Né à Paris le 12 juillet 1827, mort au combat le 19 mai 1883.
1842. Entre à l'école Navale,Aspirant de 2ème classe en 1845.Première campagne du Pacifique sur la Brillante
1847. Passe sur la Virginie dans la division des mers du sud.Aspirant de 1ère classe.
1849. Enseigne de vaisseau.
1850. Sert dans l'escadre de méditerranée sur l'Iéna
1852/1854.Sert à bord du Jupiter.Commence à s'intéresser à la littérature,ce que ses supérieurs n'apprécient pas.Campagne de Crimée sur l'Uranie puis sur le Suffren.
1855. Second sur la Bourrasque.
1856. Second sur le Narval promu lieutenant de vaisseau.
1857. Embarque sur le Souverain puis sur la Reine Hortense pendant la campagne d'Italie.
1860. Aide de camp de l'Amiral Gueydon.
1861. Commande le Bison.
1862/1863. Commande l'Argus.
1864. Passe sur la frégate le Cacique.
1865. Passe sur le Descartes puis commande le Labrador.
1866/1867. Campagne du Mexique sur le Rhône. Second sur le Brandon et sur le Solférino aide de camp de l'Amiral Gueydon.
1870. Promu capitaine de frégate,nommé second sur la corvette Thétis de l'escadre de la Baltique.
1871/1875. Placé en congé spécial.
1875. A la fin de son congé commande la Vire affectée en Nouvelle Calédonie, participe aux opérations consécutives aux soulèvements canaques.
Sa conduite ferme et modérée lui vaut proposition pour le grade supérieur.Revenu en France, commande le Calvados.
1880. Promu capitaine de vaisseau, est nommé membre de la commission des marchés, président de la commission des archives, puis membre du comité des travaux historiques.
1881. Prend le commandement du Tilsitt de la division navale de Cochinchine. Le traité signé avec l'Annam le 15 mars 1874 n'étant pas respecté, Jauréguiberry, ministre de la marine, décide l'envoi d'une expédition au Tonkin.
1882. Arrive sur le fleuve rouge avec 700 hommes et trois canonnières, s'empare de la citadelle de Hanoï, comme l'avait fait Francis Garnier en 1873.
1883. Prend Nam-Dhin, mais c'est la tragique répétition de 1873.Face aux "pavillons noirs" il tente une sortie le 16 mai, puis une seconde le 19 mai qui lui sera fatale près du pont "du papier" à Can-Giay: Blessé à l'épaule, fait prisonnier il est emmené.Son corps décapité ne sera retrouvé que le 8 octobre à Phu-Hoa.La nouvelle de sa mort va déclencher la colère des parlementaires, de gauche comme de droite, et autoriser les renforts que réclamait sans succès Courbet mais qui se révèleront insuffisants.La Guerre d'Indochine ne faisait que commencer.Les restes du commandant Rivière ramenés en France reposent au cimetière Montmartre.
Livres: carnets de correspondance du Cdt Rivière, ed.Art et Histoire,notes d'André Masson, préface de Paul Baudet.
Le commandant Rivière est l'auteur de Romans, poèmes, pièces de Théâtre.Journaliste à la "liberté" et correspondant à la revue des deux mondes, il est aussi l'auteur d'un ouvrage d'étude sur la marine de guerre de Louis XV.
Celui qui est entré dans l'histoire sous le nom de Commandant Rivière est détenteur de la Légion d'Honneur.
Son nom a été porté par plusieurs bâtiments :
- une chaloupe canonnière à roues (1884/1897)
- un ponton (1900/1910)
- un aviso dragueur (1936/1942)
- un escorteur d'escadre (1957/1992)