BROUSSIER Jean-Baptiste né le 10 mars 1766 à Ville-sur-Saulx
mort le 13 décembre 1814 à Bar-le-Duc
Destiné à l'état ecclésiastique, il s'enrôla, en 1791, dans le 3ème bataillon de la Meurthe, et y fut nommé capitaine. Il fit ses premières armes sous Beurnonville dans les campagnes du Nord; il fut grièvement blessé à l'affaire de "Vavrin , en l'an II.
Nommé chef de bataillon peu de temps après, il fut envoyé à l'armée de Sambre-et-Meuse, et chargé de la défense d'un poste important, où il fut atteint d'une balle à la tête.
Il passa, en 1797, à l'armée d'Italie, se distingua à la prise de La Spezia, pénétra un des premiers dans le fort de Chiusa, et fit prisonnier de sa main le général autrichien.
Nommé chef de brigade à la suite de ces actions d'éclat, il fut employé à l'armée de Naples, puis chargé de diriger une expédition dans les Apennins. Il attira dans une embuscade une troupe de 12000 paysans qui avaient fermé le défilé, et en fit un grand carnage dans le lieu même où les Sarnnites avaient fait passer les Romains sous les fourches Caudines.
Promu pour ce beau fait au grade de général de brigade qu'il reçut le même jour, il concourut en cette qualité à la conquête de Naples, détruisit entièrement l'armée du cardinal Ruffo , soumit toute la Pouille insurgée, et s'empara, après des assauts meurtriers, des villes de Trani et d'Andria, qu'il fut obligé de réduire en cendres.
En 1799, le Directoire le fit traduire pour crime de concussion, devant un conseil de guerre, avec Championnet, son général en chef; mais la révolution du 30 prairial an VI écarta les dangers qu'il courait, et il fut réintégré dans son grade. Il continua à servir avec beaucoup de distinction en Italie, jusqu'en 1803, époque où il fut nommé commandant d'armes de la place de Paris.
Élevé , en 1805, au .grade de général de division, il retourna en Lombardie en 1809, y déploya encore autant de valeur que d'habileté, et eut une grande part à la victoire de Wagram.
Il fit ensuite, avec non moins d'éclat, les campagnes de Russie et de Saxe ; et, aussitôt après les désastres de 1813, il vint s'enfermer à Strasbourg, dont l'Empereur lui avait confié le commandement.
Il allait prendre, l'année suivante, celui du département de la Meuse, lorsqu'il fut atteint d'une apoplexie foudroyante qui mit fin à sa carrière, le 13 décembre 1814, à Bar-le-Duc.
Son nom est inscrit sur l'Arc de Triomphe de l'Étoile, côté nord.
source:charles Mullié