rémy Godbert Modérateur
Nombre de messages : 816 Age : 73 Localisation : Fouilloy 80 Somme Date d'inscription : 10/06/2007
| Sujet: DANJOU Jean . capitaine Sam 6 Mar - 13:35 | |
| Jean DANJOUné le 15 avril 1828 à Chalabre (Aude)tué le 30 avril 1863 à Camerone (Mexique).C'est un officier militaire français du second Empire. Il s’illustra notamment en résistant à une armée de plus de 2000 mexicains lors de la bataille de Camérone, le 30 avril 1863. Il commandait alors la 3e compagnie du régiment étranger et disposait de 62 hommes seulement.Originaire d'une famille de tradition militaire, après des études sommaires à l’école primaire de Mirepoix puis de Carcassonne, il travaille dès l’âge de quinze ans dans la fabrique de bonneterie de son père.Sa vocation militaire est provoquée par la visite en grand uniforme d’un ancien ouvrier de la fabrique familiale, le sous-lieutenant Canut. En 1847, il entre à l'école de Saint-Cyr.Promu sous-lieutenant,il est affecté au 51ème de ligne.En 1852,il est versé au 2ème régiment étranger.Le 1er mai 1853,au cours d'une expédition topographique en Algérie,il perd sa main gauche à la suite de l'explosion deson fusil.Il la remplacera par une prothèse articulée en bois dont il se servira comme d'une vraie.Promu lieutenant le 23 décembre 1853,puis capitaine le 9 juin 1854 à titre exceptionnel au siège de Sébastopol et enfin capitaine-adjudant major le 18 septembre 1855.Mis en non-activité par suite de licenciement, le 16 avril 1856, il reçoit néanmoins la croix de chevalier de la Légion d’honneur.Le 26 mai 1856, il est affecté au 26ème d'infanterie, avant d'être de nouveau nommé au 2ème régiment étranger en 1857. Lors de l'expédition du Mexique 1861-1867, il est tué le 30 avril 1863 à Camerone au cours d'une bataille restée mythique, durant laquelle 65 légionnaires (dont il avait pris ce jour-là le commandement) firent face à environ 2000 soldats de l'armée mexicaine. Le capitaine Danjou et ses hommes se sont retranchés dans une hacienda délabrée. Malgré une démonstration de force des Mexicains, le capitaine Danjou refuse de se rendre. Les cavaliers mexicains démontés lancent alors une première attaque maladroite mais sont contraints de battre en retraite après avoir subi de lourdes pertes. Face à une situation quasiment désespérée, Danjou jure de ne jamais se rendre et demande à ses hommes de faire de même, ce qu’ils font. Il est mortellement frappé d’une balle en pleine poitrine en traversant la cour afin inspecter ses positions. Les hommes du capitaine Danjou, fidèles à la promesse faite à leur chef, déclinent une nouvelle proposition de réddition en dépit des tentatives d'intimidation du colonel Milan : les mexicains font comprendre aux légionnaires qu'ils ne feront pas de quartier, s'ils s'obstinent à leur résister. A la fin de la journée, 33 légionnaires sont morts et 31 faits prisonniers. Presque tous sont blessés, et les deux tiers d'entre eux succomberont à leurs blessures au cours de leur captivité. De leur coté, les Mexicains déplorent plus de 300 tués et blessés. Les trois derniers légionnaires acceptent de se rendre, à condition qu'ils puissent conserver leurs armes et que l'on soigne leurs blessés. Acceptant les conditions de cette poignée de braves dont le courage l'impressionne, un officier mexicain francophone leur répond : " On ne refuse rien à des hommes comme vous ! ". Après le combat, la colonne de secours du colonel Jeanningros ne retrouve que des corps dépouillés. On cherche en vain la main articulée que le capitaine Danjou s'était fait faire 10 ans auparavant. La prothèse est finalement retrouvée en juillet 1865 par le lieutenant autrichien Karl Grübert chez le propriétaire français d'un ranch des les environs de Tesuitlan, à 100 km du lieu du combat. Celui-ci la tenait d'un guérillero ayant participé au combat. Le lieutenant Grübert la lui rachète pour 50 piastres. Selon une autre source, la main du capitaine Danjou a été retrouvée lors de l'arrestation du général Ramirez qui la détenait. Elle est ensuite rapportée à Sidi-Bel-Abbès en 1865 par le colonel Guilhem. Depuis, cette relique est conservée précieusement dans la crypte du Musée du Souvenir de la légion étrangère à Aubagne. Elle est présentée tous les ans lors de la cérémonie de Camerone à la Maison mère, portée par un ancien (en général un officier, encadré par 2 ou plusieurs accompagnateurs). En sa mémoire: Un tableau représentant son portrait au musée de la Légion étrangère est une œuvre du sergent Sméou, d’après photographie. Une stèle est érigée en sa mémoire à Castelnau-le-Lez, près de Montpellier et une plaque commémorative est apposée sur sa maison natale située dans la rue qui porte son nom à Chalabre dans l'Aude. Le domaine capitaine Danjou est le siège de l’institution des invalides de la Légion étrangère et de l’amicale des anciens de la légion étrangère du pays d'Aix et de la Sainte-Baume. Le château abrite le musée de l'uniforme légionnaire, annexe du musée de la Légion étrangère d’Aubagne, ainsi qu’une boutique ouverte au public et proposant à la vente les réalisations des ateliers. Un quartier capitaine Danjou abrite le 4e RE, à Castelnaudary dans l’Aude. Une promotion Capitaine Danjou, d’élèves officiers est donnée à l’ESM de Saint-Cyr 1971-1973. L’école est commandée par le général de Barry.
Sources : képi blanc et Division histoire et patrimoine de la Légion étrangère | |
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