m'incite à vous parler comme à un fils.Mais soyez assuré que cette considération, si elle existait, ne me conduirait pas à vous accorder ce que vous ne méritez pas"