Fiche présentée par M. Jean-Pierre BIBET – APN
Sources : Archives nationales (CARAN) « LES PREFETS » Dossier côte F1b I 167/26
Dossier de la Légion d’honneur côte LH/1914/63
Dessin d'armes: M. Jean-Pierre BIBET, d'après le Dictionnaire Armorial du Premier Empire (A. Révérend)
(Ancienne famille originaire du Dauphiné)BACHASSON DE MONTALIVET (Jean-Pierre)
(1766 – 1823)
Chevalier de l’Empire
Comte de l'Empire
Conseiller d’Etat
Directeur général des Ponts et Chaussées
Ministre de l’Intérieur
Intendant général de la Couronne
Pair de France
Membre de la Légion d'honneurBachasson de Montalivet Jean-Pierre
(Jean-Baptiste Regnault – Baron peintre)
Règlement d’armoiries : « D’azur au griffon ailé d’or ; à la champagne de gueules chargée d’une croix de la Légion d’honneur d’argent. »(
Chevalier de l'Empire)
« D’azur au griffon rampant d'or, les ailes élevées et la queue passée entre les pattes; au franc-quartier d'azur chargé d'une tête de lion arrachée d'or.»(
Comte ministre de l'Empire)
Né le 5 juillet 1766, à Neunkirch-lès-Sarreguemines, commune de Sarreguemines (Moselle)
Fils de Charles-Victor Bachasson de Montalivet, maréchal de camp, commandant d'armes de la place de Sarreguemines et de Marthe-Charlotte Straot de Saint-Germain
Marié à Adélaïde de Saint-Germain
Père, en autres, de Camille, comte de Montalivet né le 25 avril 1801, à Valence, futur ministre d’Etat.
Décédé le 22 janvier 1823 dans son château de La Grange-Montalivet, à Saint-Bouize (Cher)
Inhumé dans le cimetière de saint-Bouize (Cher)
Concession privée : Enclos familial de 10 m x 8 m.
La sépulture esxiste encore de nos jours.
Etats des services et fonctions connues :Comme de père en fils, il se destine à la vie militaire.
Entré comme cadet gentilhomme au Régiment des Hussards de Nassau, il sollicite un congé pour suivre des études de droit à l'université de Valence, en 1779
Avocat et conseiller du roi au Parlement de Grenoble du 17 août 1785 jusqu’à 1790.
Il rencontre lors de ses séjours à Valence, le lieutenant Napoléon Bonaparte avec lequel il se liera d'amitié ; et, l’Empereur s’en souviendra plus tard.
Il participe à la révolte de la journée des Tuiles, (7 juin1788) et est contraint de s’exiler dans son domaine.
Engagé dans l’armée d’Italie, en 1794.
Revenu en France, il devient maire de Valence, en 1795.
Commissaire ordonnateur pour le département de la Drôme, nommé par le Directoire (1796)
Préfet du département de la Manche, nommé par le Premier Consul, 29 germinal an IX (Dimanche 19 avril 1801), installé à Saint-Lô, 20 thermidor an IX (Samedi 8 août 1801)
Préfet de Seine-et-Oise, nommé par le Premier Consul, 10 germinal an XII (Samedi 31 mars 1804), installé à Versailles, 20 floréal an XII (jeudi 10 mai 1804)
Conseiller d’Etat, nommé par le Premier Consul, 8 prairial an XII (lundi 28 mai 1804)
Directeur général des Ponts et Chaussées, nommé par l’Empereur, 3 mai 1806.
Ministre de l’Intérieur, nommé par l’Empereur, 1er octobre 1809, en fonction jusqu’au 1er avril 1814.
Il accompagne, durant la campagne de France de 1814, l’Impératrice Marie-Louise et le Gouvernement jusqu’à Blois.
Intendant général de la Couronne impériale, 24 mars 1815.
Autres fonctions :Pair de France, 2 juin 1815 puis 5 mars 1819.
Décorations :Membre de la Légion d’honneur par décret impérial.
Titres :- Chevalier de l’Empire par lettres patentes de mai 1808.
- Comte ministre de l'Empire par lettres patentes du 27 novembre 1808.
Mentions :Dans ses fonctions de ministre de l’Intérieur, il remplit avec zèle ses missions de développement d’embellissement de la capitale (construction de l’arc de triomphe de l’Etoile, création de belles fontaines, de beaux jardins et fait poursuivre l'extension du réseau des égouts de Paris)
Il fait également améliorer les voies de communication sur le territoire de l'Empire ; ordonne la construction d’ouvrages d’art. Favorise l'aménagement des zones portuaires et fait moderniser les arsenaux.
« J'ai remarqué avec satisfaction votre exactitude à m'informer des événements intéressants dont vous avez connaissance. » (NAPOLÉON)Dans son Mémorial de Sainte-Hélène, le comte Las Cases, le cite comme
« Honnête homme, qui est demeuré, je crois, toujours attaché. »